Congrès Para Juna pour former les futurs médecins : Humanité, stress et sommeil au cœur des discussions à Annaba

La faculté de médecine de l’université Badji Mokhtar d’Annaba a accueilli le congrès « Para Juna » entre le jeudi 24 et hier, samedi 26 avril, organisé par l’association « Juna » avec le concours du service urologique-transplantation du Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Dans le cadre du programme des conférences, des professionnels de la santé ont abordé plusieurs thématiques destinées en premier lieu aux étudiants en médecine. On peut citer notamment la gestion du stress avant les examens avec « Les outils pratiques pour réussir sereinement » par le Dr. Mokhtari, ou encore le thème « Sommeil et santé » par le Dr Zouaoui. Ces deux thèmes s’adressent particulièrement aux étudiants en médecine confrontés à un programme surchargé, des examens réguliers et une vocation qui demande beaucoup d’énergie, de temps et de concentration. En effet, avec à peine six heures de sommeil, des préparatifs intenses et une importante quantité de données médicales à apprendre et assimiler en très peu de temps, les étudiants en médecine sont particulièrement exposés au « burn-out » et à la dépression. D’où l’importance cruciale de ces thèmes qui visent à leur donner des outils, des approches et des techniques pour mieux gérer leur emploi du temps, le stress et les périodes de repos, afin d’optimiser leur efficacité de manière positive, tant pour eux-mêmes que pour leurs futurs patients. « La relation entre médecin et patient » a été abordée par le Pr Khair Eddine Chettibi, président des Para Juna et chef de service d’urologie et transplantation au CHU d’Annaba. Avec tout ce qu’il implique, le serment d’Hippocrate est avant tout un engagement humain envers son prochain : le patient. Au-delà du traitement et des soins du corps, le médecin ne doit jamais perdre de vue l’aspect du soin de l’esprit du patient. Il est ici question de la relation qu’entretient le médecin avec le patient sur le plan de la gestion émotionnelle, comme les annonces des diagnostics ou encore l’accompagnement durant les traitements. Autant de thèmes qui découlent d’un serment qui sacralise la vie humaine mais aussi la notion d’humanité. La médecine doit avant tout être une vocation, un engagement pour préserver la vie en premier lieu avant d’être un choix de carrière. C’est là le cœur du sujet du congrès Para Juna et l’un des principes qui a donné lieu à la création de l’association Juna : accompagner les étudiants depuis l’université vers leur accomplissement en tant que médecins des corps, mais aussi des âmes de leurs patients. Un accompagnement, des ateliers et des formations qui ne se limitent pas à des rencontres dans des salles de conférence et des auditoriums. En marge des ateliers et des masterclasses organisés entre le 24 et le 26 avril, l’association Juna organise régulièrement des stages, des activités et des formations continues à l’intention des étudiants en médecine pendant toute l’année.

Soufiane Sadouki

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