La direction provisoire a tenu une conférence de presse: «Sauver et corriger la vocation de la CGEA»
Après avoir rappelé la décision du Conseil national de la CGEA prise début octobre lors d’une réunion extraordinaire concernant le retrait de confiance à Mme Saida Neghza en sa qualité de présidente de la CGEA, Lakhdar Hougli, premier vice-président de la direction provisoire de la Confédération générale des entreprises algériennes mise en place ce jour-là, […]
Après avoir rappelé la décision du Conseil national de la CGEA prise début octobre lors d’une réunion extraordinaire concernant le retrait de confiance à Mme Saida Neghza en sa qualité de présidente de la CGEA, Lakhdar Hougli, premier vice-président de la direction provisoire de la Confédération générale des entreprises algériennes mise en place ce jour-là, a annoncé la tenue dans les soixante jours de l’Assemblée générale de cette nouvelle instance provisoire pour, notamment, élire un nouveau président pour la CGEA.
A ce titre, lors d’une conférence de presse hier matin au Tulip Inn Naya Hotel- Alger, «organisée, a-t-il dit, pour informer l’opinion publique de ce qui se passe au sein de la CGEA qui a dévié de ses missions syndicales tel qu’édictées par la loi et les réglementations en vigueur». Une déviation, a-t-il expliqué, résultant des pratiques émanant de sa présidente, Mme Saida Neghza, qui a «outrepassé le statut et le règlement intérieur qui régissent la Confédération». Pour le conférencier, durant cette prochaine AG, «il s’agira de prendre les mesures nécessaires à même de sauver et de corriger la vocation pour laquelle la CGEA a été créée, en particulier en ce qui concerne l’exercice du droit syndical». Dans ce contexte, rappelant les griefs déjà reprochés à Mme Neghza qui ont conduit à la décision de son retrait de confiance, depuis la réunion de coordination entre certains membres du Conseil national en septembre dernier, et la réunion extraordinaire d’octobre du Conseil national de la CGEA qui s’est déroulée à l’Hotel Mercure-Aéroport-Alger sur autorisation officielle de la wilaya d’Alger, il a cité «la violation du statut fondamental de la Confédération par Mme Neghza qui a outrepassé ses fonctions pour ne pas avoir convoqué la réunion ordinaire de l’assemblée générale ainsi que les sessions du Conseil national aux dates prescrites, la publication de déclarations sans consultation des membres du Conseil national, pratiques et agissement unilatéral et sans consultation, décisions arbitraires, marginalisation des membres et des structures de la Confédération, mauvaise représentation de la Confédération devant l’opinion publique».
Toutefois, au-delà des récriminations citées plus haut, ce qui a semblé susciter la révolte de la direction provisoire de la CGEA et des membres dissidents de Mme Neghza, c’est surtout d’avoir «engagé la Confédération dans la pratique politique», a affirmé Lakhdar Hougli. «Profitant de sa position à la tête de cette organisation syndicale, Mme Saida Naghza a exploité son statut à des fins de propagande politique lors des récentes élections présidentielles, ce qui est en contradiction avec le principe de neutralité politique du syndicat et a violé l’orientation politique individuelle garantie par la Constitution pour la participation politique», a-t-il déclaré. Pour lui, «ce comportement est contraire aux dispositions des statuts de la Confédération et aux dispositions de la loi relative à l’exercice du droit syndical, qui interdit explicitement aux organisations syndicales d’exercer une activité politique sous peine de dissolution» et aussi «une violation manifeste du devoir de neutralité et l’exploitation de la Confédération à des fins politiques qui contredisent ainsi l’objectif principal de sa création». Lynda Naili
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