La gandoura et la melehfa du Grand Est algérien, trésors culturels universels

Le Comité intergouvernemental de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a validé l’inscription du dossier algérien intitulé « Costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien : Savoirs et savoir-faire liés à la confection et à la création de bijoux – Gandoura et Melehfa » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de […] The post La gandoura et la melehfa du Grand Est algérien, trésors culturels universels appeared first on Le Jeune Indépendant.

Déc 6, 2024 - 20:32
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La gandoura et la melehfa du Grand Est algérien, trésors culturels universels

Le Comité intergouvernemental de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO a validé l’inscription du dossier algérien intitulé « Costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien : Savoirs et savoir-faire liés à la confection et à la création de bijoux – Gandoura et Melehfa » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette décision a été prise lors de la 19ᵉ session du Comité, qui se tient à Asuncion (Paraguay) jusqu’au 7 décembre.

Mercredi dernier, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a souligné lors d’une conférence de presse organisée au siège du ministère à Alger que cette inscription repose sur « l’authenticité des savoirs et savoir-faire algériens transmis de génération en génération ».

M. Ballalou a également mis en avant la valeur de cet héritage, rappelant que ces costumes et ornements, conçus avec une maîtrise artisanale exceptionnelle, continuent d’être portés aujourd’hui, témoignant de la richesse culturelle de l’Algérie. Selon lui, cette reconnaissance mondiale met en lumière le rôle des artisanes, des ateliers de couture et des créateurs de bijoux traditionnels, qui perpétuent un savoir-faire unique devenu désormais un patrimoine universel.

Ces vêtements et bijoux traditionnels, utilisés depuis des siècles, reflètent « l’attachement aux traditions de la société algérienne arabe, musulmane et amazighe », a affirmé le ministre. Ils contribuent à renforcer les liens sociaux et le sentiment d’appartenance nationale.

Le ministère de la Culture a salué cet exploit, fruit d’un « travail laborieux » dans le cadre de la stratégie nationale de protection et de valorisation du patrimoine culturel. Cette démarche vise également à préserver « la sécurité culturelle », essentielle à la sécurité nationale globale.

Un patrimoine algérien déjà bien représenté

L’inscription du costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien s’ajoute à une liste riche d’éléments du patrimoine immatériel algérien déjà reconnus par l’UNESCO. Parmi eux figurent l’Ahellil du Gourara (2008), les traditions liées au costume nuptial de Tlemcen, les rituels de la Sebeiba à Djanet, les savoirs des foggaras, ou encore le Raï, chant populaire d’Algérie (2022).

En outre, l’Algérie partage avec d’autres nations des éléments inscrits au patrimoine mondial, comme l’Imzad des communautés touarègues, les savoirs autour du couscous, et la calligraphie arabe.

Le dossier comprend une grande diversité de vêtements et d’accessoires traditionnels, tels que la gandoura, la melehfa, et des bijoux comme la chachia soltani, Khit Errouh, et le khelkhal, tous réalisés selon des techniques ancestrales de broderie et de gravure sur métaux.

Le ministre a salué la contribution des chercheurs, artisans, et institutions qui ont permis la réussite de ce projet. Il a également rappelé que l’Algérie, l’un des premiers signataires de la Convention de l’UNESCO de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine immatériel, poursuit ses efforts pour promouvoir son patrimoine culturel sur la scène internationale.

Le dossier arabe conjoint du henné retenu

D’autre part, L’Organisation des Nations unies, a annoncé avoir validé le dossier arabe commun « Le henné: rituels, pratiques sociales et esthétique », pour son inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, et ce lors de la même session qui se tient dans le pays sud-américain.

Ce dossier conjoint a été présenté par 16 pays arabes dont l’Algérie, qui a exprimé sa volonté d’inscrire cet élément patrimonial sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, une pratique culturelle qu’elle partage avec de nombreux pays du monde arabe et qui a toujours été liée à la femme à travers les temps et aux occasions religieuses et sociales tels que l’Aid, le mariage, la circoncision et autres, ajoute le communiqué.

Cette inscription vient couronner le travail des experts algériens et arabes qui ont préparé un dossier scientifique détaillé. Chaque pays a présenté les motifs de sa participation, expliquant la symbolique du henné et les secrets que recèle cette pratique culturelle dans les sociétés arabes, conclut le communiqué.

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