L’Algérie appelle à un cessez-le-feu immédiat pour préparer le terrain à un processus politique au Soudan
NEW YORK (Nations unies) - Le représentant de l’Algérie aux Nations unies, M. Toufik Koudri a appelé lundi à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel en vue de préparer le terrain à un processus politique véritable et ciblé au Soudan, soulignant qu’une solution durable au conflit dans ce pays passe par la fin des ingérences étrangères. "Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel pour préparer le terrain à un processus politique soudanais véritable et ciblé", a déclaré M. Koudri lors d’une réunion du Conseil de sécurité présidée par l’Algérie. Lors de cette réunion consacrée à la situation au Soudan et au Soudan du Sud, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan a présenté son briefing semestriel sur les travaux de cette juridiction internationale liés au Darfour, M. Koudri a mis en garde sur le fait que "la région du Darfour, et plus largement le Soudan, sont actuellement confrontés à une escalade de la violence sans précédent dans plusieurs régions avec un risque accru d’expansion du conflit aux pays voisins". Ainsi, et tout en saluant les mesures récemment prises par le gouvernement soudanais, il a indiqué que "l'accès humanitaire doit être davantage facilité et soutenu (et) la vie des femmes, des hommes, des filles et des enfants soudanais doit être protégée". Par ailleurs, le diplomate a insisté sur le fait que "garantir la justice et l'obligation de rendre des comptes reste essentiel pour assurer une approche globale pour une résolution du conflit au Soudan." A cet égard, il a souligné que "la complémentarité entre la justice transitionnelle, la reddition de comptes et les efforts de paix au Soudan, et en particulier au Darfour, sont nécessaires". "Tous les efforts doivent être déployés pour revitaliser et renforcer les structures judiciaires nationales dans l’objectif de soutenir une appropriation nationale de ce processus", a-t-il insisté. Ainsi, sur ce point, a-t-il poursuivi, "nous saluons l’adoption par le gouvernement soudanais du plan national de protection des civils au Soudan". M. Koudri a notamment expliqué que "ce plan inclut comme l’un de ses principaux piliers, la primauté de l’Etat de droit et des droits de l’Homme". Le représentant de l’Algérie a, en outre, souligné "qu'il est également important d’explorer tous les cadres disponibles pour définir les voies appropriées pour une justice transitionnelle inclusive et avec un leadership soudanais". A ce titre, il a fait savoir que "l’Union africaine, à travers ses différents organes, représente à cet égard un cadre important au sein duquel les réponses appropriées pourraient être identifiées". M. Koudri a également indiqué que "les récents développements au Darfour et la dynamique du conflit soudanais doivent être dûment pris en considération". "Le non-respect par les Forces de soutien rapide de la résolution 2736 du Conseil de sécurité en maintenant leur siège sur la ville d’El Fasher dans un mépris éhonté des résolutions de notre conseil constitue une grande source de préoccupation", a-t-il regretté. Le diplomate a notamment mis en garde sur le fait que "les affrontements armés se poursuivent dans cette ville, qui abrite des centaines de milliers d’habitants, avec des conséquences insoutenables pour les civils et les installations civiles", relevant que"l’un des derniers hôpitaux en activité a été la cible d’une attaque de drones vendredi dernier qui a coûté la vie à 70 civils". "Dans le même esprit, trouver une solution durable au conflit ne sera pas à la portée de la communauté internationale sans mettre fin aux ingérences étrangères au Soudan", a-t-il également prévenu, tout en réitérant l’appel de l’Algérie à "condamner publiquement et fermement ces ingérences". A noter qu’auparavant, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle sur la consolidation et la pérennisation de la paix qui a été publiée comme document officiel aux membres du Conseil.
NEW YORK (Nations unies) - Le représentant de l’Algérie aux Nations unies, M. Toufik Koudri a appelé lundi à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel en vue de préparer le terrain à un processus politique véritable et ciblé au Soudan, soulignant qu’une solution durable au conflit dans ce pays passe par la fin des ingérences étrangères.
"Nous réitérons notre appel à un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel pour préparer le terrain à un processus politique soudanais véritable et ciblé", a déclaré M. Koudri lors d’une réunion du Conseil de sécurité présidée par l’Algérie.
Lors de cette réunion consacrée à la situation au Soudan et au Soudan du Sud, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan a présenté son briefing semestriel sur les travaux de cette juridiction internationale liés au Darfour, M. Koudri a mis en garde sur le fait que "la région du Darfour, et plus largement le Soudan, sont actuellement confrontés à une escalade de la violence sans précédent dans plusieurs régions avec un risque accru d’expansion du conflit aux pays voisins".
Ainsi, et tout en saluant les mesures récemment prises par le gouvernement soudanais, il a indiqué que "l'accès humanitaire doit être davantage facilité et soutenu (et) la vie des femmes, des hommes, des filles et des enfants soudanais doit être protégée".
Par ailleurs, le diplomate a insisté sur le fait que "garantir la justice et l'obligation de rendre des comptes reste essentiel pour assurer une approche globale pour une résolution du conflit au Soudan."
A cet égard, il a souligné que "la complémentarité entre la justice transitionnelle, la reddition de comptes et les efforts de paix au Soudan, et en particulier au Darfour, sont nécessaires".
"Tous les efforts doivent être déployés pour revitaliser et renforcer les structures judiciaires nationales dans l’objectif de soutenir une appropriation nationale de ce processus", a-t-il insisté.
Ainsi, sur ce point, a-t-il poursuivi, "nous saluons l’adoption par le gouvernement soudanais du plan national de protection des civils au Soudan".
M. Koudri a notamment expliqué que "ce plan inclut comme l’un de ses principaux piliers, la primauté de l’Etat de droit et des droits de l’Homme".
Le représentant de l’Algérie a, en outre, souligné "qu'il est également important d’explorer tous les cadres disponibles pour définir les voies appropriées pour une justice transitionnelle inclusive et avec un leadership soudanais".
A ce titre, il a fait savoir que "l’Union africaine, à travers ses différents organes, représente à cet égard un cadre important au sein duquel les réponses appropriées pourraient être identifiées".
M. Koudri a également indiqué que "les récents développements au Darfour et la dynamique du conflit soudanais doivent être dûment pris en considération".
"Le non-respect par les Forces de soutien rapide de la résolution 2736 du Conseil de sécurité en maintenant leur siège sur la ville d’El Fasher dans un mépris éhonté des résolutions de notre conseil constitue une grande source de préoccupation", a-t-il regretté.
Le diplomate a notamment mis en garde sur le fait que "les affrontements armés se poursuivent dans cette ville, qui abrite des centaines de milliers d’habitants, avec des conséquences insoutenables pour les civils et les installations civiles", relevant que"l’un des derniers hôpitaux en activité a été la cible d’une attaque de drones vendredi dernier qui a coûté la vie à 70 civils".
"Dans le même esprit, trouver une solution durable au conflit ne sera pas à la portée de la communauté internationale sans mettre fin aux ingérences étrangères au Soudan", a-t-il également prévenu, tout en réitérant l’appel de l’Algérie à "condamner publiquement et fermement ces ingérences".
A noter qu’auparavant, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle sur la consolidation et la pérennisation de la paix qui a été publiée comme document officiel aux membres du Conseil.