De Moscou à Téhéran, en passant par Gaza : Donald Trump, le pompier pyromane
La guerre déclarée entre l’Iran et Israël suite à l’agression sioniste n’a été possible qu’avec le concours actif des Etats-Unis et des pays atlantistes en termes d’armements et de renseignements surtout. Elle a été possible notamment grâce à la complicité active du président américain Donald Trump, celui-là même qui prétendait vouloir négocier avec Téhéran, comme […] The post De Moscou à Téhéran, en passant par Gaza : Donald Trump, le pompier pyromane appeared first on Le Jeune Indépendant.

La guerre déclarée entre l’Iran et Israël suite à l’agression sioniste n’a été possible qu’avec le concours actif des Etats-Unis et des pays atlantistes en termes d’armements et de renseignements surtout. Elle a été possible notamment grâce à la complicité active du président américain Donald Trump, celui-là même qui prétendait vouloir négocier avec Téhéran, comme ses précédentes prétentions concernant les dossiers palestinien à Gaza et ukrainien.
Sinon, comment interpréter cette sentence trumpienne à la veille de l’agression sioniste contre l’Iran ? « « L’Iran va devoir négocier un peu plus durement, ce qui signifie qu’il va devoir nous donner quelque chose qu’il n’est pas prêt à nous donner pour le moment », a déclaré Trump, le jeudi 12 juin, soit quelques heures seulement avant l’attaque israélienne.
Le président américain réagissait ainsi après que le conseil des gouverneurs de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU, l’AIEA, ait déclaré que l’Iran « violait ses obligations de non-prolifération » et que Téhéran ait annoncé des contre-mesures. Washington qui a convié les Iraniens à plusieurs rounds de négociations indirectes à Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman et à Rome, la capitale italienne, savait à priori que Benyamin Netanyahu était décidé plus que jamais à en découdre avec l’Iran.
Sommes-nous en mesure de dire que les Américains, et Trump plus précisément jouaient la montre pour créer un écran de fumée afin de faire croire aux Iraniens que les Israéliens ne frapperaient pas ? Tout porte à le croire ! Même si les Etats-Unis affirment se tenir à l’écart de cette attaque contre l’Iran.
En témoigne le communiqué laconique de Marc Rubio, secrétaire d’Etat et conseiller à la sécurité nationale du président Trump. « Ce soir (le 13 juin, ndlr), Israël a entrepris une action unilatérale contre l’Iran », écrit Marco Rubio. « Nous ne sommes pas impliqués dans les frappes contre l’Iran, et notre priorité absolue est de protéger les forces américaines dans la région. Israël nous a avisés qu’ils estiment cette action nécessaire pour se protéger eux-mêmes. Le président Trump et l’administration ont pris toutes les mesures pour protéger nos forces et demeurent en contact étroit avec nos partenaires régionaux. Laissez-moi être clair : l’Iran ne doit pas viser les intérêts ou le personnel américain » avertit le secrétaire d’Etat américain.
En décrypté : l’agression sioniste contre l’Iran est un fait accompli. Netanyahu avait avisé l’administration Trump avant l’attaque, cependant, la priorité de l’administration US est de protéger les forces américaines dans la région, ce qui signifie que Washington n’est pas impliqué directement dans cette attaque. Reste que les Etats-Unis avertissent l’Iran contre toute attaque visant leurs intérêts dans la région.
Une chose est sure, l’attaque sioniste contre l’Iran conforte la position américaine dans toute prochaine négociation éventuelle sur le dossier du nucléaire iranien, que ce soit à Mascate ou à Rome. D’où le mensonge de Trump.
En outre, ce dernier passe actuellement pour celui qui parle plus qu’il ne fait. Ni le dossier palestinien, encore moins le dossier ukrainien ne connaissent des avancées notables. Et pourtant, le locataire de la Maison blanche avait multiplié les déclarations tonitruantes sur Gaza et l’Ukraine faisant croire à l’opinion publique internationale qu’il était l’homme de la paix et qu’il allait résoudre ces deux conflits en un temps record. Loin s’en faut !
Il est plus qu’admis aujourd’hui que le plus grand bénéficiaire de ces trois conflits (Iran, Gaza et Ukraine) sont les Etats-Unis qui fournissent armes et munitions à l’entité sioniste et à l’Ukraine. Sinon comment comprendre la petite phrase de Trump à Jonathan Karl d’ABC News à propos des attaques sionistes : « Je pense que c’était excellent ». « Nous leur avons donné une chance, et ils ne l’ont pas saisie. Ils ont été durement touchés, très durement. Ils ont été frappés aussi durement qu’on peut l’être. Et ce n’est pas fini », jubile le président américain.
Selon le Washington Post du samedi 14 juin, Benyamin Netanyahu a clairement fait savoir au président Trump ces derniers mois qu’il soutenait une frappe préventive, selon trois responsables de l’administration américaine, qui, comme d’autres, ont parlé sous couvert d’anonymat pour détailler des discussions internes sensibles. Le message de l’administration Trump était de « ne pas le faire » pour permettre à l’envoyé américain Steve Witkoff d’explorer une solution diplomatique avec Téhéran, ont déclaré ces responsables. Ces dernières semaines, Donald Trump a répété à plusieurs reprises qu’un accord était imminent et a conseillé à Netanyahou d’éviter toute perturbation.
Après l’agression sioniste, le Washington Post estime que « cette opération a porté un nouveau coup aux efforts de Trump pour faire la paix. En Ukraine et à Gaza, deux autres territoires où le président s’est engagé à mettre fin aux combats, la guerre continue de faire rage, Trump semblant parfois réduit au rôle de commentateur passif plutôt qu’à celui de chef de l’armée la plus puissante du monde ».
Quoi qu’il en soit, un porte-parole de Witkoff, le négociateur américain à Mascate et à Rome, a déclaré que les discussions de dimanche 15 juin avec l’Iran à Oman se poursuivaient comme prévu, même s’il était difficile d’imaginer que cette rencontre ait lieu dans un contexte de guerre entre l’entité sioniste et l’Iran. A Téhéran, la poursuite des négociations avec Washington est conditionnée à la fin de l’agression sioniste.
L’histoire retiendra cependant la duplicité, sinon la complicité du président américain dans tous les conflits qu’il prétend vouloir y mettre fin.
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