Exposition de calligraphie Le Tunisien Lassaâd Metoui s’enivre d’encre

«Noir c’est noir» disait Johnny Hallyday. Pourtant, tout n’est pas si simple. Avec sa calligraphie, l’artiste Lassaâd Metoui nous fait découvrir la couleur la plus sombre du monde, qualifiée «d’ultranoir» et dénommée Black 4.0. Cette teinte est au centre d’«Ivresse de l’encre», la nouvelle exposition proposée par Le Voyage à Nantesau château des ducs de […]

Août 6, 2024 - 22:25
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Exposition de calligraphie Le Tunisien Lassaâd Metoui  s’enivre d’encre

«Noir c’est noir» disait Johnny Hallyday. Pourtant, tout n’est pas si simple. Avec sa calligraphie, l’artiste Lassaâd Metoui nous fait découvrir la couleur la plus sombre du monde, qualifiée «d’ultranoir» et dénommée Black 4.0. Cette teinte est au centre d’«Ivresse de l’encre», la nouvelle exposition proposée par Le Voyage à Nantesau château des ducs de Bretagne (France) depuis le six juillet dernier jusqu’au 22 septembre prochain.
Né à Gabès en Tunisie, le plasticien-calligraphe est aujourd’hui installé à Nantes, où il a suivi des cours aux Beaux-arts. Dans son nouvel atelier qu’il utilise depuis près d’un an, l’artiste prépare ce qui sera sa première exposition au sein de «sa ville». Après des performances qui l’ont mené de la Chine au Brésil ou de Rome à Londres, cette opportunité est pour lui une «véritable chance à saisir».
Ayant grandi dans une famille animée par l’art et le travail de la couleur, Lassaâd Metoui découvre la calligraphie dès cinq ans via un atelier d’écriture. Son père était sculpteur et passionné de poésie. Quant à sa mère, c’est avec elle qu’enfant, il apprit le travail naturel des couleurs grâce aux plantes qu’ils récoltaient dans l’oasis.
Black 4.0 est le nom de la peinture la plus sombre du monde. À l’origine utilisée pour les équipements spatiaux, elle a cette faculté d’absorber la lumière. Quand on l’observe à l’œil nu, face aux œuvres de Lassaâd, l’impression est de pouvoir traverser la toile et d’être face au vide total. Pour les artistes, cette teinte est extrêmement complexe à maîtriser. Le Tunisien a d’abord connu les accidents ou ratés concernant le dosage ou la manière de la travailler sur toile. Finalement, cet «ultranoir» permet de mettre en avant les couleurs voisines ainsi que d’autres effets impressionnants.Autre particularité du travail du plasticien : cet effet miroir qu’il a réussi à intégrer à ses toiles. Une manière pour l’artiste, mais aussi pour le spectateur de l’exposition, d’apercevoir son reflet dans les œuvres. Mais concernant cette technique impressionnante, l’artiste s’en amuse en précisant qu’il «ne donnera pas le secret de fabrication». L’objectif des organisateurs est aussi de proposer une mise en scène qui rend hommage au travail complexe du calligraphe. Le rôle de la lumière sera crucial pour admirer au mieux la teinte sombre et d’autres miroirs seront ajoutés dans la salle pour combiner les jeux d’échos visuels.
F. H.

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