Les juridictions internationales doivent accentuer la pression sur le Makhzen pour libérer les détenus sahraouis
PARIS - L'avocate française spécialisée en droit international, Ingrid Metton a de nouveau dénoncé la détention arbitraire des militants sahraouis du groupe Gdeim Izik par le régime du Makhzen, appelant les juridictions internationales compétentes à accentuer leur pression sur Rabat en vue de les libérer sans délai. "En tant qu'avocate, je peux affirmer qu'ils ont été tous condamnés sans aucune preuve", a déclaré Me Metton aux médias en marge de sa participation à la marche internationale pour la liberté des détenus sahraouis dans les prisons marocaines, arrivée mardi à Béziers (France). La juriste a fait remarquer, à ce propos, qu'"en droit pénal, que ce soit en France, au Maroc ou ailleurs, pour condamner des personnes notamment pour des crimes, il faut des preuves et il faut prouver que les personnes ont l'intention de commettre des faits", soulignant que "durant le procès des détenus sahraouis de Gdeim Izik devant la Cour d'appel de Rabat, qui a duré six mois, il n'y avait aucune preuve". "J'ai pu constater dès le premier jour qu'il n'y avait aucune preuve. Il n'y avait pas d'armes, il n'y avait pas le bon nombre de soi-disant victimes", a-t-elle encore déclaré, affirmant que "les prétendus aveux avancés par la défense marocaine ont été obtenus sous la torture". Elle a rappelé, à ce sujet, que "le Comité des Nations Unies contre la torture avait reconnu dans son rapport le recours des autorités marocaines à la torture des détenus sahraouis", affirmant que durant les six mois du procès, "tout ce que le Maroc voulait faire était de monter une histoire pour légitimer le démantèlement extrêmement violent du camp de Gdeim Izik pour étouffer et effacer les morts et blessés du côté sahraoui et trouver des coupables". Selon la juriste, ce qui confirme cela, c'est l'attitude du président de la Cour de Rabat qui a demandé son expulsion de la salle des plaidoiries parce qu'elle voulait apporter des contre-expertises. "J'ai été expulsée moi-même de la salle le jour où j'ai voulu apporter des contre-expertises démontrant que les militants sahraouis avaient été torturés. Cette vérité était tellement insupportable pour la justice marocaine que le président a préféré suspendre la séance et m'expulser", s'est-elle rappelée. Soulignant que ce comportement est condamné par le droit international et toutes les lois reconnues en la matière, Mme Metton a appelé les juridictions internationales compétentes à exercer une pression sur le Maroc pour revenir sur ses décisions. Abordant, par ailleurs, le statut juridique du Sahara occidental, la défenseure des causes justes a souligné que ce dernier est considéré, selon le droit international, comme étant un territoire occupé et donc les règles du droit humanitaire international doivent y être appliquées. "Le Maroc n'a aucune autorité sur ce territoire. Les Nations unies tiennent pour l'heure compte de cela à travers notamment leur Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation", a-t-elle affirmé, appelant l'ONU à accentuer sa pression sur le Maroc pour se conformer à la légalité internationale. A cet égard, la juriste a noté que la marche internationale pour la liberté des détenus sahraouis, initiée par la militante des droits de l'homme Claude Mangin et un groupe de militants solidaires de la cause sahraouie, est de nature à faire avancer le combat pour l'indépendance du peuple sahraoui et le recouvrement de tous ses droits légitimes.

PARIS - L'avocate française spécialisée en droit international, Ingrid Metton a de nouveau dénoncé la détention arbitraire des militants sahraouis du groupe Gdeim Izik par le régime du Makhzen, appelant les juridictions internationales compétentes à accentuer leur pression sur Rabat en vue de les libérer sans délai.
"En tant qu'avocate, je peux affirmer qu'ils ont été tous condamnés sans aucune preuve", a déclaré Me Metton aux médias en marge de sa participation à la marche internationale pour la liberté des détenus sahraouis dans les prisons marocaines, arrivée mardi à Béziers (France).
La juriste a fait remarquer, à ce propos, qu'"en droit pénal, que ce soit en France, au Maroc ou ailleurs, pour condamner des personnes notamment pour des crimes, il faut des preuves et il faut prouver que les personnes ont l'intention de commettre des faits", soulignant que "durant le procès des détenus sahraouis de Gdeim Izik devant la Cour d'appel de Rabat, qui a duré six mois, il n'y avait aucune preuve".
"J'ai pu constater dès le premier jour qu'il n'y avait aucune preuve. Il n'y avait pas d'armes, il n'y avait pas le bon nombre de soi-disant victimes", a-t-elle encore déclaré, affirmant que "les prétendus aveux avancés par la défense marocaine ont été obtenus sous la torture".
Elle a rappelé, à ce sujet, que "le Comité des Nations Unies contre la torture avait reconnu dans son rapport le recours des autorités marocaines à la torture des détenus sahraouis", affirmant que durant les six mois du procès, "tout ce que le Maroc voulait faire était de monter une histoire pour légitimer le démantèlement extrêmement violent du camp de Gdeim Izik pour étouffer et effacer les morts et blessés du côté sahraoui et trouver des coupables".
Selon la juriste, ce qui confirme cela, c'est l'attitude du président de la Cour de Rabat qui a demandé son expulsion de la salle des plaidoiries parce qu'elle voulait apporter des contre-expertises.
"J'ai été expulsée moi-même de la salle le jour où j'ai voulu apporter des contre-expertises démontrant que les militants sahraouis avaient été torturés. Cette vérité était tellement insupportable pour la justice marocaine que le président a préféré suspendre la séance et m'expulser", s'est-elle rappelée.
Soulignant que ce comportement est condamné par le droit international et toutes les lois reconnues en la matière, Mme Metton a appelé les juridictions internationales compétentes à exercer une pression sur le Maroc pour revenir sur ses décisions.
Abordant, par ailleurs, le statut juridique du Sahara occidental, la défenseure des causes justes a souligné que ce dernier est considéré, selon le droit international, comme étant un territoire occupé et donc les règles du droit humanitaire international doivent y être appliquées.
"Le Maroc n'a aucune autorité sur ce territoire. Les Nations unies tiennent pour l'heure compte de cela à travers notamment leur Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation", a-t-elle affirmé, appelant l'ONU à accentuer sa pression sur le Maroc pour se conformer à la légalité internationale.
A cet égard, la juriste a noté que la marche internationale pour la liberté des détenus sahraouis, initiée par la militante des droits de l'homme Claude Mangin et un groupe de militants solidaires de la cause sahraouie, est de nature à faire avancer le combat pour l'indépendance du peuple sahraoui et le recouvrement de tous ses droits légitimes.