«La guerre d’Algérie a détruit une grande civilisation »:Ségolène Royal réagit aux attaques de l’extrême droite

Invitée sur le plateau de BFMTV, l’ancienne ministre française et ex-candidate à la présidence, Ségolène Royal, a pris la parole avec force pour dénoncer la campagne menée par l’extrême droite française contre l’Algérie. Elle a exprimé son profond désaveu des discours méprisants qui, selon elle, sont diffusés par certains milieux politiques et médiatiques en France à l’encontre de l’Algérie.

« Il faut arrêter tous les discours méprisants pour l’Algérie », a lancé Ségolène Royal, soulignant l’impact de ces discours sur l’ensemble du continent africain,  « la façon dont vous parlez de l’Algérie raisonne sur tout le continent africain », a-t-elle dit. Pour elle, ces attaques ne sont pas sans conséquences et alimentent une image fausse et réductrice de l’histoire de l’Algérie, particulièrement en ce qui concerne la période de la guerre d’indépendance. L’ex-ministre a rappelé que la guerre d’Algérie fut une « atrocité » qui a détruit une grande civilisation, celle d’un peuple qui avant la colonisation française avait déjà un développement économique, culturel et social. « L’Algérie, c’était une grande civilisation. Il ne faut pas oublier cela », a-t-elle insisté, soulignant que l’arrivée de la France en Algérie n’a pas apporté une terre vierge à « des sauvages » comme certains le dépeignent parfois, mais bien une civilisation et une culture riches, « brisées » par les horreurs de la guerre. Avec émotion, Ségolène Royal a évoqué l’expérience personnelle de son père, un ancien combattant de la guerre d’Algérie, et a partagé un souvenir marquant : «Je parle en connaissance de cause, mon père a fait la guerre d’Algérie, je n’ai jamais entendu mon père dire du mal des combattants algériens qui combattaient courageusement pour libérer leur pays».  En appelant à un respect mutuel et à une réconciliation fondée sur la vérité historique, Ségolène Royal a insisté sur la nécessité de dépasser les discours simplistes et idéologiques pour aborder l’histoire commune avec plus de nuance et de respect.