Retour des déplacés à Ghaza: L’espoir d’un cessez-le-feu terni par la violence militaire sioniste

Après presque 16 mois de bombardements incessants, le cessez-le-feu offre un répit aux habitants de Ghaza, mais n’apporte pas la fin des souffrances. Bien que les hostilités aient cessé pour le moment, la population ghazaouie se retrouve face à une réalité dévastatrice : un territoire en ruines, des vies brisées et des rêves anéantis. Par […]

Jan 28, 2025 - 20:42
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Retour des déplacés à Ghaza: L’espoir d’un cessez-le-feu terni  par la violence militaire sioniste

Après presque 16 mois de bombardements incessants, le cessez-le-feu offre un répit aux habitants de Ghaza, mais n’apporte pas la fin des souffrances. Bien que les hostilités aient cessé pour le moment, la population ghazaouie se retrouve face à une réalité dévastatrice : un territoire en ruines, des vies brisées et des rêves anéantis.

Par Meriem B.
Des milliers de civils qui avaient été contraints de fuir la violence, ont commencé à regagner progressivement leurs foyers dans le nord de l’enclave palestinienne. Ce retour, bien que source d’espoir, est entaché par des faits de violence continue. Hier matin, des chars de l’armée israélienne ont ouvert le feu sur plusieurs civils, relançant ainsi les craintes d’une nouvelle escalade. En Cisjordanie occupée, les agressions contre les Palestiniens par les troupes israéliennes se poursuivent, rendant la situation encore plus explosive. La communauté internationale, à travers ses discours, semble se contenter de l’éphémère trêve, mais la situation sur le terrain est une réalité bien plus complexe. Le défi est immense : construire un avenir de paix sur les ruines d’un passé de souffrance. En effet, les chars de l’armée d’occupation sioniste ont ouvert le feu hier matin sur plusieurs Palestiniens, dans le quartier d’Al zaytoun, au sud de la ville de Ghaza, a rapporté l’agence de presse Wafa. Les forces d’occupation ont ouvert le feu sur les Palestiniens qui tentaient de regagner leurs domiciles, à proximité de l’école Khalil Al-Noubani, au sud du quartier d’Al-Zaytoun, dans la ville de Ghaza, précise Wafa. Les forces d’occupation ont également ouvert le feu en direction de la frontière nord-est de la ville de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, ajoute la même source. La Société du Croissant-Rouge palestinien a annoncé avoir pu récupérer les corps de 10 martyrs palestiniens qui se trouvaient dans un état de décomposition avancé, le long de la rue Al-Rashid, dans la bande de Ghaza. Par ailleurs, des sources médicales ont souligné que 250 personnes déplacées ont été admises à l’hôpital le même jour, relevant que ces Palestiniens qui essayaient de rejoindre le nord de la bande de Ghaza souffraient d’épuisement. Selon un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et le Club des prisonniers palestiniens, les forces d’occupation sionistes ont arrêté, dans la nuit de lundi à mardi, au moins 25 Palestiniens, dont d’anciens prisonniers, dans plusieurs gouvernorats relevant de la Cisjordanie occupée. Les arrestations ont été menées dans les gouvernorats d’El Khalil, Naplouse, Ramallah, Beit Lehm, Tulkarem, et El-Qods, souligne le communiqué. Les forces d’occupation poursuivent leur opération militaire dans le gouvernorat de Jénine et Tulkarem, et procède à des arrestations de dizaines de Palestiniens, accompagnées d’exécutions sur le terrain,
d’abus et de destruction d’infrastructures, en plus du sabotage et de la destruction des maisons des Palestiniens, ajoute la même source.

«Les Palestiniens ont le droit de rentrer chez eux»
L’organisation humanitaire Refugees International s’est dit «alarmée» par les appels au déplacement forcé de la population de la bande de Ghaza, soulignant que «les Palestiniens avaient le droit de rentrer chez eux». Les tentatives de déplacement de la population palestinienne de sa terre sont «profondément alarmantes et pourraient menacer le cessez-le-feu fragile (à Ghaza)», a déclaré l’Organisation, dans un communiqué publié sur son site. Basée à Washington, elle a rappelé que les Palestiniens de Ghaza ont clairement indiqué qu’«ils n’avaient pas l’intention de partir, et les pays de la région avaient dit qu’ils ne participeraient pas à un nettoyage ethnique. Le transfert forcé de la population de Ghaza serait un crime flagrant au regard du droit international». Pour l’ONG, «les Palestiniens ont le droit immédiat de retourner volontairement dans leurs foyers et de commencer à reconstruire leur vie après plus de 15 mois de guerre». «Toute action qui conduirait au déplacement forcé massif de Palestiniens de Ghaza serait une catastrophe humanitaire, déstabiliserait le cessez-le-feu actuel et détruirait les espoirs d’une paix viable», a-t-elle mis en garde. Pour conclure, elle appelle la communauté internationale à «s’opposer fermement» à ces tentatives et à «défendre des politiques respectueuses des droits et de la dignité des Palestiniens».

M. B.