Invitation

Si Donald Trump a été condamné cette semaine à l’issue de son procès à New-York, cela n’a fait qu’augmenter sa popularité déjà florissante. Il a même réussi à réunir plus de 50 millions de dollars de dons en une seule journée. Du jamais vu. «Quelques minutes après l’annonce du verdict, notre système de levée de […]

Juin 2, 2024 - 23:50
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Invitation

Si Donald Trump a été condamné cette semaine à l’issue de son procès à New-York, cela n’a fait qu’augmenter sa popularité déjà florissante. Il a même réussi à réunir plus de 50 millions de dollars de dons en une seule journée. Du jamais vu. «Quelques minutes après l’annonce du verdict, notre système de levée de fonds numérique était dépassé par le soutien», ont déclaré Chris LaCivita et Susie Wiles, les conseillers de campagne de Donald Trump, dans un communiqué publié vendredi. Selon les équipes du milliardaire américain, ce montant est deux fois plus élevé que le précédent record de dons réalisé pour la campagne présidentielle sur WinRed, la plateforme officielle de dons appartenant au Parti républicain. De son côté, Joe Biden a du mal à donner de l’élan à sa campagne qui stagne et qui est particulièrement impactée par la guerre au Proche-Orient. Or, les partisans progressistes les plus motivés à défendre la cause palestinienne risquent de ne pas apprécier de voir que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a été invité à parler devant le Congrès américain. Le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a indiqué vendredi que Benyamin Netanyahu avait été invité par les chefs parlementaires républicains et démocrates. Aucune date n’a été encore communiquée, mais des médias américains ont indiqué que Netanyahu pourrait s’exprimer devant le Congrès juste avant ou après la pause estivale, en août. «Nous sommes avec l’État d’Israël dans sa lutte contre le terrorisme, notamment en ce moment où le Hamas retient toujours captifs des citoyens américains et israéliens et que ses chefs mettent en danger la stabilité régionale», ont écrit les quatre leaders parlementaires de la Chambre et du Sénat dans leur invitation. Cette invitation est intervenue après un double revers subi la semaine dernière par Israël : la reconnaissance par trois pays européens de l’État de Palestine et la décision du procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, de demander des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu pour des «crimes contre l’humanité» présumés, en même temps que contre les dirigeants du Hamas. En mars, le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, avait provoqué un tollé en déclarant dans un discours dans l’hémicycle que «la coalition gouvernementale menée par Netanyahu ne correspond plus aux besoins d’Israël après le 7 octobre», date de début de la guerre avec le mouvement palestinien Hamas, et appelant à des élections en Israël. Le président américain Joe Biden a annoncé vendredi soir une feuille de route d’Israël en vue d’un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Ghaza. Néanmoins, cela ne devrait pas satisfaire la base électorale la plus active de Biden qui est pour une rupture totale des relations diplomatiques avec le gouvernement de Netanyahu ainsi qu’une dénonciation claire et sans ambiguïté de la guerre menée par Tsahal à Ghaza depuis huit mois. Donald Trump, lui, n’a pas à s’inquiéter de répercussions à cause de la crise au Proche-Orient, son choix de favoriser coûte que coûte l’État hébreu étant connu de tous depuis des années maintenant. Reste à voir si Biden continuera à rester fidèle à la politique américaine depuis près de quatre-vingts ans en soutenant Israël ou si la perspective, bien réelle désormais, de perdre le scrutin présidentiel en novembre prochain fera vaciller le président-candidat.   F. M.

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