Futur nouveau gouvernement : Les cinq ministres qui pourraient être sanctionnés

A Alger, depuis plusieurs semaines, il flotte un parfum de remaniement ministériel. Une annonce attendue depuis plusieurs jours et qui ne devrait pas tarder à être rendue publique selon plusieurs sources concordantes. Annoncé et confirmé par le très bien informé patron du FLN, Amar Saïdani, le prochain remaniement ministériel pourrait intervenir dans les jours à […] L’article Futur nouveau gouvernement : Les cinq ministres qui pourraient être sanctionnés est apparu en premier sur Algérie Focus.

Juin 2, 2024 - 06:15
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A Alger, depuis plusieurs semaines, il flotte un parfum de remaniement ministériel. Une annonce attendue depuis plusieurs jours et qui ne devrait pas tarder à être rendue publique selon plusieurs sources concordantes. Annoncé et confirmé par le très bien informé patron du FLN, Amar Saïdani, le prochain remaniement ministériel pourrait intervenir dans les jours à venir pendant la Coupe d’Afrique des Nations. La Présidence, qui cherche tout le temps des bons contextes pour faire passer des décisions politiques délicates, pourrait profiter de la liesse footballistique pour imposer la composition d’un nouveau gouvernement. 

Un nouveau gouvernement qui devrait être allégé de plusieurs ministres occupant encore leurs postes en ce moment. Selon nos informations, il y a au moins cinq ministres qui pourraient être sanctionnés pour leur mauvais bilan et leur impopularité. Des ministres qui devraient être sacrifiés en raison de leur mauvaise gestion. Plusieurs sources bien renseignées s’accordent à dire que ces cinq ministres sont sur la sellette. Et voilà ce qu’on leur reproche.

1 – Youcef Yousfi, ministre de l’Énergie : 

La grandiose mobilisation qui a gagné le sud du pays depuis In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, contre le projet d’exploitation du Gaz de schiste pourrait coûter la tête à ce ministre dont les sorties médiatiques incohérentes n’ont pas du tout été appréciées par la Présidence de la République. Au moment où Youcef Yousfi justifiait ce projet contesté par la rue en affirmant au micro d’une télévision privée que « nous n’avons pas d’autres choix que d’explorer de nouvelles ressources énergétiques » prétextant au passage que « l’Algérie, a-t-il dit, ne peut pas compter éternellement sur les deux bassins de Hassi Messaoud et de Hassi R’mel », le Premier ministre, Sellal, est intervenu pour démentir ce constat  en assurant que « l’exploitation du gaz de schiste n’est pas à l’ordre du jour ». Un sacré camouflet ! Même la Présidence a convié les délégués des protestataires d’In Salah pour négocier avec eux au moment où Youcef Yousfi refusait le principe d’entamer une négociation avec ces collectifs citoyens. Pour calmer la colère populaire, la Présidence serait tenté de sacrifier le bon vieux Youcef Yousfi.

2 – Mohamed Tahmi, ministre des Sports

Hormis la sélection nationale de Football, le secteur sportif en Algérie est en crise profonde. Des résultats catastrophiques comme en témoignent les mauvaises prestations de l’équipe nationale de Handball au Qatar, des chantiers qui n’avancent même pas comme les nouveaux stades de football à Tizi-Ouzou et Alger, une violence endémique et des athlètes de moins en moins performants, le bilan de Tahmi est plus que catastrophique et sa présence dans le gouvernement est un véritable non-sens. Il figure lui aussi sur la liste des « licenciables ».

3 – Nadia Labidi, ministre de la Culture

 Une ministre sans aucun charisme ni aucun poids. Pour le moment, elle n’a rien fait pour faire oublier les années Khalida Toumi. Les scandales dans ce secteur se multiplient comme l’indiquent si bien dans leur rapport les juges de la Cour des comptes. De l’Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel (AARC) jusqu’aux théâtres qui n’existent même pas, le secteur de la Culture est encore plus pourri que celui du pétrole ! « Constantine, capitale de la culture arabe », un grand événement pour cette année 2015, ne dispose toujours pas d’un programme clair et encore moins d’un site Web ! Une anarchie qui n’a rien de commun avec l’excellence souhaitée par la Présidence dans ce ministère de la Culture. Les jours de Nadia Labidi, sauf surprise générale, et Dieu sait qu’il y en a en Algérie, seraient comptés.

4-  Amar Ghoul, ministre des Transports

Un crash, une série de soucis techniques et des retards collectionnés comme des timbres à Air Algérie, le bilan d’Amar Ghoul frise le scandale. Sa gestion de la crise qui a bousculé la compagnie Air Algérie a été aussi ridicule. Et il n’y pas que le transport aérien, le transport ferroviaire ne se développe toujours en Algérie avec de nombreux accidents qui ont été enregistrés. Amar Ghoul n’a rien pu faire pour soulager les Algériens et son travail sur le terrain a récolté zéro résultat ! Sa place au gouvernement serait très menacée. Mais sa proximité avec le clan présidentiel devrait lui permettre de prendre un autre portefeuille ministériel.

5 –  Abdelwahab Nouri, ministre de l’Agriculture et du Développement rural

Booster l’agriculture et renforcer la production agricole sera le prochain défi du nouveau gouvernement qui va fixer comme priorité de réduire significativement la facture alimentaire de l’Algérie, évaluée en 2014 à plus de 6 milliards de dollars. Pour ce faire, il faut un pilote très persévérant dans ce secteur. Nouri a été décevant à son poste. Il ne conviendrait plus à la Présidence qui aimerait lui confier une autre mission. Son remplacement serait inscrit à l’agenda du prochain remaniement ministériel.

 

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