Mali: la dissolution des partis politiques vise à empêcher le retour au cadre constitutionnel et à permettre aux putschistes de s'éterniser au pouvoir
ALGER - Des experts en géopolitique et en relations internationales ont affirmé que la décision du régime putschiste au Mali, de dissoudre l'ensemble des partis politiques et de désigner le général Assimi Goïta comme président sans élections, marque l'instauration d'"un autoritarisme militarisé permanent" pour empêcher le retour au cadre constitutionnel dans le cadre d'une stratégie visant à s'éterniser au pouvoir. Dans une déclaration à l'APS, l'expert en géopolitique et en relations internationales, Arslan Chikhaoui a dit que depuis la prise du pouvoir par les putschistes et la formation d'une "Triade" dénommée Alliance des Etats Sahéliens (AES), "cette zone est devenue un terrain de jeu pour des puissances extrarégionales, leur objectif étant la mainmise sur les ressources minières vitales et stratégiques pour la révolution technologique de 4e génération". Il a souligné que la scène politique au Mali connait des mouvements tectoniques majeurs. Les autorités dites "de transition" émettent une décision radicale: la dissolution des partis politiques et le verrouillage de l'activité politique, et par conséquent, éloigner toute perspective de dialogue et de réconciliation inclusive, soit un autoritarisme militarisé permanent. "C'est en brandissant l'argument sécuritaire que la junte militaire justifie sa pérennisation. Ce narratif sécuritaire justifie le projet de confisquer le pouvoir et d'éloigner tout contre-pouvoir du fait que la junte militaire sait qu'elle n'a aucune chance face aux partis traditionnels", a-t-il ajouté. Selon l'expert, la stratégie des putschistes consiste à neutraliser l'opposition à travers la dissolution des partis existants et le musellement de la société civile et de la classe politique, pour redistribuer les cartes et en tirer tous les bénéfices politiques, surtout les dividendes du contrôle des ressources minières. En somme, la transition malienne est synonyme de "pouvoir absolu". Il est clair que la pérennisation de "cette situation politique délétère" au Mali aura incontestablement des effets sur la stabilité régionale avec son corollaire les déplacements de population et des flux migratoires clandestins en expansion, a-t-il estimé. Pour sa part, l'expert en géopolitique et professeur en relations internationales et sciences politiques, M. Idriss Attia, a déclaré à l'APS, que la décision de dissoudre les partis politiques au Mali constitue "un tournant extrêmement grave", puisque "le régime putschiste ne souhaite pas revenir au cadre constitutionnel ni à la légitimité politique interne mais cherche à imposer le fait accompli". Pour lui, "la dissolution des partis politiques signifie l'impossibilité du retour à la vie politique dans un avenir proche, au moment où de nombreux mouvements politiques ont multiplié les appels et les pressions pour instaurer un cadre démocratique et sauver ce qui reste de démocratie au Mali", précisant qu'il s'agit là d'un processus visant à neutraliser le véritable instrument permettant un retour à la légitimité politique et constitutionnelle. En conclusion, M. Idriss Attia a affirmé que les putschistes militaires s'emploient à empêcher le retour au cadre constitutionnel dans le cadre d'une stratégie visant à s'éterniser au pouvoir".


ALGER - Des experts en géopolitique et en relations internationales ont affirmé que la décision du régime putschiste au Mali, de dissoudre l'ensemble des partis politiques et de désigner le général Assimi Goïta comme président sans élections, marque l'instauration d'"un autoritarisme militarisé permanent" pour empêcher le retour au cadre constitutionnel dans le cadre d'une stratégie visant à s'éterniser au pouvoir.
Dans une déclaration à l'APS, l'expert en géopolitique et en relations internationales, Arslan Chikhaoui a dit que depuis la prise du pouvoir par les putschistes et la formation d'une "Triade" dénommée Alliance des Etats Sahéliens (AES), "cette zone est devenue un terrain de jeu pour des puissances extrarégionales, leur objectif étant la mainmise sur les ressources minières vitales et stratégiques pour la révolution technologique de 4e génération".
Il a souligné que la scène politique au Mali connait des mouvements tectoniques majeurs. Les autorités dites "de transition" émettent une décision radicale: la dissolution des partis politiques et le verrouillage de l'activité politique, et par conséquent, éloigner toute perspective de dialogue et de réconciliation inclusive, soit un autoritarisme militarisé permanent.
"C'est en brandissant l'argument sécuritaire que la junte militaire justifie sa pérennisation. Ce narratif sécuritaire justifie le projet de confisquer le pouvoir et d'éloigner tout contre-pouvoir du fait que la junte militaire sait qu'elle n'a aucune chance face aux partis traditionnels", a-t-il ajouté.
Selon l'expert, la stratégie des putschistes consiste à neutraliser l'opposition à travers la dissolution des partis existants et le musellement de la société civile et de la classe politique, pour redistribuer les cartes et en tirer tous les bénéfices politiques, surtout les dividendes du contrôle des ressources minières. En somme, la transition malienne est synonyme de "pouvoir absolu".
Il est clair que la pérennisation de "cette situation politique délétère" au Mali aura incontestablement des effets sur la stabilité régionale avec son corollaire les déplacements de population et des flux migratoires clandestins en expansion, a-t-il estimé.
Pour sa part, l'expert en géopolitique et professeur en relations internationales et sciences politiques, M. Idriss Attia, a déclaré à l'APS, que la décision de dissoudre les partis politiques au Mali constitue "un tournant extrêmement grave", puisque "le régime putschiste ne souhaite pas revenir au cadre constitutionnel ni à la légitimité politique interne mais cherche à imposer le fait accompli".
Pour lui, "la dissolution des partis politiques signifie l'impossibilité du retour à la vie politique dans un avenir proche, au moment où de nombreux mouvements politiques ont multiplié les appels et les pressions pour instaurer un cadre démocratique et sauver ce qui reste de démocratie au Mali", précisant qu'il s'agit là d'un processus visant à neutraliser le véritable instrument permettant un retour à la légitimité politique et constitutionnelle.
En conclusion, M. Idriss Attia a affirmé que les putschistes militaires s'emploient à empêcher le retour au cadre constitutionnel dans le cadre d'une stratégie visant à s'éterniser au pouvoir".