Pour non application du programme national : 25 écoles privées fermées
Le ministère de l’Éducation nationale a procédé à la fermeture de 25 écoles privées, depuis 2023, et ce, pour non-application des programmes officiels d’enseignement en vigueur dans les établissements publics d’éducation et d’enseignement relevant du ministère de l’Éducation nationale. Conformément à la loi, les écoles privées sont soumises au même titre que les établissements publics, aux […] The post Pour non application du programme national : 25 écoles privées fermées appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le ministère de l’Éducation nationale a procédé à la fermeture de 25 écoles privées, depuis 2023, et ce, pour non-application des programmes officiels d’enseignement en vigueur dans les établissements publics d’éducation et d’enseignement relevant du ministère de l’Éducation nationale.
Conformément à la loi, les écoles privées sont soumises au même titre que les établissements publics, aux textes de loi et aux règlements législatifs régissant l’éducation nationale. «Toute violation des lois exposera les contrevenants à des sanctions sévères allant jusqu’à la fermeture définitive de l’établissement», a indiqué le consultant de l’éducation nationale, Kamel Nouari, qui a affirmé que le nouveau cahier des charges portant gestion, suivi et condition d’octroi d’autorisation d’exercice pour les établissements de l’éducation et d’enseignement privés, sera appliqué à la prochaine rentrée scolaire.
Contacté par le Jeune Indépendant, M. Nouari a souligné que les établissements privés ont un délai d’adaptation d’environ trois ans pour se soumettre aux nouvelles mesures comprises dans le nouveau cahier des charges. Le département de Belabed donne donc tout le temps nécessaire aux chefs d´établissement pour réviser leur copie et prendre un nouveau départ.
Le département de Belabed a indiqué, dans la circulaire-cadre de la rentrée scolaire 2024/2025, que le nouveau cahier des charges sera appliqué à la prochaine rentrée scolaire. Il dictera de nouvelles règles selon lesquelles toute autorisation d’ouverture ou agrément d’une école privée doit répondre aux exigences de l’éducation nationale.
Selon M. Nouari, des réunions de concertation ont été tenues en présence des représentants de plusieurs secteurs, à savoir l’éducation, le commerce, la santé et les collectivités locales, pour finaliser le cahier des charges à travers lequel plusieurs conditions sont formulées.
Que stipule le nouveau cahier des charges ?
Ces établissements scolaires sont tenus, selon le nouveau cahier des charges, de respecter l’arrêté ministériel qui précise la nature des constructions scolaires. Chaque établissement doit avoir des espaces pédagogiques conformément à la circonscription géographique en vue de répondre à la demande sociale d’éducation pour le niveau scolaire concerné. L’établissement doit aussi avoir une unité de dépistage et de suivi de santé scolaire, une salle pour les enseignants, une salle de lecture, une salle multimédia, des sanitaires pour les élèves et pour le personnel, un bureau de directeur, un bureau de l’adjoint de directeur, une salle d’attente, une cour et un espace pour l’activité sportive.
Le nouveau cahier des charges exhorte les inspecteurs de l’éducation à effectuer des visites auprès de ces établissements, qui sont aussi tenus d’appliquer le programme national officiel d’enseignement tel qu’il est enseigné par les établissements publics d’éducation et d’enseignement relevant du ministère de l’Éducation nationale.
Ces établissements doivent établir un contrat d’enseignement entre l’école et les parents d’élèves, ils doivent appliquer les mêmes procédures de recrutement appliquées par les écoles publiques.
L’établissement privé peut regrouper les trois cycles d’enseignement, à savoir le primaire, le moyen et le secondaire, à condition de respecter la nature de la construction de chaque cycle. L’enseignement doit se faire en langue arabe pour toutes les matières, mises à part les langues étrangères. Ces établissements sont tenus de participer dans tous les examens scolaires organisés par le ministère de l’Education. Ils sont aussi tenus de décaler la source de leur financement, d’assurer une couverture sociale aux élèves et leur personnel, et tout financement étranger est strictement interdit.
Ces établissements ne vont pas être obligés d’appliquer ce nouveau cahier des charges immédiatement, mais selon M. Nouari, un délai qui peut aller jusqu’à trois ans leur est accordé afin de se préparer et de se conformer à la nouvelle réglementation.
Il a, dans ce cas, évoqué le cas des investisseurs ayant déjà investi selon l’ancien cahier des charges et qui sont en attente des autorisations d’ouverture pour septembre prochain, notamment dans les régions qui connaissent une surcharge de classes, comme les wilayas d’El Oued, Skikda, Oran, Béjaïa et Boumerdès. Ces derniers, dit-il, peuvent avoir leur agrément doivent se conformer au nouveau cahier des charges d’ici trois ans.
Kamel Nouari a tenu à faire savoir qu’actuellement le nombre d’écoles privées en Algérie est de 500, dont 80% sont situés dans la capitale et ses environs. Outre les programmes officiels d’enseignement, 1% d’établissement privé dispense des activités optionnelles éducatives et culturelles après autorisation du ministre chargé de l’Éducation nationale. Il existe aussi, selon lui, des établissements privés qui ont obtenu l’autorisation mais qui n’ont pas encore ouvert leurs portes.
Il existe des établissements d’enseignement étrangers qui ne peuvent pas accueillir des élèves de nationalité algérienne sauf s’ils dispensent un enseignement conforme aux programmes d’enseignement officiels arrêtés par le ministère de l’Education nationale.
The post Pour non application du programme national : 25 écoles privées fermées appeared first on Le Jeune Indépendant.
Quelle est votre réaction ?