Les candidats se mobilisent sur les réseaux sociaux : Une campagne hautement connectée

À l’approche du scrutin du 7 septembre, la campagne électorale se distingue par une combinaison de tradition et de modernité. Les principaux candidats adoptent une approche innovante, exploitant les réseaux sociaux pour atteindre un électorat de plus en plus connecté, tout en restant fidèles aux méthodes classiques de proximité.

En 2024, la conquête des électeurs passe inévitablement par les réseaux sociaux. Outils de communication politique devenus essentiels, Instagram, TikTok, X (anciennement Twitter), et Facebook offrent bien plus que la simple diffusion de messages. Ils permettent de créer une proximité inédite entre les candidats et leurs électeurs potentiels. Ces derniers peuvent même interagir avec leur candidat préféré via les commentaires ou les messages privés.

Les trois candidats en lice pour ces élections, Aouchiche Youcef pour le Front des forces socialistes (FFS), Tebboune Abdelmadjid en tant que candidat indépendant, et Hassani Cherif Abdelaâli pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP), utilisent les plateformes numériques pour diffuser leurs messages et convaincre un électorat de plus en plus connecté.

Tous les moyens sont bons pour toucher les électeurs. Les candidats et les pages ou groupes de soutiens multiplient les publications et les vidéos pour faire connaître leurs programmes et leurs actions sur le terrain, tout en restant connectés avec leur audience. En partageant des contenus en direct, des stories, et des clips vidéo engageants, ils créent une proximité instantanée avec les citoyens, qui peuvent suivre leurs moindres déplacements, réagir en temps réel, et participer au débat public depuis leurs écrans.

Hassani Cherif Abdelaâli a adopté le slogan « Opportunité » pour son programme. Il a lancé sa campagne à Alger avec une série d’activités de proximité, complétées par des live streams et des publications interactives avant de se diriger vers Blida, où il a partagé sur les réseaux des moments forts de sa rencontre dans la maison du défunt cheikh Mahfoud Nahnah, fondateur du parti.

Pour sa part, Aouchiche Youcef.a inauguré sa campagne dans la circonscription de Bab El Oued. Sous le slogan « Vision pour demain », il a présenté les grands axes de son programme non seulement à travers des activités de terrain, mais aussi via des publications vidéo et des posts quotidiens, engageant directement ses partisans et répondant à leurs questions en ligne.

Abdelmadjid Tebboune mène, quant à lui, une campagne sous le slogan « Pour une Algérie triomphante ». Soutenu par plusieurs partis, ces derniers utilisent les réseaux sociaux pour organiser des meetings virtuels et partager des rencontres de proximité à travers plusieurs wilayas du pays. Le candidat, lui-même, dispose de pages officielles afin de partager avec ses partisans le moindre détail de sa compagne et de sa vision pour une Algérie nouvelle.

D’ailleurs, le Front de libération nationale (FLN), qui a annoncé son soutien au candidat sortant Tebboune, a installé une commission nationale médias et information pour mobiliser les citoyens et de les informer sur tout ce qui a trait à ce scrutin. Ils appellent, ainsi, à une participation importante à la prochaine élection présidentielle.

Bien que les méthodes traditionnelles de campagne, telles que l’affichage public, demeurent encore présentes, elles n’ont plus l’importance qu’elles avaient lors des élections précédentes. Les panneaux d’affichage dans les villes et les villages restent, à deux semaines de la fin de la campagne, quasiment vides. Cette forme de communication semble désormais reléguée au second plan face à l’essor des plateformes numériques.

Pour renforcer l’impact de cette campagne, l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a lancé une vaste campagne de sensibilisation à travers les médias et les réseaux sociaux, visant à encourager une forte participation citoyenne. Des messages insistant sur l’importance du vote comme acte civique sont diffusés régulièrement.

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