Le Brent à plus de 85 dollars Le pétrole poursuit son élan haussier
Les prix du pétrole ont légèrement augmenté hier, continuant d’engranger des gains pour la troisième séance consécutive, sur fond de craintes de ruptures d’approvisionnement. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a atteint 85,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison […]
Les prix du pétrole ont légèrement augmenté hier, continuant d’engranger des gains pour la troisième séance consécutive, sur fond de craintes de ruptures d’approvisionnement.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a atteint 85,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, cédait 0,49 % à 81,17 dollars. L’API, la fédération américaine des professionnels du secteur, a fait état mardi d’une augmentation des réserves commerciales de brut d’environ 2,3 millions de barils par jour pour la semaine achevée le 14 juin, et d’une diminution de près de 1,1 million de barils par jour pour l’essence. Ces chiffres sont «en raison d’une augmentation modeste, mais plus forte que prévu, de la production de brut, qui est partiellement compensée par des réductions des stocks d’essence», commentent des analystes. Les investisseurs attendent désormais la publication du rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) sur des stocks de pétrole. Lors de la dernière réunion en partie en présentiel à Riyad, les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont accordés sur l’extension jusqu’à fin 2025 de leurs coupes actuelles de production pour soutenir les cours du pétrole, à un moment de grandes incertitudes économiques et géopolitiques. Les 22 ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l’Arabie saoudite et leurs alliés conduits par Moscou, qui ont noué en 2016 un accord appelé Opep+ pour mieux peser sur le marché, se sont réunis dans un format inédit, certains ayant fait le déplacement à Riyad et d’autres participant par visioconférence. Dans un communiqué à l’issue de la rencontre, le groupe a fait savoir qu’il compte «prolonger le niveau total de la production de pétrole brut (…) du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2025». Dans le même temps, huit membres de l’alliance vont prolonger leurs réductions volontaires pour quelques mois, avant de les supprimer petit à petit, a annoncé le ministère saoudien de l’Énergie. Des coupes de 2,2 millions de barils par jour (mbj), qui concernent l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman, sont étendues jusqu’en septembre 2024 puis seront «progressivement supprimées» d’ici à septembre 2025. En y ajoutant les réductions volontaires supplémentaires de certains membres, l’Opep+ garde actuellement sous terre près de six millions de barils. L’Opep+ a également accepté, lors de cette réunion, d’augmenter l’objectif de production des Émirats arabes unis, à hauteur de 300 000 bpj. Abu Dhabi fait partie des pays qui ont consenti à resserrer davantage les vannes, à l’appel de l’Arabie saoudite, désireuse de partager le fardeau des coupes. Ce relèvement de quota lui permet donc de garder des coupes de façade, tout en augmentant ses volumes. L’Arabie saoudite et la Russie, les deux piliers du groupe, ainsi que l’Algérie, Oman, le Kazakhstan, le Koweït et l’Irak, ont également fait des efforts supplémentaires cette année, qui devraient être reconduits en 2025, selon le tableau mis en ligne par l’Opep+. Néanmoins, aucun chiffre n’a été donné à ce stade, les pays communiquant généralement de manière séparée. Cette stratégie des coupes de production, entamée fin 2022 face à la chute des cours, vise à jouer sur la raréfaction de l’offre pour doper les prix. Pourtant, après un an et demi de quotas de production à la baisse, les cours du baril, s’ils sont restés stables autour de 80 dollars, n’ont cependant pas décollé comme l’espéraient les États de l’Opep+.
Meriem B.
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