Accompagnées par le projet PEBLA : Les coopératives féminines créent de la valeur ajoutée
Des femmes rurales issues de la région de l’Est du pays (Skikda, Annaba et El Tarf) ont su adapter des savoirs ancestraux pour réaliser des projets communs et créer une valeur ajoutée, en exploitant les ressources naturelles de ces régions, à l’instar des plantes médicinales et la production du miel. Un total de 186 femmes […] The post Accompagnées par le projet PEBLA : Les coopératives féminines créent de la valeur ajoutée appeared first on Le Jeune Indépendant.
Des femmes rurales issues de la région de l’Est du pays (Skikda, Annaba et El Tarf) ont su adapter des savoirs ancestraux pour réaliser des projets communs et créer une valeur ajoutée, en exploitant les ressources naturelles de ces régions, à l’instar des plantes médicinales et la production du miel.
Un total de 186 femmes ont pu créer douze coopératives privées (5 coopératives exclusivement féminines et 7 autres mixtes), activant dans la distillation et l’extraction d’huiles de plantes aromatiques et médicinales de leur région et dans la production de miel naturel des fleurs de ces forêts vierges. Ces initiatives ont été lancées dans le cadre du projet de coopération « Protection de l’Environnement et de la Biodiversité du Littoral Algérien (PEBLA) » mis en œuvre par le ministère de l’Environnement et des Energies Renouvelables en 2020, en partenariat avec la Coopération Allemande au Développement GIZ.
C’est dans ce sens que Ismahane Messaâdia, Ingénieure agronome, a pu créer depuis le mois d’août 2022 une coopérative agricole de production de miel naturel, en se référant aux normes internationales de production apicole biologique. Elle a été accompagnée par sept autres personnes de son village Mechtet Benslama Leulmi à Skikda. Elles ont suivi avec beaucoup de sérieux les formations du projet PEBLA pour enfin se structurer en coopérative agricole privée, qu’elles ont dénommée Es Safaa (pureté), disposant aujourd’hui d’un cheptel de 50 ruches.
D’autres femmes ont choisi de se spécialiser dans la transformation des plantes aromatiques et médicinales, à l’instar de Hiba Benhlima, une quadragénaire et mère de quatre enfants, qui produit avec les autres membres de sa coopérative Arbre d’Eden, des essences et des huiles végétales directement issues des plantes du parc national d’El Kala. La coopérative Arbre d’Eden, créée en 2018 dans le cadre du programme de coopération algéro-allemande Gouvernance Environnementale et Biodiversité (GENBI) produit en effet des huiles essentielles d’Eucalyptus, de lentisque, de lavande sauvage, de myrte, de laurier noble mais aussi avec des plantes plus exotiques, de l’huile essentielle de cannelle, clous de girofle et leurs hydrolats et des huiles végétales de lentisque, d’amandes douces, nigelle et de diverses autres huiles.
Une autre coopérative a vu aussi le jour dans la wilaya d’El Tarf. Il s’agit de la coopérative Arom Mex créée en 2014 et bénéficiaire du projet PEBLA, en se spécialisant dans la valorisation du pistachier lentisque. Arom Mex participe à divers événements, tels que le salon des plantes médicinales, pour élargir son réseau de distribution et augmenter sa visibilité sur le marché. « Durant les dernières années, nous nous sommes surtout fait connaître en tant que femmes entrepreneures, et avons au moins prouvé que nous sommes capables de nous émanciper et de nous placer au cœur de l’économie nationale », témoigne Mme Leila Fouel, présidente de la coopérative Arom Mex.
En sept années d’intervention, les projets GENBI (2014-2019) et son successeur PEBLA (2020-2024) ont pu former et accompagner 400 riverains des régions protégées, à savoir les Monts de l’Edough, le parc national d’El Kala et la future aire protégé de Collo, pour se structurer en entités solides et gérer les ressources naturelles forestières de leurs régions. La création des coopératives a contribué à leur tour à créer environ 700 emplois indirects.
Les coopératives, en plus de sédentariser les populations rurales, ont démontré leur efficacité comme modèle de développement des économies locales. Elles produisent, commercialisent et génèrent des revenus. En plus de pouvoir être un véritable maillage pour la surveillance des forêts. Il est à noter que l’exploitation des plantes, l’emplacement des ruchers, se font en collaboration très étroite avec les conservations des forêts locales, selon la GIZ.
Depuis son lancement, le projet PEBLA vise l’amélioration de la gestion intégrée des côtes algériennes, en se focalisant sur trois grands axes, à savoir l’actualisation de la stratégie intégrée des zones côtières, la mise en valeur des écosystèmes terrestres et marins et enfin le développement de modèle de gestion des aires marines protégées ainsi que le classement de nouvelles zones en aires protégées.Des projets à encourager.Des projets à encourager.Des projets à encourager.Des projets à encourager.
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