Grogne à l’éducation nationale : Des enseignants contractuels en sit-in à Annaba
Depuis quelques jours, des rumeurs circulent dans les rues concernant la résiliation des contrats des enseignants contractuels, hommes et femmes confondus. Ainsi, des dizaines de contractuels des trois niveaux éducatifs se sont mobilisés et sont dirigés vers la direction de l’Éducation nationale de la wilaya d’Annaba. Là-bas, ils ont organisé un sit-in l’après-midi d’avant-hier, mardi […] The post Grogne à l’éducation nationale : Des enseignants contractuels en sit-in à Annaba first appeared on L'Est Républicain.
Depuis quelques jours, des rumeurs circulent dans les rues concernant la résiliation des contrats des enseignants contractuels, hommes et femmes confondus. Ainsi, des dizaines de contractuels des trois niveaux éducatifs se sont mobilisés et sont dirigés vers la direction de l’Éducation nationale de la wilaya d’Annaba. Là-bas, ils ont organisé un sit-in l’après-midi d’avant-hier, mardi 7 mai. Suite à cette action, un groupe de représentants des enseignants contractuels a été reçu par le responsable des Ressources humaines. La plupart des personnes manifestantes devant l’Académie étaient des femmes, dont les contrats à durée déterminée arrivent bientôt à échéance, précisément le 31 juillet 2024. « C’est pourquoi nous sommes ici pour demander la reconduction de nos contrats », ont déclaré certaines enseignantes, dont l’une compte au moins quinze années de service dans le secteur de l’Éducation en tant que suppléante ou remplaçante. Elles s’interrogent sur leur avenir, pouvant être impacté par les futurs enseignants issus de l’École normale supérieure. Lors de leur audience avec le responsable des Ressources humaines, elles ont jugé sa réponse « peu convaincante ». « Nous sommes, pour la plupart, soit des femmes ayant des charges familiales, soit des mères de famille dont l’époux est au chômage », a expliqué une enseignante titulaire d’une licence de Français, exerçant depuis plus de quinze ans en tant qu’enseignante suppléante. « Nous ne sommes pas opposées à ceux qui sortiront bientôt de l’École normale supérieure pour combler les postes vacants, mais notre sort ne doit pas être scellé de la sorte. Il faut qu’ils nous trouvent une solution avant la fin de nos contrats. Veulent-ils nous voir finir notre vie dans la rue ou travailler comme femmes de ménage ? », a ajouté l’une des représentantes. « Nous demandons au directeur de l’Éducation de transmettre nos requêtes au ministre de l’Éducation nationale pour qu’il procède à notre intégration définitive », a-t-elle encore ajouté. Par ailleurs, une autre enseignante a souligné qu’elle a donné le meilleur d’elle-même en se présentant à son poste de travail peu de temps même après avoir accouché par césarienne. Enfin, elles ont décidé de saisir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, car elles ont confiance en lui et estiment qu’il est le seul capable de résoudre leur problème d’intégration définitive.
Nejmedine Zéroug
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