Sciences médicales : Baddari répond aux revendications des étudiants 

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a instruit l’ensemble des responsables des établissements universitaires d’activer le système d’indemnisation spécial pour les stages au niveau des hôpitaux, au profit des étudiants en fin de cycle.

Le ministre Baddari a dévoilé, dans un communiqué, une série de mesures importantes au profit des étudiants en sciences médicales. Ces mesures interviennent dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions de la rencontre qui a regroupé le ministre avec des représentants des étudiants, tenue le 19 octobre dernier.

Ainsi, le ministre a annoncé l’activation du système d’indemnisation spécial pour les stages au niveau des hôpitaux, au profit des étudiants en fin de cycle, et ce conformément à l’article 10 du décret exécutif 13-306. « Les étudiants stagiaires bénéficieront d’une prime quotidienne de 500 DA pour le repas, etc. », a écrit le ministre.

Il convient de noter que les étudiants en sciences médicales reçoivent mensuellement une bourse durant leur stage de fin de cycle. Une rémunération accordée pour services rendus, à la charge de l’établissement sanitaire d’accueil, tel que prévu par l’article 9 du présent statut, qui comprend les travaux de l’interne. Le montant de cette bourse est critiqué par les étudiants qu’ils jugent dérisoire, voire carrément inexistante », car de nombreux établissements refusent de verser cette bourse aux stagiaires, et ce en dépit des tâches qu’ils assurent ».

Par ailleurs, Kamel Baddari a annoncé « l’acquisition de fournitures pédagogiques au profit de l’ensemble des étudiants inscrits en troisième année de chirurgie dentaire ». Le premier responsable du secteur a également souligné que « ces mesures seront appliquées au titre des exercices des mois d’octobre, novembre et décembre 2024, dans la limite des budgets disponibles ». En outre, a ajouté le ministre, l’opération « se poursuivra au titre de l’exercice financier de la prochaine année. Des directives ont déjà été adressées aux établissements universitaires pour l’application de ces mesures ».

De son côté, la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a salué l’effort de dialogue déployé par le ministre de l’Enseignement supérieur, qui s’est empressé de répondre positivement aux revendications soulevées par les étudiants en sciences médicales, de manière à garantir qu’elles soient prises en charge.

Dans un communiqué rendu public, la fédération a appelé à accélérer le traitement de ces préoccupations dans le cadre d’une commission paritaire entre le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et les secteurs concernés par les questions soulevées, accompagnée de représentants des étudiants pour mettre en œuvre les décisions du ministre.

Elle a également lancé un appel aux étudiants grévistes pour reprendre normalement les cours, en attendant que leurs préoccupations soient entièrement prises en charge, soulignant la nécessité d’adhérer au principe du dialogue et d’exercer un esprit de consultation sage, de manière à répondre à leurs revendications et à préserver, en même temps, l’intérêt public et la stabilité.

Pour rappel, le mouvement de protestation des étudiants en sciences médicales entre dans son septième jour. Le collectif national représentant ces étudiants a détaillé, dans un communiqué rendu public, les différents problèmes dont ils font l’objet, allant du manque flagrant d’infrastructures adéquates permettant aux étudiants de bénéficier d’une formation pratique optimale à la surcharge des effectifs dans les départements de formation, à l’origine d’une pression sur les moyens pédagogiques disponibles qui affecte la qualité des enseignements.

La grève a été déclenchée, selon le collectif, suite aux récentes décisions, considérées comme injustes par les médecins, notamment la réduction des postes de résidanat, le blocage de l’authentification des diplômes ainsi que l’interdiction de passer le concours du résidanat pendant 3 ans en cas d’abandon de poste. Ils estiment qu’il y a une disparité flagrante entre les places disponibles dans les concours de spécialisation et les besoins réels des hôpitaux algériens.

Les étudiants protestataires réclament, à cet effet, l’augmentation de la bourse accordée aux internes, dont le montant ne reflète en aucun cas, selon eux, le travail substantiel qu’ils effectuent dans les hôpitaux, car ce qu’ils perçoivent, ajoutent-ils, ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins quotidiens.

Lors de sa rencontre avec les représentants des étudiants grévistes, samedi dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur avait dévoilé une série de mesures, jugées insuffisantes par les étudiants qui poursuivent leur mobilisation.

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