Des milliers de personnes privées de soutien humanitaire et médical Ghaza : le nord de l’enclave au bord de la famine

Des milliers de civils dans le nord de Ghaza sont privés de soutien humanitaire et médical essentiel dans le contexte d’un «génocide et d’un nettoyage ethnique» menés par les forces d’occupation sionistes dans la région, a déclaré, hier, la Défense civile palestinienne. Le porte-parole de la Défense civile à Ghaza, Mahmoud Basal, a annoncé, dans […]

Nov 9, 2024 - 20:08
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Des milliers de personnes privées de soutien humanitaire et médical Ghaza : le nord de l’enclave au bord de la famine

Des milliers de civils dans le nord de Ghaza sont privés de soutien humanitaire et médical essentiel dans le contexte d’un «génocide et d’un nettoyage ethnique» menés par les forces d’occupation sionistes dans la région, a déclaré, hier, la Défense civile palestinienne.
Le porte-parole de la Défense civile à Ghaza, Mahmoud Basal, a annoncé, dans un communiqué : «Notre travail a été suspendu de force pendant 18 jours en raison de tirs incessants, privant de soins intensifs des milliers de citoyens du nord de Ghaza». Il a précisé que les forces d’occupation sionistes avaient attaqué des équipes de la Défense civile en octobre, saisissant leurs véhicules et déplaçant la plupart du personnel vers le centre et le sud de Ghaza. Neuf membres de la Défense civile ont également été arrêtés lors de l’assaut, a-t-il ajouté. Dans ce sens, la famine menace dans le nord de la bande de Ghaza, dans un contexte d’intensification de l’agression sioniste contre la Palestine et d’un arrêt quasi total de l’aide alimentaire, alerte un rapport de l’ONU. Ce rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) met en garde contre «une probabilité imminente et substantielle de famine, en raison de la détérioration rapide de la situation dans la bande de Ghaza». «Les seuils de famine ont peut-être déjà été franchis ou le seront dans un avenir proche», estime ce rapport publié vendredi. Le 17 octobre, un précédent rapport de l’IPC, fruit du travail d’expertise d’ONG et d’agences de l’ONU dont celle pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) basée à Rome, avait estimé que quelque
345 000 Ghazaouis seraient confrontés à la faim à un niveau «catastrophique» entre novembre et avril 2025, soit 16 % de la population. Cette évaluation correspond au plus haut niveau du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, le niveau 5 (3: crise, 4: urgence, 5: catastrophe).
Or depuis cette date, la situation s’est détériorée dans le nord de la bande de Ghaza avec l’effondrement des systèmes alimentaires, une chute de l’aide humanitaire et une situation critique en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène, souligne le rapport. «On peut donc estimer que la faim, la malnutrition et la surmortalité due à la malnutrition et aux maladies augmentent rapidement», dit-il. Depuis le début octobre dernier, l’armée d’occupation sioniste a intensifié son offensive terrestre dans le nord de Ghaza. Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 43 552 martyrs et 102 765 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, l’armée d’occupation sioniste a commis quatre massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 44 martyrs et 88 blessés.
Un précédent bilan a fait état de 43 508 martyrs et 102 684 blessés. Les autorités palestiniennes de la Santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Défense civile de leur porter secours. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.

Les Parlements
internationaux et régionaux appelés à agir
Le président du Parlement arabe, Muhammad Al-Yamahi, a envoyé hier des lettres écrites aux chefs des Parlements internationaux et régionaux pour prendre des mesures immédiates afin de mettre fin aux tentatives de l’occupation sioniste de «liquider» l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Dans ses messages, le président du Parlement arabe a souligné «le danger de ces tentatives qui visent à mettre fin au rôle de l’UNRWA et à porter atteinte aux droits des réfugiés palestiniens, notamment leur droit au retour, conformément aux résolutions des Nations unies». Le même responsable a souligné que «l’UNRWA n’est pas seulement une agence humanitaire qui fournit des services vitaux dans les domaines de l’éducation, de la santé et des secours à plus de 6 millions de réfugiés palestiniens, mais qu’elle est plutôt un symbole de l’engagement international envers la question des réfugiés palestiniens et de leur histoire». Il a souligné que les tentatives de l’occupation visant à «liquider» l’UNRWA s’«inscrivent dans le cadre de ses efforts visant à liquider la question des réfugiés palestiniens et à mettre fin à leur droit au retour, ce qui est contraire aux lois internationales et aux résolutions des Nations unies». Il a insisté sur l’importance des efforts internationaux concertés pour protéger l’UNRWA et garantir qu’il continue à fournir ses services conformément à la résolution n° 194 de 1948 des Nations unies, car, a-t-il précisé, «il s’agit d’un élément essentiel pour soutenir la stabilité et parvenir à une paix juste et globale dans la région». Muhammad Al-Yamahi a également appelé les Parlements internationaux et régionaux à «adopter une position ferme en faveur de l’UNRWA» et a exhorté leurs pays à «faire pression sur l’occupation pour mettre fin à ces violations et adhérer aux résolutions de légitimité internationale et au respect des lois, chartes et normes internationales, afin de mettre un terme à l’agression et à la guerre de génocide et de nettoyage ethnique contre des civils sans défense qui durent depuis plus d’un an à Ghaza et dans toute la Palestine». Il a réaffirmé que «les droits des réfugiés palestiniens sont fondamentaux et inaliénables, et que toute tentative de l’occupation de les violer sera inutile».
Meriem B.

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