L’Algérie et la Slovénie appellent à une réunion du Conseil de sécurité: Insoutenable situation humanitaire à Ghaza
Compte tenu de la gravité de la situation sécuritaire à Ghaza, éprouvée par les derniers développements sur le terrain, notamment sur le plan humanitaire, l’Algérie et la Slovénie ont appelé avant-hier soir à une réunion du Conseil de sécurité. Par Lynda Naili La persistance de l’escalade meurtrière sioniste dans les Territoires occupés palestiniens, menée voilà […]
Compte tenu de la gravité de la situation sécuritaire à Ghaza, éprouvée par les derniers développements sur le terrain, notamment sur le plan humanitaire, l’Algérie et la Slovénie ont appelé avant-hier soir à une réunion du Conseil de sécurité.
Par Lynda Naili
La persistance de l’escalade meurtrière sioniste dans les Territoires occupés palestiniens, menée voilà maintenant une année, où des opérations militaires aveugles, sans accalmie, se succèdent. Une situation sécuritaire telle que sur le plan humanitaire les populations survivant à ce carnage à ciel ouvert, dont plus de la moitié ont été déplacées, manquent atrocement des droits humains les plus élémentaires et vitaux, à savoir l’eau potable et la nourriture, en plus d’un système de santé à genoux. Une situation pour laquelle à ce jour la réponse humanitaire de l’ONU et de ses partenaires est mise à rude épreuve et se heurte à des difficultés d’accès et de distribution sans précédent.
D’où justement cet appel de l’Algérie et de la Slovénie pour convoquer une réunion de l’organe de l’ONU dont la responsabilité principale consiste au maintien de la paix et de la sécurité internationales. De ce fait, l’Algérie, qui a placé la cause palestinienne en tête de ses priorités au Conseil de sécurité des Nations unies, et à travers sa mission auprès de l’ONU conduite par Amar Bendjama, continue à enchaîner ses actions en vue de faire pression au sein de l’organe exécutif de l’ONU dans l’objectif d’imposer un cessez-le-feu immédiat et permanent, faciliter les efforts humanitaires et assurer la protection des civils palestiniens, et par là même, éviter une escalade des tensions dans la région du Moyen-Orient. Ainsi, pas plus tard que mercredi dernier, lors de son intervention à une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Moyen-Orient, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a souligné que «tout effort visant à éviter une escalade des tensions dans la région du Moyen-Orient doit commencer par la cessation des attaques (sionistes) brutales contre Ghaza (…) Nous devons compter sur un cessez-le-feu immédiat à Ghaza».
En outre, tout en dénonçant l’agression sioniste en cours contre le Liban, Amar Bendjama a signalé qu’il ne fallait pas perdre de vue les crimes commis depuis bientôt une année dans la bande de Ghaza, qui compte à présent près de 42 000 martyrs et près de 100 000 blessés, en majorité des femmes et des enfants. Une fois de plus, il a déploré le fait que l’incapacité du Conseil de sécurité à agir a donné «carte blanche» à l’entité sioniste pour agresser le Liban tout en poursuivant ses crimes à Ghaza. Conformément aux directives du Président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie, par le biais de sa représentation permanente auprès de l’ONU, n’a ménagé aucun effort depuis son accession, début 2024, au Conseil de sécurité en tant que membre non-permanent, pour parvenir à une résolution urgente de cessez-le-feu à Ghaza. En mars dernier, la mission algérienne auprès de l’ONU a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat, conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux.
Le texte, appuyé par les autres membres élus, a été adopté, et ce, pour la première fois depuis le début de la guerre génocidaire contre Ghaza, et après quatre tentatives précédentes qui ont échoué en raison du veto américain. Faisant que la résolution 2728 a recueilli 14 voix, les Etats-Unis s’étant abstenus.
Ainsi, le texte exigeait un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de ramadhan, garantissant que l’aide humanitaire parvienne à la population et la libération des détenus. Depuis cette victoire diplomatique, l’Algérie a affiché sa détermination «inépuisable» à poursuivre ses efforts à l’ONU en faveur de la juste cause palestinienne, et ce, afin que l’Etat de Palestine accède à la place qui lui sied en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU.
Au demeurant, de nombreux appels dans ce sens ont été lancés par l’Algérie depuis son accession en janvier dernier au siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, et ce, dans le cadre de ses démarches visant à soutenir le peuple palestinien et sa juste cause, et obtenir de ce fait un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave assiégée. L. N.
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