Fête de la Victoire: les victoires militaires et diplomatiques de la Révolution de libération au centre d’une conférence à Alger
ALGER - Les victoires militaires et diplomatiques remportées par la glorieuse Révolution de libération ont été au centre d’une conférence organisée, mercredi à Alger, à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la Fête de la Victoire (19 mars 1962). Lors de cette conférence, organisée au Forum d’El Moudjahid, l’universitaire spécialisé dans l’histoire du mouvement national, Meziane Saidi, a mis en lumière les étapes cruciales traversées par la Révolution du 1er novembre 1954, ayant allié action militaire et politique. L’historien a estimé que "la période allant de 1954 à 1956 a été la plus dure dans le parcours de la lutte contre l'occupant français, étant donné que cette première étape exigeait de la direction qu'elle persuade le peuple que les événements survenus depuis le 1er novembre étaient une révolution pour la libération de la patrie, et non une guérilla menée par des hors-la-loi, comme le colportaient les autorités coloniales". Le conférencier a également abordé la période suivant l'offensive du Nord-Constantinois en 1955 et le Congrès de la Soummam tenu en 1956, dont il a qualifié les recommandations de "saut qualitatif pour la Révolution", devenue plus organisée après avoir été étendue aux villes à l'effet de mobiliser les Algériens et un soutien international, ajoutant que "l’organisation rigoureuse de la Révolution algérienne a conduit à la chute de la 4e République française". "Même après l’arrivée du général Charles de Gaulle à la tête de la 5e République, ce dernier ne parvint pas à briser l'élan de la Révolution, malgré son habileté militaire et politique", a poursuivi M. Saidi, rappelant que "les victoires militaires de l’Armée de libération nationale (ALN) ont contraint la France à se résoudre à négocier avec la partie algérienne". De son côté, le professeur Mohamed Lahcen Zeghidi a mis en avant, dans son intervention, les succès diplomatiques de la Révolution algérienne, qui "ont permis de mobiliser un soutien international et de sensibiliser l’opinion publique à la cause algérienne, y compris dans certains milieux français", rappelant que plus de 200 personnalités françaises avaient reconnu la légitimité de cette cause et lui avaient apporté leur appui. Soulignant que la Révolution algérienne fut la seule à avoir porté la lutte sur le territoire ennemi, M. Zeghidi a mis en exergue les succès ayant abouti aux Accords d’Evian, lesquels ont mis fin à plus d’un siècle de colonisation, dans le respect des principes prônés par les leaders du Mouvement national, à savoir "l’unité du territoire et du peuple et l’indépendance à part entière".


ALGER - Les victoires militaires et diplomatiques remportées par la glorieuse Révolution de libération ont été au centre d’une conférence organisée, mercredi à Alger, à l’occasion de la célébration du 63e anniversaire de la Fête de la Victoire (19 mars 1962).
Lors de cette conférence, organisée au Forum d’El Moudjahid, l’universitaire spécialisé dans l’histoire du mouvement national, Meziane Saidi, a mis en lumière les étapes cruciales traversées par la Révolution du 1er novembre 1954, ayant allié action militaire et politique.
L’historien a estimé que "la période allant de 1954 à 1956 a été la plus dure dans le parcours de la lutte contre l'occupant français, étant donné que cette première étape exigeait de la direction qu'elle persuade le peuple que les événements survenus depuis le 1er novembre étaient une révolution pour la libération de la patrie, et non une guérilla menée par des hors-la-loi, comme le colportaient les autorités coloniales".
Le conférencier a également abordé la période suivant l'offensive du Nord-Constantinois en 1955 et le Congrès de la Soummam tenu en 1956, dont il a qualifié les recommandations de "saut qualitatif pour la Révolution", devenue plus organisée après avoir été étendue aux villes à l'effet de mobiliser les Algériens et un soutien international, ajoutant que "l’organisation rigoureuse de la Révolution algérienne a conduit à la chute de la 4e République française".
"Même après l’arrivée du général Charles de Gaulle à la tête de la 5e République, ce dernier ne parvint pas à briser l'élan de la Révolution, malgré son habileté militaire et politique", a poursuivi M. Saidi, rappelant que "les victoires militaires de l’Armée de libération nationale (ALN) ont contraint la France à se résoudre à négocier avec la partie algérienne".
De son côté, le professeur Mohamed Lahcen Zeghidi a mis en avant, dans son intervention, les succès diplomatiques de la Révolution algérienne, qui "ont permis de mobiliser un soutien international et de sensibiliser l’opinion publique à la cause algérienne, y compris dans certains milieux français", rappelant que plus de 200 personnalités françaises avaient reconnu la légitimité de cette cause et lui avaient apporté leur appui.
Soulignant que la Révolution algérienne fut la seule à avoir porté la lutte sur le territoire ennemi, M. Zeghidi a mis en exergue les succès ayant abouti aux Accords d’Evian, lesquels ont mis fin à plus d’un siècle de colonisation, dans le respect des principes prônés par les leaders du Mouvement national, à savoir "l’unité du territoire et du peuple et l’indépendance à part entière".