Avec des armes américaines: Plus de 100 morts dans un bombardement israélien à Gaza

Des cris déchirants, des corps calcinés jonchent le sol entre les débris et des scènes de désolation se sont répandues après un bombardement israélienne avec des armes américaines qui a visé, ce samedi à l’aube, l’école Al-Tabaieen, au centre de Gaza, hébergeant des centaines de familles de déplacés. Ce génocide prémédité  s’ajoute aux souffrances de la population gazaouie, confrontée depuis plus de 309 jours à une agression sioniste brutale.

Selon l’agence de presse Wafa, le bilan provisoire de ce massacre dépasse les cent morts, faisant de cette attaque l’une des plus meurtrières en plusieurs semaines et soulignant une fois de plus la violence disproportionnée infligée aux civils.

Des cris de douleur ont résonné à travers les décombres de l’école ciblée, tandis que les équipes de secours luttaient pour atteindre les victimes. Des corps calcinés gisaient sur le sol, et des survivants hébétés erraient parmi les débris, cherchant des proches disparus. Dans les hôpitaux, la situation était déjà critique, marquée par un afflux massif de blessés et un manque désespéré de médicaments, aggravé par le blocus israélien. Médecins et personnel hospitalier étaient débordés, tentant de naviguer à travers ce désastre humanitaire sans précédent.

Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civique de Gaza, a expliqué que les frappes ont ciblé deux étages de l’école. Le premier étage abritait des femmes et des enfants, tandis que le sous-sol comportait une salle de prière où des dizaines d’hommes se sont réunis pour accomplir la prière de l’aube.

L’école Al-Tabaieen, qui accueillait près de 6000 personnes déplacées provenant de diverses régions de l’enclave, représentait un dernier refuge pour ceux fuyant les bombardements et les violences israéliennes. Les forces d’occupation israéliennes avaient déjà ciblé 13 centres d’hébergement depuis le début du mois, exacerbant une situation tragique et désespérée.

De son côté, le Bureau des médias de Gaza a indiqué hier que des avions sionistes avaient visé l’école Al-Tabaeen, qui abrite plus de 6 000 personnes déplacées dans le quartier d’Al-Darraj, à Gaza, avec « trois bombes géantes ».

Le directeur du bureau, Ismail Al-Thawabta, cité par des médias a fait savoir que des avions de guerre (sionistes) ont lancé trois bombes géantes, pesant chacune 2 000 livres d’explosifs (plus de 900 kg chacune), sur l’école Al-Tabaeen, ce qui a immédiatement entraîné la mort de 100 personnes et des dizaines de blessés.

Le même responsable a précisé que ce massacre coïncide avec la destruction complète du système de santé à Gaza par l’occupation. ‘’Il n’y a aucun hôpital dans le gouvernorat de Gaza et dans le nord de la bande qui puisse accueillir un si grand nombre de blessés », a-t-il ajouté.

Al-Thawabta a souligné que « le secteur de la santé souffre d’une grave pénurie de médicaments, de lits, d’équipements et de consommables médicaux nécessaires pour faire face à ces cas ».

Il a notamment signalé que « l’école Al-Tabaeen qui a été ciblée porte à 175 le nombre des centres d’hébergement que l’occupation a détruit depuis le début de la guerre dévastatrice, y compris 155 écoles directement ciblées ».

Al-Thawabta a appelé la communauté internationale, les organisations internationales et les pays du monde libre à « faire pression sur l’occupation sioniste pour qu’elle mette fin à ces massacres, à la guerre génocidaire et au nettoyage ethnique contre le peuple palestinien ».  Il a dans ce sens affirmé que « le nombre de massacres commis depuis le début de l’agression a dépassé les 3700 sur une période de plus de 308 jours consécutifs ».

Les États-Unis complices des massacres
Le mouvement de la résistance palestinienne Hamas, qui a exprimé son indignation après ce massacre, a dénoncé hier dans un communiqué ‘’un crime horrible qui représente une escalade dangereuse ».

Hamas a décrit les événements tragiques comme étant le résultat d’une guerre d’extermination menée par le « gouvernement sioniste ».  Cette escalade ne représente pas simplement un incident isolé, mais s’inscrit dans une série de crimes commis à l’encontre du peuple palestinien. Affirmant que l’armée d’occupation sioniste « inventait de faux prétextes et des mensonges flagrants », pour couvrir ses crimes de guerre.

Le mouvement insiste également sur le fait que les civils, ainsi que les infrastructures éducatives et médicales, deviennent des cibles délibérées des forces d’occupation terroriste, renforçant ainsi le cycle de violence.

Hamas a notamment imputé une part de responsabilité aux États-Unis, premier soutien et fournisseur d’armes aux tueurs sionistes, tout en affirmant que le soutien américain à Israël permet la poursuite de ces massacres. Le mouvement considère ainsi Washington comme un complice de la barbarie sioniste croissante dans la bande de Gaza.

Dans ce contexte, Hamas a lancé un appel urgent aux pays arabes et islamiques, ainsi qu’à la communauté internationale, en les exhortant à agir rapidement pour mettre un terme aux atrocités et à l’agression croissante contre les civils Palestiniens.

Une population épuisée par la guerre, mais soudée
La population de Gaza vit dans un épuisement constant, caractérisé par la terreur et le désespoir. Les témoignages des survivants de ces frappes résonnent comme un écho tragique d’un peuple qui subit des pertes humaines incommensurables, ignorée par une communauté internationale qui semble indifférente à leur souffrance qui soutient inconditionnellement ses agresseurs.

Les familles, soudées par un chagrin profond, font également preuve d’une résilience remarquable. Malgré la mort et la destruction qui les entourent, elles continuent d’exister, de prier et de nourrir des rêves d’un avenir plus serein, tout en portant le poids du souvenir de leurs disparus. Chaque instant est teinté de tragédie, chaque souffle est chargé d’une peur sourde, mais paradoxalement, un appel à l’espoir demeure latent parmi eux.

The post Avec des armes américaines: Plus de 100 morts dans un bombardement israélien à Gaza appeared first on Le Jeune Indépendant.