Rencontre: La valorisation des eaux épurées «est un enjeu de sécurité hydrique»

La valorisation des eaux épurées, pour des utilisations agricoles et industrielles, constitue désormais un enjeu de la sécurité hydrique, ont estimé les participants à une journée d’étude sur l’utilisation des eaux épurées dans la wilaya d’Oran, ouverte lundi en présence du wali, Samir Chibani et de cadres du secteur de l’eau et de l’assainissement. Cette rencontre, organisée par l’Office nationale de l’assainissement (ONA) sous le thème « réutilisation des eaux épurées, les moyens et les perspectives », vise à sensibiliser sur l’importance de la valorisation des eaux épurées dans les domaines agricoles et industriels, a indiqué Bouazza Bouazza, directeur de l’ONA-zone Oran. L’inspecteur central au niveau de la direction générale de l’ONA, Salah Lahlah, a souligné dans son allocution, à l’occasion de l’ouverture de cette journée, qu’il est indispensable de chercher de nouvelles sources non-conventionnelles pour couvrir les besoins des secteurs agricoles et industriels, devenus de plus en plus importants. Il a souligné que le recours aux ressources non-conventionnelles n’est plus un choix, mais une obligation pour faire face aux défis du stress hydrique et approvisionner les secteurs agricoles et industriels. Le système d’assainissement national compte 232 stations d’épuration générant 560 millions de mètres cubes annuellement, a-t-il fait savoir, notant que l’objectif est d’atteindre 60% de l’irrigation des terres agricoles à l’aide les eaux épurées à l’horizon 2027. La directrice locale des ressources en eau, Nassima Tahri, a rappelé que la wilaya d’Oran utilise les eaux épurées pour l’irrigation de deux périmètres, celui de M’lata à l’aide des eaux épurées de la station d’épuration d’El Kerma, qui est en cours de réhabilitation (environs 32.000 m3/ jour), et celui de Bousfer, avec les eaux épurées de la Step de Cap Falcon (30.000 m3/jour). Ces capacités sont appelées à augmenter avec la réhabilitation en cours de la station d’épuration d’El Kerma, qui a une capacité théorique de 270.000 m3/ jour, et la finalisation de la réalisation des stations d’épuration de Gdyel, Oued Tlelat et Mers El Kebir, dans les années à venir.
Yanis H.