La franc-maçonnerie : le cœur du pouvoir politique marocain
Une contribution de Khaled Boulaziz – En 1902, le pape Léon XIII (1810-1903) déclarait que l’objectif de la franc-maçonnerie était d’exercer... L’article La franc-maçonnerie : le cœur du pouvoir politique marocain est apparu en premier sur Algérie Patriotique.
Une contribution de Khaled Boulaziz – En 1902, le pape Léon XIII (1810-1903) déclarait que l’objectif de la franc-maçonnerie était d’exercer une seigneurie occulte sur la société, sa seule raison d’être étant de mener une guerre contre le Seigneur et ses sujets.
Près d’un siècle et demi s’est écoulé depuis la première manifestation de la franc-maçonnerie au Maroc. Des écrits documentés attestent que les régents successifs, une partie de l’élite notable locale, des Marocains juifs et des hommes d’affaires étrangers étaient membres du tout premier ordre maçonnique marocain.
Bien que la franc-maçonnerie suscite encore prudence, circonspection et méfiance, son existence au Maroc est un secret de Polichinelle. Des historiens s’accordent à dire que son début dans le pays remonte à l’année 1867, précisément avec l’implantation de la loge maçonnique de Tanger sous la direction et la tutelle de Haïm Benchimol, sujet marocain juif, directeur du journal Vigilance marocaine et fondateur de la Ligue française.
Suite à ce déploiement initial, la franc-maçonnerie s’est fait connaître dans plusieurs villes, avec un succès considérable dans les milieux espagnols et la communauté israélite de Tanger, fortement soutenue par les autorités françaises. Ce noyau maçonnique a ensuite créé plusieurs cercles qui ont soutenu la France dans sa volonté d’étendre son protectorat et sa présence au Maroc.
Tout au long de la vie de la Troisième République (1871-1940), surnommée la République maçonnique en raison de l’activité très intense de la franc-maçonnerie dans l’ensemble, sinon la quasi-totalité, des rouages de l’Etat français, la franc-maçonnerie a connu la même expansion dans toutes les institutions marocaines. Il était rare qu’une ville marocaine ne compte pas une ou plusieurs loges.
A titre d’exemple, il est avéré que Moulay Abd Al-Hafid, sultan du Maroc de 1908 à 1912, était franc-maçon, tout comme Youssef Ben Hassan, père du futur Mohammed V.
De plus, dans le domaine économique du pays, plusieurs présidents et directeurs d’importantes institutions et sociétés de négoce se sont affiliés aux loges maçonniques émergentes. Ces sociétés et groupes sont encore actifs aujourd’hui.
En ce qui concerne le monde du journalisme, plusieurs journaux ont été fondés par des Marocains membres de cercles maçonniques, notamment le périodique La Vigie marocaine et d’autres revues dans les domaines littéraire et économique.
En 1956, le Maroc a accédé à l’indépendance sans rupture violente avec la France, ce qui a permis aux loges maçonniques de poursuivre leurs activités en toute quiétude, dans les villes d’Oujda, Meknès, Rabat, Casablanca et Marrakech.
Le décret royal sur les libertés publiques de 1958 est venu à cette époque pour octroyer aux différentes instances maçonniques existantes le cadre légal qui leur faisait défaut.
En outre, la présence militaire américaine depuis les premières années suivant l’indépendance sur le sol marocain a été une garantie indispensable pour la poursuite d’une activité maçonnique régulière et continue.
Au début du nouveau millénaire, la franc-maçonnerie marocaine s’est épanouie de manière spectaculaire et a élargi son champ d’action sur un terrain propice à ses projets.
Aujourd’hui, on recense trois grandes loges maçonniques au Maroc :
– La Grande Loge du Royaume du Maroc (GLRM, indépendante)
– La Grande Loge du Maroc (GLM)
– La Grande Loge Régulière du Royaume du Maroc (GLRRM).
Parmi leurs membres influents et récents, on peut citer : Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement du Maroc ; Idris Al-Basri, ancien ministre de l’Intérieur sous Hassan II ; Ahmed Réda Guérira, conseiller royal ; Ahmed Al-Alawi, ancien responsable de nombreuses institutions gouvernementales, ainsi que plusieurs personnalités juives d’origine marocaine, y compris celles qui exercent actuellement des fonctions officielles au Maroc, notamment André Azoulay, conseiller spécial du roi, considéré comme le véritable maître du Maroc.
La franc-maçonnerie, à travers son réseau tentaculaire, est en réalité la maîtresse incontestée de la scène politique marocaine, tirant les ficelles dans l’ombre et mettant en œuvre ses agendas secrets.
La récente reconnaissance d’Israël et le renforcement des liens militaires avec cette entité font partie de ses actions stratégiques et manipulatrices envers le peuple marocain, qui est profondément pro-palestinien et antisioniste.
Il convient également de noter que la franc-maçonnerie marocaine entretient d’énormes liens avec le Grand Orient de France, l’une des plus importantes loges au monde, où un grand nombre de l’élite marocaine est affilié.
Aujourd’hui, la franc-maçonnerie est à l’avant-garde d’une politique très active. Elle imprègne totalement l’actualité politique et économique marocaine. Elle est le cœur du pouvoir au Maroc.
Cette franc-maçonnerie à la marocaine à laquelle l’Algérie et sa direction doivent actuellement faire face n’est en réalité qu’une tête parmi une multitude de cette hydre assassine et sanguinaire, dirigée insidieusement et en sous-main par la France dreyfusarde, grande régente et maîtresse incontestée de tous les Français et Françaises en cette année 2024, qui s’efforce inlassablement de soumettre une Algérie souveraine et toujours rebelle.
K. B.
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