Infanticide

Le drame qui a eu lieu au niveau de plage située à la Promenade des Sablettes, à Alger, ne devrait pas rester impuni. Les responsables de cet insupportable et cruel infanticide devront payer. Chèrement. Ils devront subir un châtiment exemplaire, à la mesure de l’immense choc dans lequel ils ont plongé le pays tout entier. La mort par noyade samedi dernier de cinq enfants, âgés de 9 à 13 ans, est une épreuve terrible pour leurs familles, mais également pour tous les Algériens, qui ont dû se dire : « et si c’était mon fils ou ma fille ? » Eh oui ! Chacun d’entre nous devrait se mettre à la place des malheureux parents des cinq innocents, qui vont recevoir les petits corps de leurs enfants dans des cercueils… Imaginez la scène ? Imaginez leur immense douleur. Mettez-vous à la place de la maman ou du papa, quand l’ambulance de la Protection civile arrivera devant leur maison et leur remettra le petit cercueil recouvert du drapeau national ? C’est une image insupportable n’est-ce pas ? Sans doute qu’on va tous se dire : « Dieu nous en préserve. » Ceci pour souligner à quel point ce drame est terrifiant et par conséquent ne devrait pas être rangé dans la rubrique des faits divers. La mort de nos cinq enfants est un quintuple meurtre. C’est un assassinat sans préméditation. Abandonner des enfants de cet âge-là et qui ne savent pas nager, du fait qu’ils viennent des wilayas de l’intérieur, est un abject forfait. Les organisateurs de cette « excursion » vers la mort et les irresponsables accompagnateurs doivent répondre de leurs actes. Ils étaient censés surveiller des enfants que leurs parents leur avaient confiés. Il est inconcevable qu’en 2024 des enfants meurent aussi dramatiquement, à cause de la bêtise et l’insouciance de ces « organisateurs » d’excursions, dont le seul souci est de ramasser le fric, en laissant des chérubins livrés à eux même en pleine mer… Maintenant que le drame a hélas eu lieu, les autorités doivent absolument trouver une formule juridique codifiant l’organisation de ce genre d’excursions. On ne peut plus et on ne doit plus confier des enfants à des adultes indignes de confiance. Ce qui s’est passé à la Promenade des Sablettes nous a prouvé qu’il est contre-indiqué de laisser des enfants entre les mains du premier conducteur de bus ou de fourgon de transport venu. C’est un danger mortel.

Par Imane B.

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