Caravanes commerciales en Afrique Un moyen pour forger des liens culturels

Des participants à une rencontre sur l’Algérie et l’Afrique, dimanche, ont souligné l’importance des caravanes commerciales qui avaient contribué à forger des liens culturels et spirituels entre les peuples des pays d’Afrique. S’exprimant en marge du 27e Salon international du livre d’Alger (Sila), lors d’une rencontre intitulée «Algérie et Afrique, caravanes culturelles», des universitaires ont […]

Nov 11, 2024 - 21:56
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Caravanes commerciales en Afrique Un moyen pour forger des liens culturels

Des participants à une rencontre sur l’Algérie et l’Afrique, dimanche, ont souligné l’importance des caravanes commerciales qui avaient contribué à forger des liens culturels et spirituels entre les peuples des pays d’Afrique.
S’exprimant en marge du 27e Salon international du livre d’Alger (Sila), lors d’une rencontre intitulée «Algérie et Afrique, caravanes culturelles», des universitaires ont relevé que ces caravanes avaient contribué à forger des liens entre les pays du nord et sud du continent, rendant possibles les échanges culturels et spirituels entre les peuples d’Afrique.
L’universitaire Boussaïd Ahmed a expliqué que les caravanes, en provenance d’Algérie vers des pays de l’Afrique subsaharienne, «n’étaient pas seulement commerciales», destinées à échanger des marchandises, mais elles «constituaient également des caravanes culturelles par excellence».
Pour cet enseignant d’histoire à la faculté des sciences humaines de l’université d’Adrar, les commerçants transportaient et échangeaient, en plus des marchandises, des manuscrits et des livres.
Il a précisé que ces commerçants transportaient depuis Tiaret, ancienne capitale des Rostémides (VIIIe siècle), des manuscrits et livres vers le Mali et le Niger, notamment.
Des ouvrages du théologien Mohamed Ibn Youssef Sanoussi, de Abderahmane Thaâlibi et de Abdelkrim El Maghili, étaient parmi les manuscrits transportés et vendus dans des pays de l’Afrique subsaharienne, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le journaliste et écrivain Mohamed Balhi a considéré que ces caravanes ont constitué, par le passé, un des «vecteurs de liaison multidimensionnelle entre les peuples d’Afrique».
Il a appelé à valoriser la «matrice commune» avec l’ensemble des pays de l’Afrique, notamment subsaharienne, à travers des actions communes sur le plan culturel et religieux.
Il a rappelé, à ce titre, que l’imam algérien El Maghili, un des élèves de Abderrahmane Thaâlibi, avait contribué largement à l’expansion de l’Islam (malékite soufi) en Afrique, dans la perspective de préserver les dimensions et spécificités culturelles africaines.
Mohamed Balhi a suggéré, d’autre part, d’engager des partenariats dans le domaine de
l’édition et de la traduction d’ouvrages, rappelant, à ce propos, que l’Algérie avait soutenu, après son indépendance, les mouvements d’indépendance dans plusieurs pays africains comme l’Angola.
De son côté, le chercheur et écrivain camerounais Charles Binam Bikoi a indiqué que le «système caravanier» entre les pays de l’Afrique, a été un «vecteur de civilisation» et un «mode d’échange» entre les peuples précoloniaux du continent.
M. K.

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