Affolement des marchés pétroliers  : Des experts prédisent un baril à trois chiffres

Un baril de pétrole à trois chiffres n’est pas écarté par des experts et spécialistes qui craignent, surtout, la fermeture du détroit d’Ormuz par lequel sont transportés quotidiennement environ 20 millions de barils de pétrole, ce qui ferait augmenter les prix jusqu’à 120 dollars.

Les cours du pétrole, qui ont enregistré une hausse considérable, vendredi, en réaction à l’agression sioniste contre l’Iran qui, à son tour, avait riposté, devront encore augmenter les prochains jours, selon les prévisions de nombre d’experts, lesquels prédisent déjà un baril à trois chiffres, pour ainsi atteindre « un nouveau record », disent-ils.

C’est le cas de l’expert en énergie, Mohammed Saïd Beghoul, qui a également prédit un baril à trois chiffres. La « fermeture du détroit d’Ormuz » induirait inévitablement une hausse des cours de l’or noir jusqu’à atteindre « un baril à trois chiffres », a-t-il indiqué. Des craintes des perturbations de la production et de l’acheminement de l’or noir sont exprimées par les opérateurs.

Les appréhensions quant à d’éventuelles attaques de sites pétroliers iraniens sont également exprimées. En plus des risques sur la production, sachant que l’Iran produit environ 3,3 millions de barils quotidiens, c’est le blocage du détroit d’Ormuz qui risque de peser sur le marché pétrolier mondial, du fait qu’environ 20 millions de barils de pétrole sont transportés chaque jour. « La force de l’Iran réside davantage dans sa géographie que dans sa production », selon Mark Malek de Siebert Financial, tandis que d’autres vont jusqu’à évoquer « un cauchemar absolu » pour le marché pétrolier, au blocage de ce passage. Des analystes chez ING estiment, pour leur part, qu’« une perturbation importante de ces flux suffirait à faire grimper les prix à 120 dollars le baril ».

La tension qui monte au Moyen-Orient a déjà fait réagir le marché pétrolier qui a atteint le plus haut niveau depuis le mois de janvier dernier, avec un pic de 78,50 dollars au cours d’une des séances le vendredi.

Le prix du baril de de la mer du Nord, pour livraison en août, a, lors de la séance de clôture de la semaine, pris 7,02% à 74,23 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, a gagné, quant à lui, 7,26% à 72,98 dollars, après avoir atteint durant la journée 77,62 dollars, également au plus haut depuis janvier dernier.

Les menaces de l’entité sioniste de poursuivre ses agressions contre l’Iran qui a promis une riposte encore plus intense font craindre le pire. « Il y a des craintes quant au fait que le conflit ne s’aggrave et n’entraîne des perturbations dans l’approvisionnement en pétrole, étant donné qu’un tiers de l’approvisionnement mondial en pétrole provient du Moyen-Orient », relèvent Carsten Fritsch et Barbara Lambrecht, de Commerzbank. Cela d’autant que ces attaques de l’entité sioniste ont eu ce week-end des conséquences déjà perceptibles et risquent d’affoler encore plus les marchés.

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