Factions palestiniennes en conclave à Pékin : La Chine parraine un accord de réconciliation

Quatorze composantes de la scène politique palestinienne dont le Hamas et le Fatah ont signé hier à Pékin un accord de réconciliation prévoyant une gouvernance commune dans la bande de Ghaza après la guerre. Les factions palestiniennes se sont rencontrées dans le cadre d’une nouvelle tentative de réconciliation, cette fois-ci parrainée par la Chine. Il est à rappeler qu’en octobre 2022 ; l’Algérie avait réussi le tour de force de réunir autour de la même table à Alger, les factions palestiniennes dont certaines ont accumulé des divergences rendant toute réconciliation impossible. La déclaration d’Alger, signée à quelque jour de l’ouverture du sommet arabe, avait constitué un moment historique pour la cause palestinienne, dans la mesure où elle fut considérée comme une plateforme solide pour la réalisation de l’unité nationale palestinienne. A Pékin, les différentes composantes de la scène politique palestinienne ont signé un accord d’  « unité nationale ». Selon la diplomatie chinoise, le texte prévoit la création d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale » d’après-guerre. Le ministre chinois des Affaires étrangères a reçu en audience à cette occasion un haut responsable du Hamas ainsi qu’un envoyé du Fatah. « Aujourd’hui, nous signons un accord sur l’unité nationale et nous déclarons que la voie à suivre pour achever ce processus est l’unité nationale », a indiqué le représentant du mouvement Hamas. « La réconciliation est une question interne aux factions palestiniennes, mais en même temps, elle ne peut être réalisée sans le soutien de la communauté internationale », a déclaré devant la presse le ministre chinois des Affaires étrangères, dont le pays entend jouer un rôle de médiateur pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien. Il a appelé les autres pays à soutenir ce potentiel nouveau gouvernement palestinien afin qu’il puisse « contrôler effectivement Ghaza et la Cisjordanie », tout en insistant sur le fait que « ce sont les Palestiniens eux-mêmes qui doivent administrer la Palestine ». Le ministre chinois a réitéré son appel à un cessez-le-feu général, durable et viable dans la bande de Ghaza au plus vite, afin de garantir un accès sans heurts à l’aide humanitaire et aux secours. « Aucune excuse ne peut justifier que des civils soient blessés et que la guerre soit encore prolongée », a-t-il affirmé.

Synthèse M.M

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