Centre des soins en addictologie de Skikda : On analyse les chiffres pour mieux agir

Le Centre Intermédiaire des Soins en Addictologie (CISA) de Skikda a organisé, sous la Direction locale de la Santé et de la Population (DSP), une journée de sensibilisation sur les addictions. Cette manifestation, traitant d’un sujet qui constituait un tabou dans un passé récent, a attiré un large public. Selon des spécialistes en psychologie, les personnes souffrant d’addictions sont incapables de résoudre leurs conflits, fuient la réalité et cherchent dans la drogue l’oubli de leurs problèmes. Depuis sa création en 2012 jusqu’en 2016, le CISA a établi un diagramme fixant à 2.500 le nombre de personnes ciblées souffrant d’addictions. Cependant, nombre n’a pas dépassé 500 en 2021. Il est ensuite passé à 1.050 patients en 2022, puis à 2.000 en 2023. Les responsables ont affiché un tableau répartissant les personnes souffrant d’addictions selon l’âge : 0,36 % ont 15 ans, 47 % ont entre 16 et 25 ans, 37,59 % ont entre 26 et 36 ans, et enfin 14,52 % ont 37 ans et plus. Le bilan établi par le CISA pour le premier semestre 2023 fait ressortir les produits consommés : 78 % de polytoxicomanie, 16,21 % de psychotropes, 3,56 % de cannabis, 0,97 % d’alcool et 0,10 % de cocaïne. Selon la directrice du centre, la doctoresse Myriam Fadel, la population locale a pris conscience que le soutien psychologique permet au malade de se libérer de cette dépendance et de réussir à réintégrer la vie sociale. Il est important de souligner que certains patients se sont présentés en compagnie de leurs familles à cette manifestation. Cette prise de conscience des proches des malades a aidé beaucoup d’autres personnes souffrant d’addictions à se manifester pour être prises en charge par le centre. Ce dernier, situé à proximité du tribunal administratif de Merdj Dib et inauguré le 5 juillet 2012, couvre 38 communes, soit une population de 1.155.888 habitants. Il joue un rôle intermédiaire entre la famille et les institutions (hôpital, centre de cure, association, consultation d’hygiène scolaire, etc.). Son activité principale s’articule autour de la prise en charge médicale, psychologique et sociale des patients.

Djamel Dib

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