Nommé ministre de la Culture et des Arts : Le nouveau chantier de Zouhir Ballalou

Zouhir Ballalou a été nommé ministre de la Culture et des Arts, succédant à Soraya Mouloudji, suite au remaniement gouvernemental annoncé par le président Abdelmadjid Tebboune. A ce poste, il hérite de nombreux défis, notamment la mise en œuvre de la loi sur le statut des artistes, la promotion du secteur culturel ainsi que la préservation du patrimoine national, tout en répondant aux attentes des acteurs culturels et artistiques.

Suite à cette nouvelle nomination, plusieurs dossiers attendent le nouveau ministre, notamment une rencontre avec les artistes et les intellectuels pour les convaincre des mérites de la loi fondamentale sur les artistes. Cette initiative vise à former un syndicat capable de les protéger et à assurer l’adoption des textes d’application y afférents, en plus des autres défis que doit relever le ministère de la Culture et des Arts.

La cérémonie de passation de consigne entre les deux ministres a eu lieu hier au siège du ministère de la Culture et des Arts. Dans son allocution, le ministre Zouhir Ballalou a exprimé sa profonde gratitude envers le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la confiance placée en lui. Il a déclaré : « J’ai pleinement confiance, foi et conscience de la responsabilité que j’assume aujourd’hui à la tête du ministère, un bastion essentiel de la nation, un pilier central de la souveraineté nationale en matière de culture, de pensée, d’art et de savoir. Je consacrerai toutes mes énergies et mes efforts pour ce ministère. »

Zouhir Ballalou, qui occupait auparavant le poste de secrétaire général du ministère, a affirmé qu’il poursuivra les efforts antérieurs pour valoriser les acquis et œuvrer sans relâche à répondre aux aspirations de tous les acteurs du secteur.

S’adressant aux intellectuels, artistes, penseurs et acteurs dans les différents domaines de la culture et des arts, il a indiqué qu’« il ne fait aucun doute que ce sont eux qui font flotter haut le drapeau de notre Algérie lors des événements nationaux et internationaux. Aujourd’hui, au sein du ministère de la Culture et des Arts, nous misons sur eux pour ajouter encore plus de fierté à notre pays, grâce à leur production intellectuelle et artistique ».

Le nouveau ministre s’est engagé à créer un environnement fertile et à accorder une priorité particulière pour que ces acteurs puissent donner le meilleur d’eux-mêmes, mettre en avant leurs capacités et leur créativité, et représenter l’Algérie de la meilleure manière possible, tant au niveau local qu’international.

Les dossiers en attente

Parmi les dossiers majeurs qui attendent le nouveau ministre figure la manière d’élever le secteur à de nouveaux horizons. La première étape clé pour atteindre cet objectif est l’accompagnement de l’adoption des textes d’application relatifs au statut de l’artiste, adoptée en novembre 2023. Il est considéré comme l’une des législations les plus importantes récemment promulguées. Il vise à améliorer la condition des artistes et à organiser le secteur des arts de manière globale. Bien que la loi elle-même représente une avancée importante dans la reconnaissance des droits des artistes, son application effective dépend fortement de la mise en œuvre des textes d’application, qui précisent les modalités pratiques de son exécution.

Ces textes d’application, qui définissent les détails et les procédures nécessaires pour appliquer les dispositions légales, concernent notamment l’organisation du travail des artistes dans divers domaines comme le théâtre, la musique, les arts plastiques et le cinéma. Ils incluent également des mécanismes de soutien financier, des assurances sociales et de santé, ainsi que des lois protégeant les droits de propriété intellectuelle et renforçant le statut professionnel des artistes au sein de la société.

En outre, parmi les principaux défis auxquels Zouhir Ballalou sera confronté figure le renforcement du soutien financier aux projets culturels et artistiques ainsi que la recherche de solutions innovantes pour financer les activités culturelles, en établissant des partenariats avec le secteur privé et en diversifiant les sources de financement.

Par ailleurs, l’Algérie fait face à un défi majeur : préserver son riche patrimoine culturel et historique dans un contexte de modernisation rapide et de changements sociaux. Maintenir et promouvoir l’identité culturelle auprès des nouvelles générations exige de développer des stratégies intégrées alliant culture traditionnelle et arts modernes, et ce à travers des programmes éducatifs et de sensibilisation. Cela nécessitera une collaboration avec d’autres ministères et la société civile.

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