Le président du Club algérien des risques majeurs / Feux de forêt : «Passer de la réaction au renforcement de la prévention»
«Afin de réduire l’impact des catastrophes, notamment les feux de forêt, sur l’homme et les biens, il faut renforcer les campagnes de sensibilisation et les mesures préventives», a estimé, hier, Abdelkrim Chelghoum, président du Club algérien des risques majeurs, appelant à «passer de la réaction à la prévention pour éviter de subir des dégâts». Par […]
«Afin de réduire l’impact des catastrophes, notamment les feux de forêt, sur l’homme et les biens, il faut renforcer les campagnes de sensibilisation et les mesures préventives», a estimé, hier, Abdelkrim Chelghoum, président du Club algérien des risques majeurs, appelant à «passer de la réaction à la prévention pour éviter de subir des dégâts».
Par Thinhinane Khouchi
Depuis quelques jours, plusieurs régions du pays sont la proie de feux de forêt catastrophiques, avec un impact irréversible sur l’écologie, l’environnement, l’économie et la qualité de vie du citoyen. L’ampleur du phénomène est plus qu’alarmante avec plusieurs de départs de feu durant la saison estivale, détruisant des milliers d’hectares de couvert végétal réduits en cendres et les dégâts matériels occasionnés se chiffrent à des milliards de dinars. Afin de lutter contre les feux de forêt, l’Etat algérien a multiplié les mesures pour stopper ce désastre annuel. S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, le président du Club algérien des risques majeurs a déclaré que «la récente acquisition de bombardiers d’eau convertibles est une excellente initiative du gouvernement qui permettra à la fois de renforcer la lutte contre les incendies et la lutte antiacridienne». En effet, l’Algérie possède une flotte de 25 appareils aériens mobilisés pour lutter contre les incendies et 12 barrages éligibles à l’écopage, car disposant d’un plan d’eau d’une longueur d’au moins 500 mètres, une condition pour qu’un avion puisse s’y ravitailler. Il y a aussi les bassins d’eau réalisés dans les massifs forestiers et l’eau de mer disponibles le long de la côte. Saluant les investissements consentis par l’État pour contrer les incendies et les catastrophes naturelles, l’invité de la Chaïne 3 a néanmoins insisté sur la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation et les mesures préventives. «Afin de réduire l’impact des catastrophes sur l’homme et les biens, il faut absolument renforcer les campagnes de sensibilisation et multiplier les mesures de prévention», a indiqué M. Chelghoum. «Aujourd’hui, il faut passer de la réaction à la prévention pour éviter de subir des dégâts graves», a-t-il souligné, précisant qu’«en plus des conditions météorologiques particulières qui sont enregistrées en période estivale, l’absence totale d’une stratégie de prévention contre ce fléau constitue la principale cause des incendies. Il faut dire également que ce risque est amplifié par la négligence humaine (barbecue allumé en forêt, randonneurs malintentionnés, mégots de cigarettes…) et la main criminelle de certain citoyens, causes collatérales de la récente hausse du nombre des feux de forêt à travers l’ensemble du pays». Par ailleurs, revenant sur les mesures de lutte contre les feux de forêt, l’intervenant a appelé à la multiplication des campagnes de reboisement pour développer le couvert végétal. «Nous avons pratiquement 4 millions d’hectares de couvert végétal qu’il faut préserver et développer», a-t-il recommandé, saluant la décision du président de la République de reprendre le «barrage vert».
T. K.
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