Lutte contre le terrorisme  : La stratégie algérienne, modèle d’efficacité et d’anticipation

Forte de son expérience, allant du renforcement des capacités sécuritaires à la promotion de la tolérance, l’approche efficace de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé constitue un modèle, pour le reste du monde, pour assurer la stabilité régionale et lutter contre les menaces transfrontalières. C’est ce qu’a indiqué, Brahim Boughali, président de […] The post Lutte contre le terrorisme  : La stratégie algérienne, modèle d’efficacité et d’anticipation appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mars 19, 2025 - 23:53
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Lutte contre le terrorisme  : La stratégie algérienne, modèle d’efficacité et d’anticipation

Forte de son expérience, allant du renforcement des capacités sécuritaires à la promotion de la tolérance, l’approche efficace de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé constitue un modèle, pour le reste du monde, pour assurer la stabilité régionale et lutter contre les menaces transfrontalières. C’est ce qu’a indiqué, Brahim Boughali, président de l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une journée parlementaire consacrée à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

Boughali a affirmé que « l’approche adoptée par l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme est un modèle à suivre aux niveaux régional et international », soulignant que l’Algérie a réussi à vaincre le terrorisme grâce à une stratégie globale unique, qui repose sur plusieurs principes clés. Il a également précisé que cette approche globale inclut des actions ciblées visant à « tarir les sources de financement du terrorisme », tout en faisant le lien entre « la paix, la sécurité et le développement ». Cette stratégie repose également sur le « renforcement de la coordination internationale », qui permet à l’Algérie de tisser des liens de coopération avec ses voisins et au-delà.

Le président de l’APN a tenu à mettre en avant les sacrifices des Algériens, qui ont permis au pays de « réaliser une victoire décisive sur le terrorisme sans le moindre soutien international ». Il a ajouté que l’Algérie, grâce à cette approche intégrée, est désormais l’initiatrice d’une expérience qui « est devenue un modèle à suivre aux niveaux régional et international ». Cet engagement envers la paix et la sécurité se traduit également par un « intérêt particulier au discours religieux », avec un accent sur « le discours modéré qui promeut des valeurs de tolérance et de juste milieu, tout en excluant toute forme d’extrémisme ».

Le pays a, en outre, pris des mesures pour renforcer la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme. Le président de la Chambre basse a rappelé l’initiative lancée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Cette initiative soutient les efforts internationaux, en particulier dans l’espace sahélo-saharien, où l’Algérie joue un rôle stratégique en ancrant l’action africaine commune.

De plus, l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU, en janvier dernier, à l’initiative de l’Algérie, d’une « déclaration présidentielle » sur l’architecture institutionnelle de lutte contre le terrorisme en Afrique a été un moment marquant. Il convient de relever que cette déclaration « traduit l’engagement de la communauté internationale à soutenir les efforts africains face à ce fléau dangereux ».

Le crime organisé, quant à lui, constitue un nouveau défi sécuritaire auquel l’Algérie a dû faire face, a fait savoir M. Boughali, évoquant « un réseau complexe de systèmes », dont les ramifications vont de la traite des êtres humains et du trafic de migrants au blanchiment d’argent et au trafic d’armes. Il a insisté sur l’importance d’une réponse globale face à ce phénomène, notamment par la dissuasion juridique, la coordination sécuritaire transfrontalière et la coopération judiciaire.

Dans cette optique, l’Algérie a renforcé son système juridique et sécuritaire afin de criminaliser ces phénomènes qui, selon lui, « sont désormais une artère qui irrigue le terrorisme et lui octroie les outils pour continuer à exister ». Le pays s’engage également dans la lutte contre les cybermenaces, un domaine en pleine expansion qui constitue un nouveau front pour les menaces sécuritaires, mettant en avant la création d’un système national de protection des systèmes d’information. M. Boughali a affirmé que « l’Algérie accorde un intérêt majeur au renforcement de sa sécurité numérique ».

 

Le rôle fondamental de l’ANP

Lors de cette rencontre, le président de l’APN a salué « le rôle central » de l’Armée nationale populaire (ANP), qui a su prouver, à chaque étape décisive, qu’elle reste « le rempart infranchissable de la patrie et le fidèle protecteur de sa souveraineté ». Il a ajouté que ce soutien militaire essentiel a été crucial non seulement dans la lutte contre le terrorisme mais aussi contre la corruption et les dérives qui ont failli déstabiliser les institutions de l’Etat.

Boughali a également souligné que l’Algérie, après avoir triomphé du colonisateur au siècle dernier, continue de mener une bataille intérieure pour éradiquer les maux qui ont pu déstabiliser les institutions du pays. Cette lutte contre le terrorisme et le crime organisé s’inscrit dans une volonté de bâtir une « Algérie nouvelle, où l’autorité de l’Etat est restaurée ».

 Il convient de noter que les participants à cette journée parlementaire ont émis plusieurs recommandations pour renforcer l’efficacité de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Parmi ces recommandations, la poursuite des efforts pour « faire face à ces phénomènes à travers une stratégie alliant dissuasion sécuritaire et renforcement du développement socio-économique ».

Plusieurs intervenants ont souligné l’importance de s’attaquer aux racines socio-économiques du terrorisme et du crime organisé. Le représentant du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), Richard Bo, a insisté sur « la nécessité de s’intéresser au développement et de prendre en charge les problèmes des jeunes », cette catégorie étant la plus ciblée par les organisations criminelles et terroristes.

Les experts ont insisté sur la nécessité de « renforcer le développement, notamment dans les régions frontalières », et d’instaurer de nouveaux mécanismes pour lutter contre la traite des êtres humains et la migration clandestine, des phénomènes qui sont souvent liés au crime organisé. Le représentant du ministère de la Défense nationale, Omar Mohamedi, a évoqué, dans sa communication, « les premières étapes de l’apparition de la pensée extrémiste en Algérie et ses répercussions, ainsi que la stratégie adoptée par l’Etat au début des années 1990 en vue d’y faire face ». Quant au représentant du ministère de la Justice, Abderrezak Bensalem, il a abordé « le système juridique et judiciaire adopté par l’Algérie dans l’objectif d’éradiquer le terrorisme et de prendre en charge ses victimes ».

Un autre axe de réflexion a été l’élaboration d’un projet de loi sur la migration clandestine, en coordination avec les pays voisins, particulièrement ceux du Sahel, afin de tarir les sources du terrorisme. Les participants ont également mis l’accent sur la nécessité de surveiller les pensées extrémistes, tant séparatistes que religieuses, et de poursuivre les efforts de réconciliation nationale, tout en développant un discours médiatique contre la propagande terroriste.

 

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