Affaire Doualemn : la justice française donne raison à l’Algérie
La justice française a suspendu, ce mercredi, l’expulsion de l’influenceur Doualemn Naman alias Doualemn, après avoir jugé que la procédure d’urgence utilisée par le ministère de l’Intérieur français n’était pas justifiée. Cette décision marque un revers pour les autorités françaises et donne raison à l’Algérie, qui avait refusé son admission sur son territoire. Doualemn […] The post Affaire Doualemn : la justice française donne raison à l’Algérie appeared first on Le Jeune Indépendant.
La justice française a suspendu, ce mercredi, l’expulsion de l’influenceur Doualemn Naman alias Doualemn, après avoir jugé que la procédure d’urgence utilisée par le ministère de l’Intérieur français n’était pas justifiée.
Cette décision marque un revers pour les autorités françaises et donne raison à l’Algérie, qui avait refusé son admission sur son territoire.
Doualemn avait été arrêté à Montpellier à la suite de la diffusion d’une vidéo controversée sur TikTok. Le 25 janvier, il avait été expulsé vers l’Algérie, mais les autorités algériennes l’avaient renvoyé sur le sol français le même jour, refusant son admission sur leur territoire.
La justice française a estimé que la procédure d’urgence initiée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau n’était pas « justifiée ».
Ses avocates, Mes Julie Gonidec et Marie David-Bellouard, avaient déposé un référé-suspension contre l’arrêté d’expulsion.
Le tribunal a jugé que la présence de Doualemn sur le sol français ne représentait pas un « danger imminent pour l’ordre public » justifiant une expulsion immédiate.
Il a également noté que l’autorité judiciaire n’avait pas estimé nécessaire de le placer en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire. Ils ont salué cette décision, qu’elles considèrent comme un « revers » pour le ministre de l’Intérieur. Elles ont dénoncé une volonté de contourner les garanties procédurales fondamentales.
Dans un communiqué accompagnant la décision, le tribunal administratif a déclaré que «s’il souhaite expulser M. Naman (le patronyme de l’influenceur Doualemn, NDLR), le ministre de l’intérieur devra le faire dans le cadre d’une procédure d’expulsion ordinaire».
De son côté, le ministère de l’Intérieur a un mois pour réexaminer la procédure. Pour l’instant, Doualemn reste retenu au CRA du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), en attendant une éventuelle remise en liberté. Ses avocates comptent déposer une demande en ce sens « dans les plus brefs délais ».
Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a accusé l’extrême droite française de mener une campagne de désinformation après l’expulsion de l’influenceur Doualemn Naman vers l’Algérie, soulignant que l’Algérie n’était pas dans une logique d’escalade.
Alger a dénoncé l’expulsion comme arbitraire, mettant en avant les droits du ressortissant algérien, résident en France depuis 36 ans, avec un permis de séjour de 15 ans, et un emploi stable.
Le ministère a également critiqué la France pour ne pas avoir informé l’Algérie de l’arrestation et de l’expulsion de Doualemn, en violation des accords consulaires.
L’Algérie a insisté sur le respect des droits de l’individu et de la procédure judiciaire, affirmant que la décision prise visait à permettre à Doualemn de défendre ses droits dans un cadre judiciaire équitable.
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