Kyste hydatique : Vigilance face aux risques de surinfection
Les risques de surinfection bactérienne des organes vitaux du corps humain est l’une des complications majeures des kystes hydatiques. C’est ce qu’a indiqué le Dr Ali Fahim Chems Eddine, gastro-entérologue, au CHU de Beni Messous. Intervenant dans le cadre de la campagne de prévention des kystes hydatiques, initiée par le ministère de la Santé, le spécialiste a expliqué […] The post Kyste hydatique : Vigilance face aux risques de surinfection appeared first on Le Jeune Indépendant.
Les risques de surinfection bactérienne des organes vitaux du corps humain est l’une des complications majeures des kystes hydatiques. C’est ce qu’a indiqué le Dr Ali Fahim Chems Eddine, gastro-entérologue, au CHU de Beni Messous.
Intervenant dans le cadre de la campagne de prévention des kystes hydatiques, initiée par le ministère de la Santé, le spécialiste a expliqué que le kyste hydatique est dû au développement de kystes correspondant à la forme larvaire d’un parasite, un tænia appelé Echinococcus granulosus. « Cette maladie, asymptomatique à son début, ne peut être visible qu’après une échographie, laquelle permet de connaître l’emplacement des kystes », a-t-il ajouté.
Il a également expliqué que, le plus souvent, les maladies ne sont diagnostiquées qu’au stade de complications. Dans les cas les plus graves, « il y a un risque d’éclatement des kystes au niveau des organes, nécessitant impérativement une opération chirurgicale souvent lourde et complexe afin d’éviter un choc septique susceptible de mettre la vie du malade en danger », a affirmé le gastro-entérologue.
En ce qui concerne les symptômes du kyste hydatique, ils dépendent, selon le spécialiste, de la localisation de ces derniers dans le corps. La personne contaminée peut souffrir de douleurs abdominales en raison de la présence de kystes dans le foie ou dans d’autres organes abdominaux ainsi que de risque d’ictère, plus connus sous le terme de jaunisse, dans le cas où le kyste comprime les voies biliaires. En outre, la personne contaminée peut également souffrir de problèmes respiratoires tels qu’une toux chronique et un essoufflement en cas d’atteinte pulmonaire. Dans d’autres cas très rares, des symptômes neurologiques apparaissent lorsque le cerveau est affecté.
Abordant les voies de transmission de cette maladie, le Dr Ali Fahim Chems Eddine a expliqué que le circuit naturel de transmission est celui du mouton vers le chien et vice-versa. Il a tenu à souligner qu’il n’y a pas de contamination directe entre les organes infectés du mouton et les humains, mais la contamination se fait plutôt du chien porteur du parasite vers l’homme.
Il a éclairé ses propos en précisant que le parasite Echinococcus responsable du kyste hydatique est principalement transmis par ingestion d’œufs présents dans les aliments ou dans l’eau contaminée par les excréments de chiens infectés. La transmission peut également se faire via un contact direct avec des chiens infectés ou des objets contaminés par leurs excréments. Des pratiques d’hygiène insuffisantes, notamment lors de la manipulation des carcasses d’animaux, peuvent contribuer à la propagation de la maladie.
Une propagation qui connaît une forte augmentation durant la période de l’Aïd-el-Adha, d’où l’appel du ministère de la Santé appelle pour le respect de certaines précautions afin d’éviter tout risque de contamination.
Le Dr Ali Fahim Chems Eddine a insisté sur la nécessité d’examiner avec précaution le foie et les poumons ainsi que les autres viscères du mouton, à la recherche de kystes ou de boules d’eau. Dans le cas où la présence de ces kystes est constatée, il a préconisé, pour éviter tout risque de transmission des parasites, de faire bouillir ou de brûler les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d’eau.
Selon lui, cette méthode est plus efficace, surtout pour les habitants des cités urbaines, que celle qui consiste à enterrer les organes du mouton contaminés sous terre. Dans le cas où la méthode d’enterrer les abats a été choisie, il est recommandé de les enterrer profondément sous terre, soit au moins à une profondeur de 50 cm pour éviter que les chiens errants ne les déterrent.
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