Paix en Ukraine : Le ‘’plan Orban’’ sur la table des responsables européens
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a présenté un plan de paix pour mettre fin au conflit en Ukraine, qui serait « sur le bureau de chaque Premier ministre de l’UE », selon son conseiller Balázs Orbán alors que la Russie reste sceptique quant au réalisme de ce plan. Dans une interview accordée ce mardi au journal […] The post Paix en Ukraine : Le ‘’plan Orban’’ sur la table des responsables européens appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a présenté un plan de paix pour mettre fin au conflit en Ukraine, qui serait « sur le bureau de chaque Premier ministre de l’UE », selon son conseiller Balázs Orbán alors que la Russie reste sceptique quant au réalisme de ce plan.
Dans une interview accordée ce mardi au journal Magyar Nemzet, ce dernier a déclaré que l’approche hongroise « repose sur une évaluation réaliste de la situation, des objectifs réalistes et un calendrier approprié. »
Depuis le début du mois de juillet, alors que la Hongrie occupe la présidence tournante de l’UE, Viktor Orbán a mené une tournée internationale intensive pour tenter de dessiner les contours d’une solution de paix. Il a notamment rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky le 2 juillet courant, le président russe Vladimir Poutine le 5 juillet à Moscou, puis le président chinois Xi Jinping le 8 juillet à Pékin. Il s’est ensuite envolé pour les États-Unis afin de s’entretenir avec l’ancien président Donald Trump le 11 juillet.
Selon Balázs Orbán, les Européens et l’administration américaine actuelle « votent pour la poursuite de la guerre », ce qui contraste avec la volonté hongroise de « créer les conditions de négociations de paix. » Le conseiller a souligné que la Hongrie dispose « d’informations fraîches et concrètes sur la façon de penser des principaux acteurs et médiateurs, pour manœuvrer entre différents intérêts ».
La Hongrie entend utiliser sa présidence de l’UE pour promouvoir ce plan de paix, malgré les « attaques perverses » qu’elle essuie de la part d’autres dirigeants européens. Balázs Orbán a ainsi critiqué le fait que « les 26 autres États membres » ne se soient pas encore mis d’accord sur une position commune. Selon lui, l’Europe ne doit plus « rester les bras croisés à attendre » et doit prendre les choses en main.
Sur le front diplomatique, des signes encourageants émergent. Volodymyr Zelensky s’est dit favorable à une participation de la Russie à un prochain sommet pour la paix organisé par Kiev. «Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet», a déclaré à la presse Volodymyr Zelensky le 15 juillet à Kiev, évoquant une nouvelle réunion internationale. Il a dit espérer un «plan» en vue d’une telle rencontre d’ici le mois de novembre.
Une date qui coïncide avec l’élection présidentielle américaine, prévue le 5 novembre. Cet échange intervient après la conférence organisée en Suisse, mi-juin, dite «sur la paix en Ukraine» en Occident, mais dont la Russie avait été exclue, suscitant de vives critiques de la Chine et de plusieurs pays non occidentaux, dont l’Inde et la Turquie.
Pour sa part, le Kremlin s’est montré pour le moins réservé, après les déclarations du président ukrainien. «Le premier sommet pour la paix n’était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d’abord comprendre ce qu’il [Volodymyr Zelensky] entend par là», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview à Zvezda, diffusée hier sur Telegram.
Il convient de rappeler que l’Ukraine a décrété en 2023 l’interdiction de toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine serait président de ce pays. Cette ouverture semble une entorse à ses propres principes.
Volodymyr Zelensky avait posé plusieurs conditions à la paix depuis 2022, évoquant notamment le retrait des forces russes des régions que l’Ukraine revendique encore, dont la Crimée rattachée en 2014 par référendum à la Russie.
Des principes jugés irréalistes par Moscou.
Dans un discours de politique étrangère prononcé le 14 juin dernier, le président Poutine avait indiqué que des négociations avec l’Ukraine pourraient être entamées dès lors que celle-ci retirerait ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, et accepterait d’opter pour un «statut neutre – non aligné, non nucléaire», évoquant aussi une «démilitarisation», une «dénazification» et une levée des sanctions contre la Russie.
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