Plus que trois jours pour le lancement de la campagne électorale: Intense activation de la scène politique

Le compte à rebours pour le coup de starter de la campagne n’étant plus qu’à trois jours, l’ANIE se félicite de la conduite organisationnelle du processus électoral et les formations politiques continuent de mobiliser militants et sympathisants, tout en peaufinant les dernières touches de leur plan d’action respectif.

Par Lynda Naili
Affichant sa satisfaction quant aux «conditions dans lesquelles s’est déroulée le tirage au sort de la répartition des plages horaires allouées aux interventions des candidats sur les médias audio-visuels publics» lors de la campagne électorale du scrutin présidentiel anticipé du 7 septembre, Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), lors d’un point de presse organisé à l’occasion, a assuré que les «préparatifs de cet important rendez-vous, en termes de moyens humains, d’organisation ou de la logistique», tout comme l’accompagnement de son institution dans la préparation de cette campagne électorale en termes d’organisation et de contrôle a «atteint un niveau très élevé à tous égards». Il a ainsi invité les électeurs à «participer massivement» au scrutin, dans le but de «soutenir le processus démocratique». Par ailleurs, interrogé sur une éventuelle tenue d’un débat télévisé entre les candidats, Charfi, sans exclure clairement cette possibilité, à toutefois répondu que «le moment (présent) n’est pas opportun de discuter de ce face à face télévisé».
A ce titre, dans le cadre de
l’animation de la campagne électorale du scrutin présidentiel anticipé du 7 septembre, la direction de la campagne électorale du candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, menée par Brahim Merad, ministre de l’Intérieur en exercice mis en congé spécial durant toute la période de la campagne électorale, a annoncé jeudi dernier, dans un communiqué, «avoir procédé à l’installation de ses structures», relevant, à ce sujet, «qu’à ce jour, aucune accréditation officielle n’a été émise pour la désignation des coordinateurs au niveau local ou à l’étranger». En outre, la même source a souligné que conformément à son «engagement de bannir toute interférence entre l’argent et la politique, le candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, veillera, dans le cadre de sa campagne électorale actuelle, au strict respect des textes de loi qui consacrent la séparation entre l’argent et la politique ainsi que le contrôle du financement des campagnes électorales».

Les discours préélectoraux centrés sur la jeunesse et la société civile
Pour leur part, les partis politiques ayant constitué une alliance présidentielle favorable à un second mandat du Président-candidat Abdelmadjid Tebboune, continuent de s’activer à quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale annoncée du 15 août au 4 septembre prochain, avec pour cibles principales la société civile et les jeunes.
C’est ainsi que le Front de libération nationale (FLN) a lancé, avant-hier à Alger, un réseau interactif de la société civile. Abdelkrim Benmbarek, SG du vieux parti, estimant que la société civile constitue «la force de l’Algérie», a souligné «son rôle pivot» dans la réussite de la prochaine échéance électorale. Une échéance pour laquelle il a appelé à «une forte participation à l’élection présidentielle en vue de permettre au candidat Abdelmadjid Tebboune de remporter la victoire (…) et de renforcer et de soutenir l’Etat face à tous les défis auxquels le pays est confronté». De son côté, depuis Batna, Mustapha Yahi, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), qualifiant cette élection présidentielle de «date charnière» pour le présent et
l’avenir de l’Algérie, a indiqué qu’il s’agit d’«un rendez-vous pour souligner la cohésion des Algériens et leur union autour de leurs institutions constitutionnelles». Un rendez-vous pour lequel il a appelé ses militants à travers le pays « à participer avec force à ce scrutin et à contribuer à sa réussite». Et de saluer, dans ce contexte, «les efforts déployés et la volonté d’assurer l’intégrité et la transparence du processus électoral». En outre, renouvelant le soutien de son parti au candidat libre, Abdelmadjid Tebboune, il a soutenu que ce soutien est «dans l’intérêt suprême de l’Algérie afin de préserver l’unité nationale, l’Etat national et son caractère républicain». Quant à Fateh Boutbig, président du Front El Moustakbal, qui a réitéré le soutien de son parti au candidat indépendant, Abdelmadjid Tebboune, a appelé à Alger les jeunes à contribuer à la réussite de la prochaine élection présidentielle du 7 septembre. «Un événement politique important qui, a-t-il dit, requiert la mobilisation et l’implication des jeunes Algériens». Et de rappeler ainsi «les opportunités offertes durant ce premier mandat du Président Tebboune, qui a consacré le rôle des jeunes dans la dynamisation de l’économie nationale et dans la vie politique, notamment par leur présence dans les Assemblées élues». Même son de cloche du côté de Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, qui a organisé une journée d’étude à Alger autour du thème «La campagne électorale et les garanties légales pour la réussite de l’élection présidentielle», après avoir appelé à «une participation massive» à la prochaine présidentielle, a affirmé que la participation des jeunes à ce rendez-vous est «essentielle», car «ils représentent l’avenir du pays». Par ailleurs, s’agissant du candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, il a communiqué durant cette même journée, son programme électoral intitulé «Vision». Un programme qui lui aussi mise sur les jeunes pour «construire l’avenir». Indiquant que le top départ de sa campagne électorale sera donné jeudi prochain à partir d’Alger, il a fait savoir qu’il se rendra dans plusieurs wilayas du pays pour défendre auprès de sa base politique le contenu de son programme. Lequel programme, a-t-il expliqué, élaboré par les cadres du parti, des experts et des compétences scientifique, politique, économique, sociale et culturelle, consacre «l’Etat social démocratique conformément à la Déclaration du 1er Novembre 1954 et l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens». Et ce, a-t-il précisé, en proposant «des solutions aux problèmes posés», dont «le renforcement des pouvoirs du Parlement et des mécanismes de contrôle» et «la consécration de la décentralisation et de la démocratie participative».
L. N.