Dissuasion
Les démocrates américains semblent craindre plus que tout que Donald Trump, une fois à la Maison-Blanche, réussisse à accomplir ce qu’il a promis de faire depuis plusieurs années déjà, en mettant rapidement fin à la guerre en Ukraine en négociant activement avec Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Pour preuve, l’administration américaine profite des dernières semaines […]
Les démocrates américains semblent craindre plus que tout que Donald Trump, une fois à la Maison-Blanche, réussisse à accomplir ce qu’il a promis de faire depuis plusieurs années déjà, en mettant rapidement fin à la guerre en Ukraine en négociant activement avec Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Pour preuve, l’administration américaine profite des dernières semaines qui lui restent au pouvoir pour accélérer son armement des forces armées ukrainiennes, intensifiant encore un peu plus une guerre déjà particulièrement meurtrière. Une manœuvre qui agace le Kremlin au plus haut point, poussant le président russe à signé un décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire. «Parmi les conditions justifiant l’utilisation des armes nucléaires figure le lancement de missiles balistiques contre la Russie», dispose ce décret. Cette nouvelle politique en matière de dissuasion nucléaire intervient alors que Washington a donné son feu vert, dimanche, à Kiev, pour frapper le territoire russe à l’aide de missiles à longue portée. «Il était nécessaire d’adapter nos fondements à la situation actuelle», a expliqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, face à ce que Vladimir Poutine considère comme étant des «menaces» émanant de l’Occident contre la sécurité de la Russie. Le président russe avait prévenu dès fin septembre que son pays pourrait désormais utiliser l’arme nucléaire en cas de «lancement massif» d’attaques aériennes contre la Russie et que tout assaut mené par un pays non nucléaire, comme l’Ukraine, mais soutenu par une puissance disposant de l’arme atomique, comme les États-Unis, pourrait être considéré comme une agression «conjointe», nécessitant potentiellement un recours à l’arme nucléaire. Autre cas qui ouvre la voie à un tel recours, «la mise à disposition de territoire et de ressources pour une agression contre la Russie», poursuit le texte signé par Vladimir Poutine. Dans un contexte d’intensification des frappes meurtrières et destructrices des troupes de Moscou en Ukraine, le président américain Joe Biden a donné il y a quelques jours son feu vert à Kiev pour utiliser les missiles américains sur le territoire russe, a confirmé à l’AFP un responsable américain. Les modalités exactes de cette autorisation, qui n’a pas été officiellement annoncée par Washington, restent toutefois inconnues. Selon des médias, le feu vert américain pourrait se limiter à des frappes contre la région russe de Koursk, partiellement contrôlée par l’armée ukrainienne, et où les troupes nord-coréennes seraient déployées. Kiev cherchait depuis de longs mois à obtenir leur autorisation
d’utiliser des missiles de longue portée contre la Russie. Vladimir Poutine avait prévenu explicitement mi-septembre qu’une telle décision signifierait que «les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie». Pourtant, depuis la victoire de Donald Trump début novembre à l’élection présidentielle américaine, le président russe s’était montré ouvert à une résolution prochaine de la guerre. Mais une telle perspective pourrait être dévastatrice pour la narrative démocrate qui annonce depuis plusieurs années l’apocalypse en cas de retour du président républicain à la Maison-Blanche. Les démocrates seraient ainsi extrêmement embarrassés si Trump arrive réellement, ce qui est loin d’être gagné cependant, à instaurer la paix en Europe de l’Est après que les progressistes ont dépensé des dizaines de milliards pour nourrir l’effort de guerre ukrainien.
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