Le cyberespace théâtre de domination: Les nouveaux plans d’espionnage des Etats-Unis
Il semble que la volonté de puissance de Washington l’ai conduit à entreprendre une stratégie de domination du cyberespace, dernier « espace » où les nations pouvaient se prévaloir d’une liberté qui n’existe pratiquement plus dans les domaines relevant de l’espace terrestre, aérien, maritime et exo-atmosphérique. Pour les Américains, celui qui contrôle le cyberespace, c’est […] The post Le cyberespace théâtre de domination: Les nouveaux plans d’espionnage des Etats-Unis appeared first on Le Jeune Indépendant.
Il semble que la volonté de puissance de Washington l’ai conduit à entreprendre une stratégie de domination du cyberespace, dernier « espace » où les nations pouvaient se prévaloir d’une liberté qui n’existe pratiquement plus dans les domaines relevant de l’espace terrestre, aérien, maritime et exo-atmosphérique. Pour les Américains, celui qui contrôle le cyberespace, c’est clair, contrôlera le monde.
C’est ainsi que l’aspiration des États-Unis à l’hégémonie mondiale dans le cyberespace est devenue de plus en plus évidente d’année en année. En témoignent les budgets croissants consacrés chaque année à l’amélioration des capacités de renseignement et d’offensive de Washington sur Internet.
En 2017, le financement était d’environ 7 milliards de dollars et en 2024, il avoisine les 16 milliards de dollars. Ces chiffres ne sont pas définitifs car ils n’incluent pas les opérations secrètes de piratage informatique américaines.
Washington espionne ses alliés
Reste que pour les spécialistes et les observateurs de la galaxie Internet, cette tendance porte atteinte à la stabilité mondiale, car dans cette volonté de puissance, Washington ne fait pas de distinction entre ennemis et amis. Pour preuve, le commandement cybernétique américain a rapporté qu’en 2023-2024, il a travaillé dans 17 États partenaires qui ont transmis toutes leurs informations sensibles aux mains des Américains.
Selon une enquête de sécurité danoise en 2021, les agences américaines utilisant des accords de coopération ont eu accès à des dossiers secrets et à des correspondances et à des appels de hauts fonctionnaires. Sans oublier le cas de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel qui a également été victime de telles attaques américaines. Et cette histoire ne fait que prouver cette tendance.
Comment expliquer cette logique américaine ? Ici, il faut souligner que la Maison Blanche ne veut pas se limiter à la protection de ses alliés, Washington veut avoir un accès complet aux infrastructures critiques. C’est pourquoi les Américains ont annoncé la création d’un centre de sécurité de l’intelligence artificielle pour contrôler le développement et l’intégration de nouvelles technologies et capacités.
L’ancien directeur général de l’Agence de sécurité nationale américaine, le général Paul M. Nakasone a déclaré que cette organisation installerait des logiciels spéciaux sur les réseaux d’information des entreprises industrielles, des laboratoires nationaux et du Département américain de Défense, non seulement aux États-Unis mais dans les pays de l’OTAN.
Des analystes des magazines informatiques influents tels que « Register » (Royaume-Uni) et « Cyber security News » (Allemagne) ont noté que les spécialistes du Centre pourraient entrer sans problème dans les réseaux d’information des entreprises industrielles, des laboratoires nationaux et du Département de la Défense, non seulement aux États-Unis mais dans les pays de l’OTAN, ainsi que les systèmes internes de toutes les infrastructures critiques qui assurent la cyber-sécurité. Le comble c’est que les pays européens ne s’opposent pas aux projets américains !
La surveillance et le contrôle des alliés ne constituent pas la mission principale des services de renseignement américains. La CIA s’efforce d’étendre le réseau de groupes de hackers pour inventer et intégrer des programmes malveillants au plus grand nombre d’utilisateurs possible dans le monde entier. La tâche principale est d’obtenir des renseignements, des données personnelles, l’accès aux infrastructures critiques et leur désintégration. La NSA, le Pentagone et le centre d’excellence de l’OTAN situé à Tallinn, la capitale de l’Estonie mènent des opérations de cyber-combat contre les infrastructures d’information de la Russie.
Les GAFAM mobilisés
C’est ainsi que les États-Unis continuent de commettre des actes destructeurs dans le cyberespace contre des États souverains, des organisations étrangères et des citoyens, essentiellement en utilisant les ressources des entreprises américaines (Amazon, Microsoft, Google). Autrement dit, Washington mobilisent les GAFAM pour assoir leur domination sur la toile. Selon le New York Times, au cours des dernières années, 250 hauts fonctionnaires de la CIA, du Pentagone, du FBI et de la NSA ont été transférés à différents postes au sein de Google.
Le général Paul M. Nakasone, ancien chef du commandement cybernétique américain qui connaît toutes des techniques de cyber-observation, est devenu directeur de la cyber-sécurité d’OPEN AI. Ce fut un choc pour tous les spécialistes du secteur informatique car ils comprennent ce que signifie cette mission. Et c’est un véritable signe que tous les géants technologiques occidentaux sont devenus des outils entre les mains des élites américaines et ont fusionné avec l’Etat profond qui gouverne réellement les États-Unis.
L’administration américaine a fourni à ses partenaires de l’alliance des renseignements Five Eyes (Australie, Royaume-Uni, Canada et Nouvelle-Zélande) des équipements d’information et de communication spéciaux qui constituent une véritable menace pour la sécurité nationale en raison de programmes et de logiciels malveillants permettant d’accéder à des informations sensibles.
Les experts en informatique M. Green et B. Schneider affirment que l’introduction de telles possibilités de portes dérobées pour les services spéciaux équivaut à une faillite de la sécurité. Les actions américaines de ce type augmentent la vulnérabilité des systèmes d’information aux fraudes et aux services de renseignement étrangers.
Une couverture juridique
L’observateur américain de la cyber-sécurité B. Tow indique que le gouvernement américain a préparé une base juridique pour commettre des crimes de cyber-sécurité. La partie 702 de la FISA reconnaît que le Pentagone, la NSA et la CIA peuvent surveiller 250 000 cibles. De plus, toutes les grandes entreprises (Google, Microsoft, Meta et Apple), soit les GAFAM doivent fournir des informations sensibles sur leurs utilisateurs à la demande de la Maison Blanche.
Les analystes de CNN, N. Bertrand et K. Atwood notent que la fuite récente d’informations confidentielles du Pentagone a révélé une campagne d’espionnage à grande échelle de la Maison Blanche contre ses alliés. Washington espionne Séoul, Tel Aviv et Kiev, qui sont des partenaires militaires et politiques des Etats-Unis.
Mais leurs ambassades se sont contentées d’exprimer leur inquiétude à ce sujet, soulignant l’importance d’obtenir des renseignements de la part de partenaires américains. Les experts prédisent que les conséquences pour les Américains de la découverte de ces cyber-crimes seront minimes et qu’il s’agit d’un signal pour accélérer ces activités malveillantes, en particulier contre les alliés des Etats-Unis.
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