Algérie: La scène est posée en Guinée équatoriale, où le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a récemment appelé à l’unité africaine en vue de réformer le Conseil de Sécurité de l’ONU. Cette déclaration, faite lors de la réunion ministérielle préparatoire du 5e Sommet du Groupe des dix de l’Union africaine (UA), met en lumière les enjeux complexes et cruciaux qui entourent cette question brûlante.
Un Appel à l’Unité Africaine
Depuis Oyala, en Guinée équatoriale, Ahmed Attaf a lancé un appel solennel à tous les pays africains. L’objectif : les engager à se réunir autour de la « position commune » du continent concernant la réforme du Conseil de Sécurité des Nations unies. Le ministre affirme que l’Afrique doit parler d’une seule voix sur cette question, mais aussi sur toutes les autres qui touchent le continent.
Ahmed Attaf insiste sur le caractère vital de cette unité, soulignant que la « position commune africaine » est saine, juste et répond pleinement aux préoccupations et aux intérêts collectifs de l’Afrique. Il rappelle comment cette unité a déjà porté ses fruits lorsque l’UA est devenue membre à part entière du G-20, renforçant ainsi la voix du continent sur la scène mondiale.
Une Voix Collective dans un Monde Paralysé
Le ministre des Affaires étrangères d’Algérie s’inquiète du contexte mondial actuel, qu’il qualifie de « paralysé » sur le plan de la sécurité internationale. Face à cette situation préoccupante, il affirme que l’Afrique est prête à contribuer de manière significative et constructive à un effort collectif visant à y remédier.
La réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU est au cœur de cette démarche. Ahmed Attaf met en garde contre toute tentative visant à mettre un terme prématuré à ce processus ou à adopter une approche fragmentaire qui ne ferait qu’aggraver les problèmes actuels du Conseil de Sécurité.
L’approche qu’il préconise est globale et vise à rendre le Conseil à la fois plus représentatif et plus efficace. Il reconnaît que l’équilibre entre représentation et efficacité est complexe, mais insiste sur la nécessité de repenser les règles régissant le fonctionnement du Conseil, son processus décisionnel et ses interactions avec l’ensemble du système des Nations unies.
L’appel d’Ahmed Attaf à l’unité africaine en vue de réformer le Conseil de Sécurité de l’ONU est une étape significative dans un débat crucial pour l’avenir de la diplomatie internationale. Alors que le monde fait face à des défis de sécurité de plus en plus complexes, il est impératif que l’Afrique parle d’une seule voix pour défendre ses intérêts et contribuer à la recherche de solutions globales.
Le ministre des Affaires étrangères d’Algérie rappelle que l’Afrique a déjà montré sa capacité à peser dans les débats mondiaux, et il est temps de réitérer cette détermination. La réforme du Conseil de Sécurité est un élément clé de cet effort, visant à rendre l’ONU plus représentative et plus efficace dans un monde en perpétuelle évolution.
Alors que l’unité africaine se renforce autour de cette question, il reste à voir comment le Conseil de Sécurité évoluera pour mieux répondre aux défis de notre époque. Ce débat ne fait que commencer, mais il est porteur d’espoir pour un système multilatéral plus solide et plus équitable, conforme aux principes de la Charte des Nations unies.