Algérie : un réseau de trafic de visas Schengen démantelé

Un réseau de trafic de visas pour l’Europe, avec des promesses de contrat de travail et de demande d’asile, a été démantelé à Alger. Les membres du groupe sont jugés ce jeudi 30 janvier au niveau du tribunal d’El Harrach.

Le réseau qui activait notamment sur Facebook proposait principalement des contrats de travail au Royaume-Uni, ainsi que des services de demande d’asile politique et de visas Schengen auprès de divers pays européens.

3 à 5 ans de prison contre les membres d’un réseau de trafic de visas pour l’Europe

Selon le journal arabophone Ennahar qui rapporte l’information ce jeudi 30 janvier, les cinq membres de ce réseau ont écopé de peines allant de 3 à 5 ans, assorties d’amendes entre 100.000 et 500.000 dinars. Trois prévenus ont été jugés en mandat de dépôt, tandis que deux autres sont toujours en fuite.

Les prévenus ont été poursuivis pour falsification de documents administratifs délivrés par des administrations publiques, de fraude et d’infraction à la législation et à la réglementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger.

L’affaire a été déclenchée suite à des plaintes déposées auprès de la gendarmerie nationale de Bir Mourad Rais concernant une page Facebook appelée « visa britannique garanti ». Les plaintes ont été déposées par sept victimes tombées dans le piège de l’escroquerie du réseau.

Lors de l’enquête judiciaire, l’une de ces victimes a révélé qu’un membre du groupe lui a affirmé sur WhatsApp qu’il détenait plusieurs offres de contrat de travail et de demandes d’asile politique pour le Royaume-Uni et d’autres pays de l’Union européenne.

7.500 euros pour un contrat de travail au Royaume-Uni

Et pour l’obtention d’un contrat de travail au Royaume-Uni, le candidat devait transmettre une copie de son passeport et une copie de sa carte d’identité, ainsi qu’une somme de 7.500 euros, soit environ 168 millions de centimes en monnaie locale, au taux de change parallèle.

La victime a affirmé avoir envoyé les copies des documents demandés au membre du groupe via WhatsApp, ainsi qu’un acompte de 220.000 dinars dans son compte CCP. Le candidat a par la suite été invité à verser la somme de 145 millions de centimes au niveau d’une agence de voyages à Alger.  

Lors de l’audience, les accusés ont nié toutes les accusations portées à leur encontre, affirmant que c’était le frère de l’un des membres du groupe, établi en Irlande, qui les a entraînés dans cette affaire, en promettant aux victimes des visas et des contrats de travail en Europe.

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