Le ministre de la Communication rappelle à l’ordre : La presse sommée de couper le micro aux rumeurs

Face aux défis posés par les réseaux sociaux et les mutations technologiques, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, appelle la presse à se recentrer sur l’éthique et la précision de l’information.

À Ouargla, ce samedi, le ministre de la Communication a rencontré des dizaines de journalistes et professionnels des médias venus de 15 wilayas du Sud-Est. L’objectif de cette rencontre régionale est de parler franc sur l’état de la presse, ses défis et les attentes du gouvernement. Et la parole a été donnée dès les premières minutes. 

« Le métier de journaliste n’a jamais été aussi exposé. Il faut plus que jamais faire preuve de professionnalisme, de rigueur et d’intégrité », a lancé le ministre devant une salle attentive. En ligne de mire, les rumeurs et fausses informations qui se propagent à grande vitesse sur les réseaux sociaux. 

« Les fake news, amplifiées par les plateformes numériques, menacent la crédibilité de toute une profession », a-t-il averti, insistant sur l’importance de vérifier les sources, croiser les informations et éviter la précipitation.

Au-delà des risques liés à la désinformation, Mohamed Meziane a aussi défendu le rôle crucial des médias de proximité. Selon lui, la presse régionale est un pilier pour garantir un accès équitable à l’information dans toutes les régions du pays. 

Il a salué l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui « agit avec clairvoyance pour équilibrer les dynamiques économiques, sociales et médiatiques entre les territoires ». L’information ne doit pas être concentrée dans la capitale, a-t-il fait comprendre, mais refléter les réalités de toutes les régions.

Durant cette journée, quatre ateliers thématiques ont été lancés autour de sujets brûlants : l’impact de l’intelligence artificielle et de la 5G sur les médias, la nouvelle législation du secteur, la communication institutionnelle et la formation continue. Des discussions animées, mais constructives, selon plusieurs participants.

« Le paysage médiatique change vite. Il faut que les journalistes s’y adaptent sans perdre les repères déontologiques de leur métier », a ajouté le ministre, plaidant pour la mise en place d’un système de formation spécialisée, capable d’anticiper les évolutions des métiers de l’information.

Il a également annoncé l’élaboration de nouveaux textes législatifs destinés à encadrer le secteur, protéger la liberté d’expression et renforcer les droits des professionnels.

Après Ouargla, cette série de rencontres régionales passera par Alger dès demain. L’idée est de faire remonter du terrain les préoccupations des journalistes, pour construire une stratégie nationale de modernisation du secteur.

« Il est temps de bâtir un front médiatique solide, capable de faire face aux bouleversements géopolitiques, technologiques et sociaux. L’information est un enjeu de souveraineté », a conclu Mohamed Meziane.

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