Deuxième jour du bac : Les maths toujours aussi redoutées

La deuxième journée des épreuves du baccalauréat, qui s’est tenue ce lundi, a mis les nerfs des candidats à rude épreuve, avec deux matières de poids au programme : les mathématiques le matin, puis l’anglais dans l’après-midi. Si cette dernière a été globalement bien accueillie, l’épreuve de mathématiques a divisé les candidats, suscitant des réactions […] The post Deuxième jour du bac : Les maths toujours aussi redoutées appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 16, 2025 - 22:31
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Deuxième jour du bac : Les maths toujours aussi redoutées

La deuxième journée des épreuves du baccalauréat, qui s’est tenue ce lundi, a mis les nerfs des candidats à rude épreuve, avec deux matières de poids au programme : les mathématiques le matin, puis l’anglais dans l’après-midi. Si cette dernière a été globalement bien accueillie, l’épreuve de mathématiques a divisé les candidats, suscitant des réactions partagées, notamment chez les élèves des filières scientifiques.

Véritable pierre angulaire de ces filières, les mathématiques continuent de cristalliser l’angoisse, année après année. Plusieurs élèves interrogés à la sortie des centres d’examen ont confié avoir rencontré des difficultés, notamment en raison de la complexité de certains exercices. D’autres, en revanche, ont estimé le sujet abordable, mais « long et exigeant en gestion du temps ». Pour beaucoup, les mathématiques représentent l’une des matières les plus redoutées, tant en raison de leur poids dans la moyenne finale, avec des coefficients allant de 5 à 7 selon les spécialités, que de la rigueur qu’elles exigent.

Hier, à la sortie des centres d’examen, les candidats ne cachaient pas leur appréhension après avoir affronté l’épreuve des mathématiques, souvent considérée comme l’une des plus redoutables du baccalauréat. Entre soulagement, fatigue et stress persistant, les témoignages reflètent une diversité de ressentis selon les filières.

Une candidate de la filière sciences expérimentales s’est montrée plutôt rassurée. « Le sujet était à la portée de l’élève moyen, notamment la première question sur les suites mathématiques. Il n’y avait pas de piège, ou en tout cas, je n’en ai pas remarqué », a-t-elle confié. Appliquée, elle affirme avoir « répondu et vérifié sa feuille jusqu’à la dernière minute », tout en soulignant la longueur de l’épreuve.

De son côté, une élève en filière mathématiques évoque une expérience plus éprouvante. « Oui, l’examen était stressant. Certaines questions étaient très difficiles », a indiqué Amina. Après 4 heures et 30 minutes de réflexion intense, elle reconnaît que le défi était à la hauteur de l’enjeu. « Le coefficient de sept rend la matière décisive. Il faut impérativement viser la moyenne, sinon c’est quasiment impossible de compenser », a-t-elle ajouté.

La déception se lisait, en revanche, sur les visages de certains candidats, qui ont trouvé les deux sujets un peu difficiles et longs. « Le sujet était hyper long. Nous nous sommes entraînés sur les sujets des années précédentes, mais ceux d’aujourd’hui étaient plus difficiles », déclare Sarah, jeune candidate en filière mathématiques. Sa camarade Hind affirme que les sujets étaient plus ou moins compliqués. « J’avais du mal à choisir le sujet à aborder et j’ai pris beaucoup de temps à lire et à relire les exercices. Finalement, j’ai opté pour le deuxième et j’ai fait de mon mieux », a confié la jeune lycéenne.

Du côté des filières littéraires, la surprise a été plutôt bonne. Les élèves en langues étrangères ont trouvé l’épreuve des mathématiques plus accessible que prévu. Feriel, candidate rencontrée au centre d’examen El Idrissi, situé place du 1er Mai à Alger, estime que les sujets étaient « en lien direct avec le programme, sans pièges ni surprises ».

Consciente du faible coefficient de la matière dans sa filière (2), elle n’a pas, pour autant, négligé sa préparation. « Les mathématiques sont difficiles pour moi, mais j’ai pris des cours de soutien, parce que chaque point compte pour la moyenne générale », a-t-elle poursuivi.

En dépit du stress ambiant, les épreuves se sont déroulées dans un climat calme et bien encadré, selon les surveillants et responsables des centres, qui saluent la discipline générale des candidats en cette deuxième journée.

Pour aujourd’hui, troisième jour de l’examen, les élèves des filières littéraires ont au programme les épreuves de philosophie. Les scientifiques passent celles de sciences de la vie et de la nature. Les candidats de la filière mathématiques sont attendus à l’épreuve de technologie, tandis que ceux de la filière gestion-économie composent en gestion, comptabilité et finances. Toutes ces matières sont majeures, leurs coefficients ne descendant pas en dessous de 6. L’après-midi sera plus léger, avec les épreuves de langue française.

 

Des règles strictes contre la fraude

De son côté, le ministère de l’Éducation nationale a tenu à adresser un rappel ferme aux candidats concernant les règles de sécurité en vigueur dans les centres d’examen, notamment en ce qui concerne l’usage des téléphones et autres appareils électroniques.

Dans un communiqué publié hier, les autorités éducatives réaffirment leur engagement à garantir l’intégrité et l’égalité des chances pour tous les élèves, tout en insistant sur les lourdes conséquences que peut entraîner tout manquement à la réglementation. « L’introduction du téléphone portable, même sans l’utiliser, constitue une infraction passible d’exclusion », avertit le ministère, précisant que tous les appareils doivent être remis à l’entrée des centres, dans des espaces dédiés.

Au-delà de cette mesure, l’administration rappelle que toute tentative d’obtenir ou de diffuser des réponses à l’aide d’un téléphone, d’une montre connectée ou de tout autre dispositif électronique est considérée comme un délit, puni par la loi algérienne.

Le ministère va encore plus loin : la simple publication d’un sujet d’examen sur Internet pendant l’épreuve, qu’elle émane d’un candidat, d’un encadrant ou d’un agent de service, est qualifiée de crime passible de poursuites judiciaires. Ce rappel intervient alors que plus de 878 000 candidats passent l’examen cette année, dans un contexte de vigilance accrue face aux fraudes numériques, un phénomène qui a gagné en ampleur ces dernières années.

En conclusion, le ministère réitère ses vœux de succès à l’ensemble des candidats, tout en les appelant à faire preuve de responsabilité et maintenir un esprit de compétition sain, seul gage d’un examen équitable pour tous.

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