Augmentation de la production céréalière : L’impératif de mobiliser tous les moyens
L’Algérie devrait devenir le premier producteur de céréales au Maghreb avec une hausse de production de 11 %. La production de blé devrait atteindre 3 millions de tonnes à l’horizon 2030. Ces prévisions du département de l’Agriculture des Etats-Unis ont été mises en avant par le directeur de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ENSA), le Pr […] The post Augmentation de la production céréalière : L’impératif de mobiliser tous les moyens appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’Algérie devrait devenir le premier producteur de céréales au Maghreb avec une hausse de production de 11 %. La production de blé devrait atteindre 3 millions de tonnes à l’horizon 2030.
Ces prévisions du département de l’Agriculture des Etats-Unis ont été mises en avant par le directeur de l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ENSA), le Pr Tarik Hartani, lequel a souligné la nécessité de développer la filière céréalière, notamment dans le sud du pays, pour atteindre ces objectifs.
S’exprimant ce lundi à la Radio nationale, M. Hartani a expliqué la nécessité de prendre en charge, sérieusement, la production céréalière dans le Sud, et ce à travers la mobilisation des moyens logistiques, humains, techniques et scientifiques.
« Nous sommes conscients qu’il faut trouver la bonne formule conforme à notre pays, telle que l’aménagement des modules de 500 à 1 000 hectares pour les valoriser avec un système de rotation comprenant deux cultures par an, pour obtenir un rendement durable et assurer un niveau équivalent d’année en année », a-t-il précisé.
Il a affirmé que les pouvoirs publics mettent tous les moyens pour atteindre une production de 3 millions de tonnes dans le grand Sud à moyen terme, avec un taux de croissance annuelle appréciable permettant de subvenir aux besoins nationaux.
A la tête de la commission de mise en œuvre de la stratégie nationale 2024/2025, le Pr Hartani a souligné que la stratégie élaborée par son équipe consiste à « avoir 500 000 hectares cultivés en céréales, sur le total de 30 millions d’hectares dans le grand Sahara, et ce en rotation avec d’autres cultures, en sus des systèmes pivots de l’ordre de 50 hectares, en association avec l’élevage qui permet de maintenir la fertilité des sols d’année en année », a-t-il précisé.
Dans la même optique, M. Hartani a estimé qu’il faut 9 milliards de mètres cubes d’eau par an pour irriguer les 500 000 hectares, en raison de deux cultures par campagne. « Aujourd’hui, nous avons besoin d’effectuer une étude sur les potentialités hydrauliques avérées dans notre grand Sud afin de dépasser le cadre théorique et les hypothèses », a-t-il affirmé.
Il a ainsi signalé la nécessité de disposer d’une politique hydraulique puisque cette stratégie va consommer énormément d’eau. « Nous devons être capables, avec nos scientifiques, de les calculer et de les gérer de manière durable pour permettre aux générations futures de continuer à prospérer dans le Sud », a-t-il dit.
L’intervenant a, en outre, mis en avant l’importance d’avoir une banque de semence. « On ne peut pas avoir de souveraineté alimentaire sans une banque de semence, en sus des Living Lab (laboratoire vivant), où nous devons être continuellement à la recherche de nouvelles variétés adaptées et aussi préparer nos semences à chaque campagne, afin d’avoir un minimum de perte et un maximum de valorisation de chaque mètre carré cultivé et chaque mètre cube d’eau utilisé », a-t-il souligné.
A propos de la production céréalière, M. Hartani prévoit également l’augmentation du rendement jusqu’à 60 quintaux par hectare, après avoir augmenté la superficie des terres agricoles.
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