Algérie : ces produits importés très prisés des expatriés bientôt introuvables ?

En Algérie, l’importation de nombreux produits de consommation, produits localement ou considérés comme superflus, est interdite via les circuits bancaires officiels. Les commerçants s’approvisionnent auprès d’importateurs parallèles, qui importent via le système appelé « cabas ». Mais ce dernier est désormais menacé. Explications.

La lutte contre l’importation illicite de produits alimentaires ne se déroule pas que dans les ports et les aéroports. Les autorités algériennes traquent désormais les produits importés de manière illicite jusqu’aux commerces de détail.

Ces dernières semaines, les contrôles douaniers des voyageurs au niveau des ports et des aéroports du pays se sont intensifiés. Résultat : la douane algérienne fait presque quotidiennement des annonces de saisi de divers produits, importés illicitement par des voyageurs, dans le but de les revendre au marché noir en Algérie. Mais désormais, les contrôles vont jusqu’aux épiceries qui proposent ces produits, vendus très cher (le taux de change appliqué pour déterminer les prix est celui du marché noir) et très prisés des expatriés.

« Les marchandises importées (cabas) sans facture exposent le propriétaire du magasin à des poursuites judiciaires et même à la fermeture », écrit l’association de défense des consommateurs Apoce, ce mercredi 30 avril. Elle cite l’exemple d’une boisson importée et vendue par un commerce de Timimoun. Toute la marchandise a été saisie. Mais ce cas n’est pas unique. Ces derniers jours, des vidéos de saisies de marchandises du cabas ont inondé les réseaux sociaux.

« L’étiquetage de l’importateur est absent sur ces produits. Ce sont des produits cabas »

@la.patrie.news

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