Paix
Donald Trump avait créé la surprise générale en 2018 en réussissant à amadouer le régime nord-coréen qui, pour la première fois de son histoire, s’était dit prêt à négocier avec la Maison-Blanche pour la mise en place d’un traité de paix avec Washington ainsi qu’une possible unification avec la Corée du Sud. Donald Trump s’était […]
Donald Trump avait créé la surprise générale en 2018 en réussissant à amadouer le régime nord-coréen qui, pour la première fois de son histoire, s’était dit prêt à négocier avec la Maison-Blanche pour la mise en place d’un traité de paix avec Washington ainsi qu’une possible unification avec la Corée du Sud. Donald Trump s’était alors même déplacé à Pyongyang pour des pourparlers inédits. Malheureusement, la crise sanitaire du Covid-19 avait alors participé à couper court aux efforts de paix, et l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche en 2020 a stoppé net toutes les tractations entre Washington, Pyongyang et Séoul. Et tous pensaient cet épisode bel et bien terminé jusqu’à une récente déclaration d’un haut gradé nord-coréen qui affirme que si Trump revenait à la tête des États-Unis, le régime communiste serait alors ouvert à reprendre le dialogue. Ri Il-gyu, l’ancien conseiller aux affaires politiques à Cuba qui a fait défection en Corée du Sud l’année dernière a ainsi fait cette révélation. L’ancien diplomate nord-coréen de haut rang s’est confié ce mercredi sur les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Corée du Nord, lors de sa première interview avec les médias internationaux depuis sa défection. Selon des déclarations de Ri il Gyu à l’agence Reuters, «Kim Jong-un souhaite rouvrir les négociations nucléaires avec les États-Unis si Donald Trump est réélu à la présidence». Les diplomates de Pyongyang élaborent une nouvelle stratégie de négociation, dans le but de lever les sanctions sur ses programmes d’armement, d’annuler sa désignation comme État soutenant le terrorisme et d’obtenir une aide économique, explique l’ancien diplomate. Les déclarations de Ri Il Gyu signalent une possible volte-face de Kim Jong-un après ses récentes déclarations rejetant la possibilité d’un dialogue avec les États-Unis et mettant en garde contre une confrontation armée. En 2019, un sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump au Viêt Nam avait échoué. La levée totale des sanctions et le processus de dénucléarisation ont entravé les négociations entre les deux leaders. Ri Il Gyu avait alors accusé le dirigeant nord-coréen de confier la diplomatie nucléaire à des commandants militaires «inexpérimentés et désemparés». L’ancien diplomate a également déclaré que la Corée du Nord a fixé la Russie, les États-Unis et le Japon comme ses principales priorités en matière de politique étrangère pour cette année et au-delà. En resserrant ses liens avec la Russie, la Corée du Nord a reçu de l’aide pour sa technologie des missiles et son économie. L’avantage le plus important pour Kim Jong-un pourrait être l’affaiblissement des sanctions existantes et la suppression des sanctions supplémentaires, a indiqué Ri Il Gyu, ajoutant que cela augmenterait le pouvoir de négociation de Pyongyang face à Washington. Ainsi, contredisant la simpliste narrative selon laquelle une élection de Trump en novembre prochain apporterait le chaos, il semblerait qu’un retour du président républicain à la Maison-Blanche puisse avoir des effets positifs inattendus, comme une possible reprise des accords de paix entre Washington et Pyongyang, qui n’a cessé de provoquer et de menacer les États-Unis durant la présidence de Joe Biden. Toutefois, l’on se doute que peu d’Américains seront convaincus par cet argument, les électeurs étant, eux, surtout préoccupés par l’inflation galopante et les questions de societé qui accaparent l’attention des activistes et des médias.
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