Meurtre d'un jeune musulman en France: des voix continuent de fustiger l'attitude "arrogante" et "irresponsable" de Retailleau
PARIS - De nombreuses voix de la classe politique et de la société civile en France continuent d'accabler le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pour son comportement "arrogant et "irresponsable" face au meurtre d'un jeune musulman récemment dans une mosquée, lui demandent de laisser sa place à quelqu'un de "plus méritant" et de "plus humain". Dans une déclaration devant les membres de la famille d'Aboubakeur Cissé, réunis pour suivre l'évolution de l'affaire de l'assassinat de leur fils, la Secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, s'est dit "scandalisée" et "choquée". "Je suis scandalisée et extrêmement choquée d'apprendre que Retailleau a refusé de rencontrer la famille de la victime. Je trouve cela d'une indélicatesse, d'un irrespect, d'une indécence totale !", s'est-elle indignée, soulignant que "par définition, le rôle du ministre de l'Intérieur est d'assurer la cohésion des institutions". Regrettant la persistance en France des principes de "double standard" et de "deux poids deux mesures", Mme Tondelier a estimé que "si Aboubakeur Cissé était catholique et a été assassiné dans une église, M. Retailleau ne serait pas juste venu dans la commune d'à côté. Mais il serait rentré dans l'église, il aurait rencontré la famille et aurait eu des mots beaucoup plus forts !". De son côté, la vice-présidente de la Confédération internationale des associations soninké, Amina Konté-Boune, a dénoncé énergiquement l'attitude indifférente et hautaine de Bruno Retailleau, à l'égard de la famille de la victime qu'il ne veut toujours pas rencontrer, se demandant "pourquoi il est encore à son poste". "Il semblerait que ce représentant de la Nation a complètement oublié ! Donc, on s'interroge sur ce qu'il fait à ce poste-là !", s'est-elle exclamée. Abondant dans le même sens, l'adjoint au maire du 18e arrondissement de Paris et membre de l'Association pour la promotion de la langue et de la culture soninké, Mam Yafaa, s'est dit lui aussi "extrêmement choqué" de voir Retailleau "refuser toujours de rencontrer la famille de la victime". "Nous ne comprenons toujours pas cela !", a-t-il dit, espérant que "la justice ira jusqu'au bout avec les condamnations qu'il faut". Pour rappel, plusieurs personnalités politiques, députés et autres acteurs de la société civile française ont dénoncé jusque-là l'attitude méprisante de Retailleau face au meurtre impuni de Cissé, affirmant qu'un tel comportement ne peut qu'"attiser l'islamophobie, la haine et faire reculer les valeurs de justice et du vivre-ensemble dans le pays". Certains députés ont également exigé la démission de Bruno Retailleau.

PARIS - De nombreuses voix de la classe politique et de la société civile en France continuent d'accabler le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, pour son comportement "arrogant et "irresponsable" face au meurtre d'un jeune musulman récemment dans une mosquée, lui demandent de laisser sa place à quelqu'un de "plus méritant" et de "plus humain".
Dans une déclaration devant les membres de la famille d'Aboubakeur Cissé, réunis pour suivre l'évolution de l'affaire de l'assassinat de leur fils, la Secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, s'est dit "scandalisée" et "choquée".
"Je suis scandalisée et extrêmement choquée d'apprendre que Retailleau a refusé de rencontrer la famille de la victime. Je trouve cela d'une indélicatesse, d'un irrespect, d'une indécence totale !", s'est-elle indignée, soulignant que "par définition, le rôle du ministre de l'Intérieur est d'assurer la cohésion des institutions".
Regrettant la persistance en France des principes de "double standard" et de "deux poids deux mesures", Mme Tondelier a estimé que "si Aboubakeur Cissé était catholique et a été assassiné dans une église, M. Retailleau ne serait pas juste venu dans la commune d'à côté. Mais il serait rentré dans l'église, il aurait rencontré la famille et aurait eu des mots beaucoup plus forts !".
De son côté, la vice-présidente de la Confédération internationale des associations soninké, Amina Konté-Boune, a dénoncé énergiquement l'attitude indifférente et hautaine de Bruno Retailleau, à l'égard de la famille de la victime qu'il ne veut toujours pas rencontrer, se demandant "pourquoi il est encore à son poste".
"Il semblerait que ce représentant de la Nation a complètement oublié ! Donc, on s'interroge sur ce qu'il fait à ce poste-là !", s'est-elle exclamée.
Abondant dans le même sens, l'adjoint au maire du 18e arrondissement de Paris et membre de l'Association pour la promotion de la langue et de la culture soninké, Mam Yafaa, s'est dit lui aussi "extrêmement choqué" de voir Retailleau "refuser toujours de rencontrer la famille de la victime".
"Nous ne comprenons toujours pas cela !", a-t-il dit, espérant que "la justice ira jusqu'au bout avec les condamnations qu'il faut".
Pour rappel, plusieurs personnalités politiques, députés et autres acteurs de la société civile française ont dénoncé jusque-là l'attitude méprisante de Retailleau face au meurtre impuni de Cissé, affirmant qu'un tel comportement ne peut qu'"attiser l'islamophobie, la haine et faire reculer les valeurs de justice et du vivre-ensemble dans le pays".
Certains députés ont également exigé la démission de Bruno Retailleau.