Le Brent à 87 dollars: Le pétrole au plus haut depuis deux mois
Tirés par la perspective de baisses des taux américains, la poursuite de l’escalade des tensions au Moyen-Orient, le risque de perturbations de l’approvisionnement lié à la saison des ouragans et par les attentes d’une demande plus soutenue en carburants avant les départs en vacances, les cours de l’or noir ont maintenu leur courbe haussière d’avant-hier […]
Tirés par la perspective de baisses des taux américains, la poursuite de l’escalade des tensions au Moyen-Orient, le risque de perturbations de l’approvisionnement lié à la saison des ouragans et par les attentes d’une demande plus soutenue en carburants avant les départs en vacances, les cours de l’or noir ont maintenu leur courbe haussière d’avant-hier pour atteindre, hier, le prix le plus élevé en un peu plus de deux mois.
Par Lynda Naili
Ainsi, hier à Londres dans la matinée, le prix du baril de brut de la mer du Nord, pour la livraison de septembre, gagnait 0.68 % à 87.79 dollars, après avoir atteint 87.25 dollars, son plus haut niveau depuis fin avril.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour la livraison en août, grimpait de 0.72 % à 83.98 dollars, ayant également atteint son record depuis deux mois, à 84,05 dollars.
Avant-hier, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a gagné 1,88 % à 86,60 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, lui, est monté de 2,25 % à 83,38 dollars pour livraison en août. «Les baisses de plus en plus probables des taux d’intérêt de la Fed (Réserve fédérale) dans les mois à venir et la prime de risque géopolitique toujours élevée, en raison notamment du conflit au Moyen-Orient, ont contribué à faire monter les prix», ont expliqué les analystes.
D’après eux, après une prise de parole, hier, du président de la FED qui sera suivie aujourd’hui de la publication du compte rendu de la dernière réunion de juin de l’institution monétaire, devraient davantage éclairer les investisseurs à ce sujet.
En outre, selon eux, «l’inflation qui reflue graduellement aux Etats-Unis et pousse les marchés à s’attendre à des réductions de taux d’au moins deux quarts de point de pourcentage cette année, potentiellement à partir de septembre», est aussi un autre facteur expliquant la hausse des cours de l’or noir. De plus, pour les experts, «des taux d’intérêt plus bas plombent le dollar», devise dans laquelle se monnaye les achats de pétrole, «favorisent l’achat».
Poursuivant leurs argumentaires, les analystes, outre d’avoir mis en évidence les risques liés à la saison des ouragans qui démarre aux Etats-Unis et aux Caraïbes et fait craindre un possible impact sur les équipement de production et de raffinage, pour laquelle, d’une part, les acteurs se prémunissent contre d’éventuelles perturbations des raffineries et, d’autre part, les investisseurs parient sur une hausse des cours de l’or noir, ont également estimé que «la baisse des exportations de brut de l’Opep en juin», en comparaison au mois précédent, «au moment même où les raffineries s’accélèrent en prévision du pic estival, contribue à rendre le marché plus tendu, et les prix réagissent en conséquence». Par ailleurs, selon les experts, un autre facteur s’est greffé aux évolutions en terrain positif des prix du pétrole, à savoir la croissance de l’activité manufacturière en Chine, premier importateur mondial de pétrole, qui a atteint son plus haut taux en trois ans.
L. N.
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