Présidentielle : Goudjil appelle à une mobilisation massive

Une participation populaire massive à la prochaine élection présidentielle contribuera largement au renforcement au front interne et sera une réponse claire aux « ennemis de la nation » sur le front externe. C’est ce qu’a souligné le président du Conseil de la nation Salah Goudjil.

Il a relevé le caractère stratégique de la participation massive des citoyens, dans toutes leur diversité, lors du scrutin prévu pour le 7 septembre en déclarant que cela « serait un message fort adressé aux adversaires de l’Algérie à l’étranger », dans une interview diffusée par la télévision algérienne la veille de la Journée nationale du Moudjahid.

Il a déclaré que « l’Algérie est actuellement ciblée et fait face à plusieurs fronts, d’où la nécessité de renforcer le front interne». En d’autres termes, il voit dans la participation électorale une réponse claire et affirmée contre les tentatives de déstabilisation externe, considérant que le soutien populaire et la cohésion interne sont essentiels pour contrer ces menaces. Estimant que cette participation n’est pas seulement un acte démocratique, mais aussi un symbole de l’unité nationale dans un moment où le pays se trouve sous une pression extérieure croissante.

Les déclarations de M. Goudjil reflètent également une évaluation plus large de la position de l’Algérie dans le monde. Il a mentionné que le pays est ciblé en raison de son attachement à des principes révolutionnaires fondamentaux, notamment le principe du non-alignement et son engagement à défendre des causes justes sur la scène internationale.

Cette attitude est perçue comme une source de tension avec certains acteurs internationaux qui pourraient voir d’un mauvais œil l’affirmation de la souveraineté algérienne et sa volonté de suivre une voie indépendante.

Goudjil a, en outre, salué l’engagement du président de la République Abdelmadjid Tebboune, en notant que ce dernier est fermement dédié à préserver la souveraineté nationale et à renforcer l’indépendance politique et économique du pays.

Il a ainsi exprimé son soutien pour que M. Tebboune poursuive ses missions pour un second mandat présidentiel, voyant en cela une opportunité de maintenir la stabilité et de poursuivre les objectifs de développement du pays.

En qualifiant la prochaine élection présidentielle de « victoire pour l’Algérie », M. Goudjil exprime la conviction que la forte participation à l’élection contribuera au renforcement de l’édifice démocratique, comme le prévoit la Constitution de novembre 2020. Ila aussi, relevé que cette Constitution a été un point de référence pour la réorganisation politique du pays, estimant que le soutien populaire à travers les urnes est essentiel pour la réalisation des objectifs de cette réforme constitutionnelle.

Le président du sénat a également pris le soin de reconnaître le rôle indispensable joué par l’Armée nationale populaire (ANP) dans la défense de la souveraineté nationale. Il a affirmé que l’ANP, digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), a démontré un niveau de vigilance et de préparation admirable face aux menaces extérieures. En collaboration avec d’autres services de sécurité, l’ANP « a contribué à maintenir la stabilité et la sécurité du pays, en dépit des plans sanglants orchestrés par des parties hostiles, visant à compromettre l’ordre et la paix en Algérie ».

Goudjil a abordé la Journée nationale du Moudjahid, marquant le double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois (20 août 1955) et du Congrès de la Soummam (20 août 1956). En mettant en lumière l’importance de la célébration des haltes historiques, il a rappelé que l’Offensive du Nord-Constantinois, qui a eu lieu le 20 août 1955, est une étape décisive dans l’histoire de la Révolution algérienne.Estimant qu’elle incarne « la seconde et principale halte dans l’histoire de la Révolution ayant contribué à créer une large adhésion populaire ». Il a aussi souligné le rôle du Congrès de la Soummam, qui a permis d’organiser la Révolution, de former sa direction et de définir les responsabilités. Ces décisions ont joué un rôle important pour le succès de la Révolution, et leur impact a été concrétisé lors de la Conférence du Caire en 1957.

De plus , il a mis en exergue le fait que la révolution algérienne est souvent citée comme un modèle de cohésion et de travail collectif, insistant sur le fait que sa force réside dans l’engagement à l’action collective et le rejet de toute forme de leadership individuel. Relevant que les dirigeants de la Révolution ont mis « l’intérêt de la patrie au-dessus de leurs intérêts personnels, ce qui a été essentiel pour le succès de leur lutte pour l’indépendance ».

En parallèle, M. Goudjil a évoqué la contribution de la Conférence de Bandung en 1955 à l’internationalisation de la cause algérienne, ainsi que d’autres événements marquants de la Guerre de libération nationale. Les Manifestations du 11 décembre 1960, les massacres du 17 octobre 1961 et les accords d’Evian en 1962 sont tous présentés comme des jalons importants qui ont soutenu la Révolution algérienne et renforcé sa légitimité internationale.

Par ailleurs, le président du conseil de la nation a évoqué la question de la cause sahraouie, qu’il considère comme une « question de décolonisation toujours inscrite au niveau de l’ONU ». Il a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et a critiqué la récente position du président français sur cette question, qu’il a qualifiée de « manœuvres à des fins connues ». Cette prise de position souligne l’engagement constant de l’Algérie en faveur des causes de décolonisation et de justice internationale, ainsi que son soutien aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. 

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