Remboursement
La victoire de Donald Trump a créé un coup de tonnerre aux États-Unis bien évidemment, mais également à travers le monde, où une majorité de médias avaient annoncé, une fois encore, sa défaite inéluctable. Mais le triomphe de l’ex-président déchu a été un incroyable signal à tous les responsables politiques qui sont sortis par la […]
La victoire de Donald Trump a créé un coup de tonnerre aux États-Unis bien évidemment, mais également à travers le monde, où une majorité de médias avaient annoncé, une fois encore, sa défaite inéluctable. Mais le triomphe de l’ex-président déchu a été un incroyable signal à tous les responsables politiques qui sont sortis par la petite porte ces dernières années. En France, certains évoquent désormais les ambitions ravivées d’anciens présidents, notamment François Hollande et Nicolas Sarkozy. Les Américains faisant l’impasse sur les ennuis judiciaires de Donald Trump ont également peut-être redonné espoir à François Fillion qui avait fait une croix sur sa carrière politique, mais qui revient sur le devant de la scène en demandant à rembourser l’argent public qu’il a détourné. Après l’arrêt de la Cour de cassation le 24 avril dernier, confirmant définitivement sa culpabilité dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse Pénélope, l’ex-Premier ministre a en effet proposé un protocole d’accord avec l’Assemblée Nationale et veut verser près de 700 000 euros au Palais-Bourbon. Près de huit ans après le début de cette affaire, l’ancien Premier ministre a prévu de «rendre l’argent», comme le voulait la fameuse expression de ses opposants. Plus précisément, Fillon prévoit de verser
689 989,32 euros au Palais-Bourbon, échelonnés sur les dix prochaines années. Cette somme correspond au montant auquel les époux Fillon ont été condamnés à verser solidairement en 2022 lors de leur procès en appel, en dommages et intérêts, ainsi que 10 000 euros de frais de justice. Cette proposition faite au Palais-Bourbon, qui examine en ce moment même les garanties prévues par François Fillon, arrive à quelques semaines d’un nouveau procès pour l’ancien député de la Sarthe. Si la Cour de cassation a validé la culpabilité de l’ancien Premier ministre pour «détournement de fonds publics», elle a ordonné un nouveau procès sur la question de sa peine. Une nouvelle audience se tiendra ainsi le 25 novembre prochain. En appel, l’ancien Chef du gouvernement de Nicolas Sarkozy avait été condamné à quatre ans d’emprisonnement, dont un an ferme, 375 000 euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité. De leur côté, les condamnations de Pénélope Fillon, deux ans de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende, et celle de Marc Joulaud, ancien député suppléant de François Fillon, trois ans de prison avec sursis, avaient quant à elles été confirmées par la Cour de cassation. Cette proposition de versement échelonné a été réalisée peu après l’arrêt de la Cour de cassation. «Pour éviter une sanction trop lourde, Fillon veut s’y présenter sous son meilleur jour. En montrant qu’il a compris les faits et qu’il a enfin prévu de rendre l’argent», a indiqué une source proche du dossier à BFMTV. Pour mémoire, le scandale du «Penelopegate» avait éclaté en 2017 après les révélations du Canard enchaîné, en pleine campagne présidentielle. Le dossier avait irrémédiablement mis à mal en 2017 la campagne présidentielle du candidat LR, lui coûtant sans aucun doute ce qui s’annonçait comme une victoire facile face à Marine Le Pen et le jeune et inexpérimenté Emmanuel Macron. Dans quelques années, Fillion pourra ainsi reprendre sa carrière politique et espérer, pourquoi pas, réaliser son rêve de remporter l’Élysée, la victoire de Donald Trump, un homme considéré comme totalement fini en 2020, ouvrant de nouvelles perspectives à tous ceux qui brûlent de se voir octroyer une seconde chance de réaliser leurs ambitions. Mais à la différence de Hollande, Sarkozy et Fillion, l’ex-président américain a toujours pu compter sur sa base de partisans, qui ont soutenu le conservateur contre vents et marées et qui l’ont finalement porté vers la victoire début novembre.
F. M.
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