62e anniversaire de l'explosion nucléaire de Béryl: un crime contre l'humanité qui engage la responsabilité de la France
ALGER - Des participants à la conférence organisée, mardi au Musée du Moudjahid, à l'occasion de la commémoration du 62e anniversaire de l'explosion nucléaire de Béryl, ont affirmé que ce qu'a fait la France coloniale dans le sud algérien était un crime contre l'humanité imprescriptible. Dans son intervention intitulée "étude comparative entre les accidents nucléaires de Béryl et de Tchernobyl", le chercheur en génie nucléaire, Amar Mansouri, a précisé que "ce crime contre l'humanité a mis à nu l'horreur de la colonisation française", ajoutant que "la France doit assumer pleinement ses responsabilités dans les explosions nucléaires auxquelles elle s'est livrée en Algérie, dont celle de Béryl à Tamanrasset un fatidique 1er mai 1962". Unique en son genre, cette explosion dans la montagne Taourirt Tan Afella à In Ecker a provoquée "un immense nuage radioactif qui a survolé des zones habitées d'Algérie, puis de Libye avant de progresser vers d'autres régions d'Afrique, sans parler des tonnes de lave radioactive qui continue à ce jour de menacer l'environnement et les êtres humains", a-t-il expliqué. Le chercheur a en outre indiqué que l'explosion de Béryl, qui était de la même ampleur que celle de Tchernobyl, a été une véritable catastrophe, avec des victimes algériennes et la destruction de la faune et de la flore. Quant à la lave qui s'est formée suite à l'explosion, l'intervenant a expliqué que les analyses effectuées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en 2005, et par un laboratoire français spécialisé, en 2009, avaient démontré qu'elle était "hautement radioactive" et présentait "un risque majeur pour l'environnement, les êtres humains et les animaux". Il a regretté que cette explosion nucléaire ne soit pas classée parmi les explosions souterraines dans le monde malgré la gravité de ses effets, soulignant "l'impératif d'alerter l'opinion publique internationale sur la gravité de la situation à travers l'intensification des conférences et la production en masse d'articles à ce sujet". Dans son intervention, l'enseignant de droit, Allaoua Laïb, a, quant à lui, évoqué la question des explosions nucléaires du point de vue juridique. "La France n'a pas respecté les normes mises en place par l'AIEA dans ses explosions effectuées dans le désert algérien, y compris celle de Béryl, c'est pourquoi elle doit assumer sa responsabilité juridique et morale envers les êtres humains et l'environnement", a-t-il soutenu, ajoutant que le droit international "l'engage à indemniser les victimes de ce crime aux effets imprescriptibles". Dans le cadre de la commémoration de cet anniversaire, une exposition sur l'explosion de Béryl a été organisée et un film documentaire intitulé "In Ecker, mettre à nu le crime" a été projeté. Outre le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Abdelmadjid Zaâlani, des enseignants, des chercheurs, des moudjahidine et des représentants de plusieurs organismes et secteurs ont assisté à la conférence.
ALGER - Des participants à la conférence organisée, mardi au Musée du Moudjahid, à l'occasion de la commémoration du 62e anniversaire de l'explosion nucléaire de Béryl, ont affirmé que ce qu'a fait la France coloniale dans le sud algérien était un crime contre l'humanité imprescriptible.
Dans son intervention intitulée "étude comparative entre les accidents nucléaires de Béryl et de Tchernobyl", le chercheur en génie nucléaire, Amar Mansouri, a précisé que "ce crime contre l'humanité a mis à nu l'horreur de la colonisation française", ajoutant que "la France doit assumer pleinement ses responsabilités dans les explosions nucléaires auxquelles elle s'est livrée en Algérie, dont celle de Béryl à Tamanrasset un fatidique 1er mai 1962".
Unique en son genre, cette explosion dans la montagne Taourirt Tan Afella à In Ecker a provoquée "un immense nuage radioactif qui a survolé des zones habitées d'Algérie, puis de Libye avant de progresser vers d'autres régions d'Afrique, sans parler des tonnes de lave radioactive qui continue à ce jour de menacer l'environnement et les êtres humains", a-t-il expliqué.
Le chercheur a en outre indiqué que l'explosion de Béryl, qui était de la même ampleur que celle de Tchernobyl, a été une véritable catastrophe, avec des victimes algériennes et la destruction de la faune et de la flore.
Quant à la lave qui s'est formée suite à l'explosion, l'intervenant a expliqué que les analyses effectuées par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en 2005, et par un laboratoire français spécialisé, en 2009, avaient démontré qu'elle était "hautement radioactive" et présentait "un risque majeur pour l'environnement, les êtres humains et les animaux".
Il a regretté que cette explosion nucléaire ne soit pas classée parmi les explosions souterraines dans le monde malgré la gravité de ses effets, soulignant "l'impératif d'alerter l'opinion publique internationale sur la gravité de la situation à travers l'intensification des conférences et la production en masse d'articles à ce sujet".
Dans son intervention, l'enseignant de droit, Allaoua Laïb, a, quant à lui, évoqué la question des explosions nucléaires du point de vue juridique. "La France n'a pas respecté les normes mises en place par l'AIEA dans ses explosions effectuées dans le désert algérien, y compris celle de Béryl, c'est pourquoi elle doit assumer sa responsabilité juridique et morale envers les êtres humains et l'environnement", a-t-il soutenu, ajoutant que le droit international "l'engage à indemniser les victimes de ce crime aux effets imprescriptibles".
Dans le cadre de la commémoration de cet anniversaire, une exposition sur l'explosion de Béryl a été organisée et un film documentaire intitulé "In Ecker, mettre à nu le crime" a été projeté.
Outre le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Abdelmadjid Zaâlani, des enseignants, des chercheurs, des moudjahidine et des représentants de plusieurs organismes et secteurs ont assisté à la conférence.
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